« Socrate se tapait bien Alcibiade ! | Accueil | »

A Marianne, avec mes regrets.

C’est parti pour l’Europe. Nous y avons envoyé un lourd : Yves Leterme. En d’autres temps nous eussions dit « un poids lourd ». Ici, il ne s’agit que d’une spécialité belge : la lourdeur !
Voilà celui par qui Bart De Wever est arrivé, celui qui a passé plus d’un an a démissionné, puis à se réinstaller rue de la Loi, effarant parcours sans cohérence, sans qu’aucune initiative ait réussi. Et c’est cet homme qui va présider l’Europe !
On a raison de dire que Van Rompuy va avoir un boulevard pour enfin s’affirmer.
On se doute que les Etats membres vont ricaner par-dessous ; ce faisant, ils nous prendront pour des manches, quand ils apprendront que Leterme eut à certaine élection du passé, huit-cent mille voix de préférence !
C’est le petit Chastel à l’anglais incertain (selon son chef Didjé) qui a préparé la présidence. Il paraît qu’il a mis deux ans à peaufiner le nouveau trône de Leterme.
Le tombeur du PS de Charleroi a bricolé un concours, histoire de marquer la présidence par un logo. A défaut d’idées, il vaut mieux se rabattre sur les symboles.
Pas gêné du tout, le petit Chastel à propos de la bande de démissionnaires qui, en attendant Di Rupo-De Wever, fait comme s’ils n’étaient pas de passage.
On est organisé pour frimer ou on ne l’est pas. Ce n’est pas parce qu’on a foutu la merde dans un gouvernement belge qu’on va ficher en l’air les Institutions européennes.
Puisque le Chastel adore les concours, pourquoi ne pas faire un tournoi européen de belote ?
Ça permettrait aux joueurs d’éviter les mots qui blessent, les actions qui tuent, et puis avec Leterme qui a été si souvent capot, ce sera un bonheur de jouer contre lui.
L’inquiétude n’est pas dans la situation politique, encore moins dans la situation économique avec les casseroles que les pays associés trainent rapport à la dette, pour Chastel elle est dans la passation du relai, quand l’autre équipe sera fin prête pour fignoler tout ce qui n’aura pas été fait par Leterme et qu’elle ne fera pas davantage.
Chastel ne le dit pas, mais il espère que l’équipe présente pourra finir le mandat de six mois de présidence. Ce ne serait pas la première fois qu’on mettrait beaucoup plus de temps qu’une demi-année pour former un gouvernement.
De Wever ou pas, le gros de la NV-A ne se rend pas compte ce que c’est, d’être formateur en Belgique.
Quant au programme Chastel s’en fout. Il a tenu d’y associer tout le monde, c’est dire qu’en matière de consensus mou pour n’arriver à rien, la Belgique est spécialiste.
Pendant que la petite abeille laborieuse venue de Charleroi fait son miel au MR et au secrétariat d’Etat à la préparation de la présidence à l’Europe, Leterme doit voir avec une certaine satisfaction Marianne Thyssen éponger les erreurs qu’il a faites au CD&V.
La pauvre, elle n’aura pas fait long feu à la tête de l’équipe perdante de son parti. Et démissionner suite à un résultat dont elle n’est pas responsable, c’est ce qui s’appelle porter le chapeau pour la bande de crabes qui va désigner les « volontaires » prochains de la présidence du CD&V.
Quand on pense qu’une semaine avant les élections, Marianne faisait encore figure de Premier ministre possible !
Comme en tout, journalistes, analystes en politique, statisticiens et « particologues » se sont drôlement trompés !
Le CD&V tout maigrichon qu’il est devenu, s’est cassé en deux sous l’œil cynique de Leterme : le camp nationaliste de droite avec Kris Peeters, Tony Van Parys et Stefaan De Clerck et le camp Renders-Cortebeeck avec Steven Vanackere et Inge Vervotte en voltigeurs utiles.

01l.jpg

Ah ! c’est laid, ce que ces hommes on fait à une femme seule !
L’avouerai-je ?, j’ai eu comme un flash en me la remémorant sur la selle de son vélo au Gordel de l’année dernière… Elle était tout simplement magnifique ! (Femme à lunettes… etc…). J’étais prêt à tout : apprendre la flamand, épouser ses thèses nationalistes, faire un rempart de mon corps contre les brutes qui veulent la faire souffrir… Hélas ! la voilà qui rentre au bercail, modeste mère de famille, députée européenne quand même, donc à l’abri du besoin, mais ayant perdu le tragique des grands destins, ce qui pour Richard III était la condition essentielle « pour relation et + si affinité ».

Poster un commentaire