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2O10, comme après 29 ?

Rien ne va plus en Amérique avec Obama, la perle qui allait mettre en harmonie capitalisme et morale ! Comme si cela était possible…
Evidemment, les Républicains tirent à vue sur l’artiste et exagèrent ses lacunes et ses erreurs, mais tout de même, le bilan aurait dû être à la mesure de tout ce qui a été promis, à comparer avec un autre président champion des promesses non tenues, Nicolas Sarkozy.
Victimes tous les deux des circonstances ?
Facile à dire.
Commencée déjà sous le premier des Bush, l’invasion pacifique des « Latinos » se poursuit du bon côté du Rio Grande, ce dont tente de profiter le républicain John McCain pour sa réélection de sénateur en Arizona. C’est à un point que si vous ne connaissez pas l’espagnol du Rio Grande à Los Angeles, vous n’irez nulle part. Ça rappelle un peu BHV. On ne peut pas lutter contre une langue que des populations transmettent à leurs descendants.
Les guerres s’éternisent auxquelles Obama promettait de mettre fin rapidement. Celle d’Afghanistan tourne au désastre. Celle d’Irak, on tremble au Pentagone à la pensée de laisser le pays livré à lui-même fin 2011, puisque les G.I. doivent plier bagage dans ces délais.
Les Républicains ont oublié que leur président a mis le feu aux poudres. Ils exultent de voir Obama se débrouiller aussi mal.
L’économie américaine avec 2,4 % de croissance – ce qui réjouirait la plupart des Etats européens – est considérée comme anémiée par les taxes dont le pouvoir l’accable depuis la crise de 2008.
Malgré l’injection de plusieurs milliards de dollars pour faire repartir le moteur, cette économie jadis si dynamique a perdu dans la récession plus de huit millions d’emplois.
Nos patrons de la FEB croient toujours que nous manquons d’informations critiques de sorte qu’ils poursuivent leur propagande des « bienfaits » de travailler « là-bas, aux USA », en nous racontant des sornettes sur l’état d’esprit du travailleur américain « plus enthousiaste que jamais de la liberté d’entreprendre », à seule fin que nous abandonnions notre système social pour adopter le leur ; la réalité aux States les contredit complètement. La légende de la mobilité des salariés américains s’est dégonflée. Criblé de dettes, les ménages moyens qui sont heureux d’avoir deux salaires pour assurer les fins de mois, ne peuvent plus courir aux quatre coins des Etats pour se placer, ce qui était facile quand il n’y avait qu’un salaire qui suffisait largement. Beaucoup de ces familles ont renoncé à trouver un job. Il y a une philosophie nouvelle du chômeur. Il ne trouve plus « déshonorant » de vivre de la charité des autres.

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Grâce à la Toile, on peut lire en Europe les quotidiens de la presse américaine comme le New-York Times, comme s’il était vendu au bas d’un immeuble du Bronx. Le chômage de longue durée s’est installé durablement et les discussions âpres actuelles entre les tenants du capitalisme dur et pur et les autres tournent autour de la montée de la pauvreté et sur la durée de la période d’indemnisation.
Obama est accusé de vouloir « étouffer » la volonté d’entreprendre des entreprises en les taxant dangereusement pour donner aux populations sans travail un peu de bois de rallonge.
Les lois sur la santé et leur coût ne passent pas toujours la barrière d’une certaine opinion. C’est toute l’Amérique du pognon qui grogne, l’Amérique bêtement égoïste qui tempête, ce qui, du coup, rend à nouveau Obama sympathique, redore son blason et tempère ses échecs.
Le couplet des « preneurs de risques » sur l’indispensable punition des « losers » passe mal – c’est un fait nouveau – dans l’opinion de la rue, jadis encore plus conservatrice que Wall Street.
Ce sont évidemment les cumulards, les gavés de la crise qui ont converti au bon moment leurs produits toxiques avec les montages à la limite du vol organisé, qui crient le plus au feu.
Mieux, les responsables du krach qui s’en sont tirés à merveille sont aujourd’hui en première ligne du parti républicain pour « la revanche ».
Et c’est là le pire dans les enseignements que la crise de 2008 nous laisse. La droite américaine est aussi dénuée de scrupule qu’avant. Le tout sera de savoir si la population est prête à la suivre.
A en juger par ce qui se passe en Europe, à peu près dans les mêmes conditions, cela est fort possible. D’autant que pour étendre la comparaison aux partis politiques, la gauche socialiste en Europe n’existe plus dans ce qu’elle représentait et elle est devenue comme le parti démocrate aux USA, une autre variante d’une politique au service de l’immoralité capitaliste.

Commentaires

Que j'aime lorsque tu laisses la vulgarité de côté pour te consacrer à une analyse en profondeur avec laquelle je suis parfaitement de ton avis. Mais évidemment on ne peut pas être tout le temps d'accord...ce serait monotone J'espère que tu vas bien?

"Les finances publiques doivent être saines,
le budget doit être équilibré,
la dette publique doit être réduite,
l'arrogance de l'administration doit être combattue et contrôlée,
et l'aide aux pays étrangers doit être diminuée de peur que Rome ne tombe en faillite.
La population doit encore apprendre à travailler au lieu de vivre de l'aide publique."

Cicéron -55 AVANT JÉSUS CHRIST!

MORALITÉ:
La crise dure depuis 2065 ANS, c'est rassurant!

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