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L’encrier-péteur.

On est saisi par la loufoquerie de ce colis d’encre d’imprimante d’ordinateur envoyé à un rabbin américain à l’adresse de sa synagogue, depuis Sanaa, capitale duYémen.
Est-ce qu’un rabbin a pour habitude de commander ses encres au Yémen ?
Dans le cas contraire, ouvrirait-il un colis expédié à son nom depuis ce pays ?
-Comme c’est drôle ! J’aurais un cousin juif du nom de Mohammed, qui m’enverrait du Yémen, de l’encre Pelikan pour une Hewlett Packard ???
Dans la deuxième version des journaux, le colis devait exploser en plein vol de l’avion de fret.
Vu d’ainsi, c’est encore plus bouffon.
Le djihadiste avait plus de chance de passer à travers les contrôles en expédiant son bidule à une adresse fictive fleurant bon sa province, par exemple Khaled Ariri-Diouf, NY.
Enfin, quel est l’intérêt d’Al-Qaïda de faire péter un avion sans passager au-dessus de l’océan ?
Enfin, certains y voient une provocation à l’usage interne afin de faire sauter la marmite yéménite, un vrai pot-bouille d’embrouilles !
Tout ça sent la barbouze juste diplômée en barbouzerie et commanditée pour qu’on ne s’endorme pas sur les fantasmes qui permettent au libéralisme classique de maintenir le peuple sous tension, malgré son foireux parcours.
On a quand même lancé à tout hasard un avis de recherche d’un jeune djihadiste saoudien, Ibrahim Hassan al-Asiri, désigné comme le concepteur des deux bombes découvertes vendredi dans les colis destinés au rabbin. Artificier ingénieux, il serait l’un des terroristes les plus recherchés par l’Arabie saoudite et les États-Unis !
C’est tellement cousu de fil blanc, qu’on se demande si réellement les gens d’Al-Qaïda sont stupides à ce point ? Si c’est le cas, nul besoin de mobiliser l’artillerie lourde. On aurait pu l’appâter par une annonce « Grosse entreprise américaine recherche un artificier ingénieux. Bons salaires ».
Nul doute qu’il serait déjà en tôle à l’heure qu’il est.
Cet homme remarquable aussi par sa haine de l’Amérique, nous convainc qu’il n’est pas abonné chez Mobistar ; car pour faire boum avec de l’encre explosive au-dessus de l’Atlantique par téléphone portable, il faut un sacré matériel de télécommunication par satellite ! C’est possible, mais c’est cher et très contrôlé.
Il est vrai que l’homme a des références. C’est lui qui a lancé la mode de la bombe-suppositoire, d’où la courette interdite dans les lavabos des A380. On sait pourquoi Ben Laden a toujours l’air si coincé dans ses vidéos à l’usage des foules occidentales : il expérimente les suppositoires !
Pourtant, les gens jasent. Il n’est pas si formidable que cela, Ibrahim ! Il ne compte plus les attentats ratés. C’est tout à l’honneur de nos polices, certes, mais quand même, sa réputation va finir par paraître suspecte. Et si Hassam al-Asiri était une barbouze de nos services de propagande, jouant double-jeux avec les djihadistes ?

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Parce qu’enfin, après l’affaire des encres qui font pschitt, les baskets qui n’explosent pas au point que les passagers ont eu la puce à l’oreille à voir un loustic tirer sur ses lacets comme on tire sur la corde d’un pendu, voilà-t-il pas le prince Mohammed bin Nayef, chef de l’antiterrorisme saoudien qui échappe de justesse à un attentat ! Une mention spéciale aussi pour la tentative avortée du sous-vêtement à la pentrite de Farouk Abdulmutalab l’an dernier.
On n’a jamais vu quelqu’un d’aussi cruche, depuis Mata Hari, que ce Khaled !
Et avec ça glorieux comme un pou, puisqu’il s’est confié à un site internet afin d’y étaler ses exploits.
Sans vouloir prétendre que tout cela est bidon, fantasmé, barbouzé, nul ne saurait démêler le vrai du faux de toute cette traque des terroristes mijotant leurs coups dans la mouvance d’Al-Qaïda.
Mêlant les deux avec science, les gouvernements occidentaux ont intérêt pour rester crédibles qu’enfin, ça fasse boum quelque part !
Ce qui ne saurait tarder avec tous ces appels au meurtre déguisés en infos, quitte à s’arranger entre barbouzes, pour faire ça sur terrain vague de préférence.
Et c’est en cela qu’ils pourraient être aussi dangereux que leurs adversaires, nos soldats de la démocratie.

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