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Sautera… sautera pas ?

…il s’agit de la Belgique d’abord, on ne parle plus que de cela aujourd’hui. L’aphone (Ah ! si tous nos intellocrates avaient leur semaine de silence.) besogne pour former un gouvernement, c’est entendu. Mais voilà un an que ça gamberge, avec des hauts et des bas, alors des promesses et des intentions, on a l’habitude.
…il s’agit aussi, ni plus ni moins, de l’Europe. Sautera… sautera pas ? Les Eurobéats, comme nos démocrates belgolâtres sont confiants. Après avoir confisqué sur le plan local, puis international, la démocratie, ils pensent s’abriter du mauvais temps derrière les songes creux d’une après crise qui tarde, mais qu’ils disent être là, sans nous avoir convaincus.
Le Traité de Lisbonne obtenu à l’arraché et pour certains obtenu par escroquerie, comme la France qui avait dit non par référendum et la Belgique qui s’était passée de notre avis de la volonté de Di Rupo et Reynders, le Traité de Lisbonne nous a livrés tout crus dans les griffes du marché mondial et du libre échange. Résultat : chômage et misère, dégringolade des classes moyennes, faillite du petit commerce, etc.
Sous le triple désastre grec, portugais et irlandais, voilà que l’euro est dans une zone de turbulence dont on ne voit pas bien comment il pourra sortir. Le FMI a montré le bout de son nez, pour le redressement musclé de ces trois pays qui consiste pour le système à faire payer aux pauvres, les « erreurs » des banques.
Les eurocrates croient que l’austérité des peuples est le seul moyen de sortir de la crise de 2008 qui n’en finit plus !
Nous devons à cette politique le recul du pouvoir d’achat, le gel des salaires et donc le recul du PIB, une inflation sourde suite au non contrôle des produits et matières premières, une volonté du staff de Van Rompuy de reculer l’âge de la pension, le tout chapeauté par une série de mesures applicables par la contrainte si besoin, avec de lourdes amendes à la clé pour les tire-au-flanc !
Si l’on ajoute à cela un contrôle des budgets nationaux, on pourra dire que la Commission de Bruxelles ne lésine pas sur les mesures antipopulaires. Cela laisse à penser qu’il faudra y regarder à deux fois avant de donner davantage de moyens à un système qui épouse si parfaitement le système économique mondialisé, qu’on croirait que c’est le même !
Les marchés financiers servent en réalité de guides de bonne conduite aux Commissions du Rond-point Schumann. Ils y désignent leurs futures victimes à coups d’initiatives des agences de notation, Fitch Ratings Ltd., Standard & Poor's (S&P) et Moody', grâce à qui les actionnaires et les Bourses spéculent et s’arrangent pour désosser les pays visés. La Grèce est sinistrée comme jamais elle ne l’a été ! Le Portugal suit le même chemin, on peut se demander qui demain va basculer dans l’enfer de la dette qui peut grossir de plusieurs milliards du jour au lendemain, par le seul effet d’une mauvaise note ?

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Comment faire dans le cadre d’une Europe à 100 % pour les marchés, limiter les mouvements de capitaux spéculatifs et rendre le goût d’entreprendre à des gens qui voient se dégrader sans cesse le prix accordé à leur travail, au profit de la rente, puisque le Traité de Lisbonne interdit toute ingérence dans les opérations financières ?
Ne serait-ce pas le moment de se rendre à l’évidence : la libéralisation des services publics jointe à ce qui précède ne permettra plus de tergiverser longtemps. Il faudra décider si l’on veut relancer l’économie, d’en finir avec le libre-échange !
Parce que dans moins de cinq ans, les citoyens seront dépossédés de tout et n’auront plus un droit de regard sur rien.
Si c’est ça l’Europe qu’on nous avait promis dès les années 70 à grands renforts de trompes et de publicité dans les écoles, c’est plutôt loupé !
Oui, mais voilà, les intellocrates n’en veulent pas démordre, les partis de pouvoir poursuivent leur course droit dans le mur. Les élites pensent, finalement, qu’il restera assez de cash pour eux.

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