« Mammuth et Camping 2. | Accueil | Le travail nuit à l’homme »

Le plein des voix.

Les partis ont leur numéro. Les Séguéla ont trouvé les slogans qui portent. Ils sont parés pour les lendemains triomphants.
Oui. Mais pour faire quoi ?
Le président de l'Open Vld, Alexander De Croo, veut boucler la réforme de l'Etat et une solution au problème Bruxelles-Hal-Vilvorde, tout ça plié pour le 1er septembre. On sent chez Alexandre-le-petit une volonté de management à l’américaine. Il finira par nous faire croire que c’était la seule solution : torpiller un gouvernement dont l’Open Vld faisait partie. C’est une façon de voir qui pourra encore servir si, en septembre, on n’est encore nulle part… sauf si Alexandre-le-petit médite dans l’opposition.
Les autres vont à l’avenant définir des tactiques, chercher des poux dans la barbe du voisin et personne ne posera les seules questions qui vaillent : C’est quoi notre politique économique ?
Vers quelle dérive la mondialisation va-t-elle ? Quel est l’Etat après la Grèce qui va se retrouver ruiné par les spéculateurs ? Un monde s’effondre, quoi fonder à sa place ?
A croire que nous sommes toujours dans une économie de marché stable et qu’après l’orage, le PIB va repartir à la hausse, etc… Les partis auront-ils l’indécence de lever le rideau sur le deuxième acte de la Comédie du bonheur ?
Laurette Onkelinx a, bien entendu, l’idéalisme dans le sang et elle jure à un mois des élections que la ceinture, personne d’entre les pauvres ne la serrera. Elle ne sera pas notre diététicienne obligatoire. Elle l’a juré… à moins que Di Rupo ne lui dise que c’est pour le pays !... pour sauver le roi, Mons et la Wallonie…
Elle en oublie Jacques Delors qui dit un jour de grand cynisme, mais aussi de grande vérité « Il vaut mieux de faire payer les pauvres parce qu’ils sont plus nombreux ».
J’entends bien ce qu’elle dit « ceux qui travaillent et les pensionnés ne peuvent pas payer pour une crise qu’ils n’ont pas produites » ; mais, Bètchette, quand vous avez dit cela, vous n’avez pratiquement rien dit, d’autant que si vous n’analysez pas la crise dans ses prolongations et les conséquences qu’elle entraîne, si vous ne mettez pas immédiatement en pratique quelques mesures avant la profonde modification que le système requiert, force sera bien d’admettre que c’est effectivement ceux qui n’ont pas provoqué la crise qui en paieront toutes les conséquences.
Moralisons l’économie disent les experts. Des conférences vont avoir lieu en ce sens. Oui, moralisons-là ! En attendant, c’est le spéculateur qui fait la loi et c’est le trader qui lui gagne les sous, comme une pute rapporte la comptée à son mac.
Ce n’est plus la saison de repenser l’économie, le fond du pantalon en est troué. Il faut le jeter et le remplacer par du neuf et du propre.
Au lieu d’entendre les ténors du CAC40 vagir de plaisir quand ils nous enculent, on ferait mieux de leur couper le sifflet et de relancer la métaphysique afin que les masses abêties du libéralisme de RTL, s’abreuvent de Kant et de Spinoza. Ils en apprendraient plus en un quart d’heure, qu’en dix années de feuilleton.
Mais non, élection ou pas, c’est du tout cuit, on est dans l’ère de la rigueur avant d’être dans celle de la faillite, frauduleuse déjà dans ses termes, puisqu’on nous dit – toujours avant les élections - que rigueur et austérité ne riment pas avec perte du pouvoir d’achat et récession, jusqu’au moment où un bon coup d’inflation remettra la dette à une dimension acceptable et nos euros à la valeur que les Suisses leur attribuent déjà sur l’aire de repos de l’autoroute de Bâle. Si vous voyez ce que je veux dire ?
Il est vrai que les discours ne varient pas « les profits d’hier sont les emplois de demain » et cette autre perle « Si vous taxez trop les riches, ils placeront leur fortune ailleurs. »
Si après ces paroles d’encouragement, ils ne le font pas, alors ce sont vraiment des cons, à moins que même taxés, ils retirent quand même chez nous de succulents profits dont la nature subtile échappe à Reynders.
Alors, leur droit du sol contre le droit des gens, qu’est-ce qu’on en a encore à foutre ! C’est un peu comme si, l’immeuble en flamme, les locataires chipotaient sur les préséances pour la sortie « après vous… non, je n’en ferai rien » ! Et Bruxelles poudrière… qu’elle blague, avec ses 5 % de Flamands pour 95 % de francophones ! On n’a pas fait tant d’histoire pour les Fouronnais, maintenant qu’ils sont 30 % de Flamands et 21 % de Hollandais… faut voir l’arrogance.

atwood.jpg

Les vieux jadis avaient un proverbe de précaution « Ce n’est pas quand on a fait dans sa culotte qu’on court au cabinet ». Nous, ça dégouline et on reste vaillants à marcher malgré l’odeur. La preuve, la marche de ce dimanche de l’inusable madame Houard, pour l’unité de la Belgique, et le coup de chapeau à la famille royale, tout ça en 2010 !... Il est vrai que les marches, ça nous connaît. Il y en a même une, ces temps-ci, qui nous rappelle la blanche. Pas pour remettre les mollets en condition, non, cette fois, pour faire un député au train de sénateur, à titre personnel… Marcheur ou démarcheur, allez savoir ?

Poster un commentaire