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La chiasse en public.

On a vu ce dimanche à la RTBF ce que valait la fameuse entente des Francophones à quarante jours des élections.
La chiasse en public, ce n’est pas beau à voir.
Les deux dames de l’Olivier, toutes troussées sur leur chaise percée, déféquaient sans retenue, au point que le pauvre Maingain qui avait par malchance pris le siège à côté, en était tout éclaboussé.
Au micro de la RTBF mesdames Onkelinx et Milquet ont donné une bien piètre image de la solidarité nécessaire devant la demande flamande de scinder BHV.
Maingain, éperdu, ne savait plus où se fourrer.
Jean-Marie Dedecker est allé jusqu’à féliciter Onkelinx en lui passant le rouleau de papier hygiénique ! Un peu avant, elle lui avait rappelé son origine flamande, histoire de se positionner au cas où ça tournerait mal pour se reconvertir sur la Lijst de l’ancien judoka.
Ce fut une belle mascarade qui donne une idée de la façon dont BHV va se terminer après les élections, sauf si l’extrême droite flamingante l’emporte, alors ces dames tireront la chasse d’eau et reprendront l’entente avec Maingain là où elles l’avaient laissée.
Pourtant, voilà à peine quelques mois, nous étions au début de l’année, le démineur-banquier n’avait pas encore été sollicité, la nomination des bourgmestres faisait partie des conditions sine qua non à tout accord préalable.
Di Rupo montait au créneau comme les autres et Javaux entre deux paters disait que Bruxelles valait bien qu’il ratât une messe à la collégiale d’Amay.
Je vois encore Di Rupo et Reynders à l’union sacrée, avec Milquet, leur détermination et Javaux venu en renfort pour avaliser la soudure parfaite des Francophones.
Evidemment le trône ne vacillait pas encore, le patriotisme du quatuor n’en était pas à monter la garde devant un Laeken assiégé. Leterme faisait encore illusion sur la capacité que les partis francophones avaient de le piéger.
Il aura suffi d’un démineur oubliant de déminer du côté linguistique qui lui est cher, pour voir l’affolement gagner le landerneau.
Reste que nos girouettes n’ont pas fini de tourner.
En Flandre, 36 % des électeurs ont voté pour les partis séparatistes à cette foireuse législature. Et si dans 40 jours ils étaient majoritaires ? Sinon, s’ils obtenaient des voix leur permettant d’être une minorité de blocage ?
C’est alors que ces dames courraient au watercloset.
Question des responsabilités, en Wallonie on est paré.
La faute « mère » qui fit tomber le gouvernement incombe au jeune Alexandre De Croo et au VLD. Un couplet sur les libéraux du MR qui doivent faire avec le FDF, dédouane Milquet et Di Rupo puisqu’ils sont prêts à faire l’impasse sur les bourgmestres, le droit des francophones de la périphérie, enfin sur tout ce qui fâcherait le CD&V, le SP et Groen. Ces partis flamands restent les seuls à vouloir défendre le roi, le drapeau, la muette de Portici et ce qui reste des Institutions de la Fédération.
Car ce qu’il importe maintenant, c’est d’en finir avec BHV.
C’est leur dernière chance, en quelque sorte. Il n’est plus temps d’ergoter et de chipoter sur des virgules. Ce qui était impossible devient parfaitement faisable.
Surtout « pas touche » à la sécurité sociale ! Personne n’a relevé les paroles de Dedecker selon lesquelles la Flandre refilerait plusieurs milliards d’euros pas an à la Wallonie !
Les partis wallons sont verts, la possibilité d’une fin programmée leur file l’Alzheimer d’Adolphe dans les derniers jours de Berlin, quand il passe en revue les dernières recrues d’une Volkssturm de gamins sacrifiés.
C’est que l’électeur flamand pourrait casser l’engouement dynastique francophone. Di Rupo et Javaux auraient beau voler au secours du roi, au nom des priorités délaissées comme les pensions, l’emploi, la sécu, etc. ces merveilleux prétextes de campagne, ces messieurs dames de la social-démocratie l’auraient bel et bien dans le fion.
Puisque voilà le MR baptisé parti extrémiste, reste à savoir ce que va faire Didjé lesté de Maingain. Le MR est presque obligé de respecter les priorités élaborées par les partis francophones, du temps heureux où Di Rupo pouvait encore marchander et Milquet, ergoter, devant les foules admiratives.

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Ce qui est à épingler, c’est la teneur des discours inchangés de l’Olivier de 2007 à 2010 : l’accord BHV était de l’une à l’autre date « imminent ». Mieux, Verhofstadt était avant cela, lui aussi à la veille d’un accord, c’était toujours la faute à un parti que l’Olivier n’aimait pas trop, si on ne parvenait pas à s’entendre.
Voilà que nos héros sont dorénavant prêts à signer n’importe quoi, tout de suite, y compris un nouveau Fourons, plutôt que la séparation, plutôt que de dire : « Sire, vous devriez sortir par la porte de derrière », on attend des énergumènes venus d’Anvers !.
Hélas ! on vote en juin et il faudra au moins attendre septembre – si tout va bien – pour contresigner les propositions Dehaene, toute affaire cessante et sans relire. Tel sera le topo de nos clowns, depuis leur chapiteau aux trois couleurs.
Disons-le tout net, les trois partis de l’Olivier sont en train de laisser tomber les Francophones de la périphérie bruxelloise.
C’est drôle comme ça paraît moins lâche quand l’opinion à la trouille aussi et pense pareil !

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