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Un homme providentiel.

Il paraît que tous les anciens leaders de l’Europe communiste se voient peu à peu réhabilités par leurs compatriotes ! C’est le cas, ces temps-ci de Ceausescu qui pourtant ne laissa pas de bons souvenirs à Bucarest. En cause, la diète qui plonge l’Europe, sur la recommandation du FMI et des bureaucrates de Bruxelles, dans une austérité qui, dans un pays déjà pauvre comme la Roumanie, rend les gens amers, si l’on en croit un sondage du mois de septembre.
Des regrets… ce sera peut-être notre cas demain, encore que nous n’avons jamais été un satellite de l’URSS, ni top affamés pour croupir dans la stupeur. Cependant, si l’on prend en considération nos économistes appuyés par nos Hauts citoyens des partis francophones, le plan B qui nous pend dorénavant sous le nez, pourrait nous valoir une chute de notre niveau de vie. Nous serions séparés de nos laborieux Flamands qui passent pour remplir nos gamelles, nous fournissent en prothèses et en soins de santé, à tel point que nous avons perdu, paraît-il, le goût d’en fabriquer !
Sans dent et avec des béquilles, la cour des miracles n’est pas loin…
Voilà ce qui nous panique : trop douillets nous avons peur d’abandonner notre petit confort, même si notre dignité commandait des sacrifices. Au sursaut, nous ne valons pas les Révolutionnaires français de Jemappes, de Valmy qui n’avaient pas comme nous la trouille de « manquer ». Nous n’avons pas leur état d’esprit. En gilet de flanelle par crainte des premiers rhumes, nous présentons à l’avance des excuses à Bart pour le mauvais vouloir dont font preuve nos Hauteurs des partis francophones.
Mais, s’empressent de dire des prédicateurs du pire, les Flamands pourraient perdre quelques points aussi et tomber de haut, à la suite de la raréfaction de notre clientèle au bord de mer et de quelques transits de marchandises qui profitent bien à la Flandre éternelle et au port d’Anvers (à quand une autoroute Liège- Dunkerque ?).
Pour une grande partie de nostalgiques, à défaut de regretter un confrère fransquillon de Ceausescu, les Wallons se racrapoteraient autour de l’idée réconfortante d’une Belgique « heureuse », sinon se rappeler la « joyeuse » de 1958 qui fut pourtant suivie des grandes grèves de 60-61.
Par contre les Flamands après un instant de réflexion pourraient retourner avec forces soupirs, au destin manqué de leurs pères en 40-45, quand ils croyaient dur comme fer à l’Europe aryenne, ce qui, par la suite, s’est trouvé une anticipation d’une grande perspicacité, mais hors de propos à l’époque, malgré un chef charismatique avec lequel toute comparaison avec un homme politique très en vue des bords de l’Escaut serait mal venue.
Parmi ceux qui aujourd’hui racontent et se racontent des histoires sur le devenir de la Belgique, j’ai presque honte d’écrire voilà des semaines, sinon des mois, que j’avais deviné la tournure que prendraient les négociations… et de là à chercher si nous n’avions pas dans nos tiroirs, un Ceausescu, afin d’oublier le terne du présent.
Se réfugier dans un passé heureux à Liège ?... Il n’y en a pas. La Ville a toujours été gérée sans génie, sans grâce, dans la lourdeur d’un consensus bourgeois, depuis Destenay le bétonneur, celui qui détruisit le Vieux Liège et qui voulait faire du centre ville un nœud d’autoroute, jusqu’au Trou de la place Saint-Lambert décidé par Charles Bailly afin d’exproprier les grands magasins du Phare, coopérative socialiste, qui étaient menacés de fermeture, voire de faillite, jusqu’à l’actuel pensionnaire de la Violette, je ne vois pas qui susciterait l’enthousiasme !
Il reste André Renard, président des Métallurgistes qui fit illusion une semaine fin 60 début 61, auquel on crut, au point que s’il avait eu des couilles, on marchait sur Bruxelles, janvier 61 et on gagnait près de cinquante ans sur l’actuel scénario de la scission, Bart, la N-VA, les Flamingants et BHV.

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Mais voilà, l’homme n’avait pas les roubignolles bien placées ! Il dépendait trop, déjà, de la fédération liégeoise du parti socialiste, comme tous les peigne-culs qui ont fait de la ville le merdier de droite qu’on connaît.
Il faut dire aussi que c’étaient les dernières années que la Flandre vivait à nos crochets.
Sans doute, c’est ce qui aura manqué à Ceausescu aussi en dernière minute : une paire de gonades pour faire sonner les cloches des berges du Danube.
C’est curieux, en période de crise, les hommes n’égalent jamais leur destin, enfin, celui que l’on supposerait à tout « conducator » charismatique, né pour conduire les peuples sans l’avoir quémandé. C’est rare évidemment, face aux batteurs d’estrade, gluants de bonnes intentions, incapables aujourd’hui de dire si la Belgique continue ou s’il est temps d’arrêter !
Pour un pays de 180 ans (c’est jeune), je trouve que ses habitants font « vieux », au point de regretter Gengis Khan ou les chars soviétiques qui furent pendant une certaine période à 24 heures de roue de la Grand’place, ce qui nous aurait sans doute aidés à trouver tout de suite une solution à nos petits problèmes.

Commentaires

Bravo cher Duc de Glouchester, je devrais peut-être écrire Prince De Liège??.
En tout cas un bon article de plus..
G.Reiter

Je suis moins intelligent que Monsieur Reiter alors parfois je ne regarde que les images. Je lis très vite le texte en diagonale. J'attends les images. Tout est beau dans celle-ci. Notez qu'elle illustre bien le texte mais elle me suffit. J'adore cette femme.

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