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Oufti ... à Ans !

On savait le PS désormais un parti « frivole » et détaché des préoccupations de son socle électoral, fort peu regardant sur la qualité de ses amitiés extérieures (le voyage récent de Flahaut et Demeyer au pays des Grands lacs et serrant la main de Kagamé, un des responsables du génocide rwandais). On ne le croyait pas capable de se diviser à Ans sur la personnalité de Michel Daerden. Et voilà que Papa est contesté par les siens au point qu’une cabale, avec à sa tête Stéphane Moreau, un élu du PS, s’ingénie à déboulonner la statue du Jules César local !
La difficulté dans la popularité par le rire, c’est de faire rire tout le monde. Une poche de résistance quelque part qui fait la gueule, et voilà que l’ambiance est plombée. Les gens ne rient plus. On n’aime plus papa !
C’est ce qu’est en train de vivre Michel Daerden qui tombe de haut.
Loin des caméras d’Arthur et du divan de Drucker, les chaises de la Fédération liégeoise du PS, place Sainte-Véronique, reçoivent les séants de ces messieurs. Mi-sérieux, mi-goguenards, on palabre pour une dernière tentative de raccommoder les parties.
Tout avait commencé par la volonté de Papa de démettre son bourgmestre faisant fonction : Stéphane Moreau, personnage qui avait rassuré jusque là par son insignifiance rassurante. A certains signes d’indépendance, César cru que Pompée voulait se tailler un nouveau costard sur sa toge. Comme il l’avait fait, il voulut le démettre…
Auparavant, Papa s’était au préalable fichu dans la manche du « bon » Willy Demeyer, président de la Fédération. L’homme des hauteurs, par ses rodomontades et ses effets de tribune au 1er mai, s’était mis à dos le maïeur liégeois, choses qu’on pardonne difficilement au parti, surtout des camarades rancuniers, comme le « bon » Willy, qui ne sont pas les rois du baratin d’estrade.
A 18 mois des Communales, c’est gonflé. Reynders pourrait à Liège profiter du clash ! Il est vrai que lui-même en délicatesse avec Christine Defraigne, n’est pas bleu-blanc, non plus.
Que va faire, le gagman du Standard, Michou d’Ans qui aime le peuple et que le peuple aime ?
On dit qu’il a des dossiers. C’est marrant, les autres aussi !
Il est vrai que le parcours, quoique silencieux de Stéphane Moreau, à l’ombre des « roses roses » n’a pas le brio de l’artiste des variétés ansois que le public apprécie. Ses sketchs sont moins spectaculaires. C’est comme qui dirait vouloir comparer la Famille Coucou des Liégeois Emile Sullon et Jacky Myrhiam à Desproges ou Guy Bedos. La différence, c’est que les cachets de Stéphane sont moins beurrés (dans les deux sens du terme), quoique fort honorables pour un second couteau.
Qu’on en juge :
Bourgmestre (titulaire ou ff), rémunéré ; IGIL, administrateur, rémunéré ; Inter-Régies, membre du comité de direction, rémunéré ; SLF – Finances, membre du comité de direction, rémunéré ; SPI+, administrateur, rémunéré ; TECTEO Group, directeur général, rémunéré ; Société de Logements du Plateau, Vice-président, rémunéré ; MEUSINVEST, administrateur rémunéré ; Publipart sa, conseiller, rémunéré ; SPE sa, conseiller, rémunéré.
A cela, il faut ajouter les prestations honorifiques non rémunérées. Monsieur Stéphane Moreau doit être un homme fort occupé, au point que l’on se demande où il a trouvé le temps de « monter » la cabale qui fait vaciller sans pékèt, un Michel dégrisé sur la nature du serpent qu’il a réchauffé en son sein.
C’est une affaire ansoise, j’entends bien, mais elle en dit long sur la façon « rigolote » avec laquelle le PS, depuis qu’il ne sait plus ce qu’est la lutte des classes, entreprend la lutte des places.
C’est même lors de ces rivalités de palais que le public est quelque peu informé de la façon dont ces messieurs s’y prennent pour arrondir leurs fins de mois, tout en nous racontant que c’est pour mieux défendre le point de vue des travailleurs et des petites gens.
Le collège a convoqué un conseil communal le 28 mars, à 17 heures.

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Le rappel de ce que l’on doit à qui vous savez a commencé.
Chacun répète dans sa cuisine les couplets de l’Internationale, tandis que des petites mains recousent des faufilures qui ont lâché des petits tabliers. Il s’agit d’être d’aplomb à manier l’équerre… Le bal du bourgmestre est remis à une date ultérieure !

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