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Les canots à la mer !

Que les Tea Party fassent office de N-VA pour obliger le parti républicain de jouer les CD&V dans le bras de fer qui l’oppose au démocrate de Barak Obama, c’est un fait. Mais que la dette monstrueuse des USA en soit un autre, cela ne fait aucun doute non plus.
C’est pour le même objectif que la droite se bat de part et d’autre de l’Atlantique. Selon ces « braves gens », il faut résorber la dette par une purge sociale et des économies sur le Welfare. Bart De Wever n’a pas une autre optique. Ils veulent dans un premier temps un véritable workfare (remplacement des prestations inconditionnelles par des prestations sous conditions) et l’élargissement des modèles de prévoyance privatifs.
Que les imprévoyants, les malchanceux, les malhabiles, les indifférents, les passifs et les pas bien portants aillent se faire voir.
Le destin du travailleur occidental sera celui du coolie ou ne sera pas !
C’est ça la nouvelle mondialisation. C’est le « marche ou crève » des gens qui « vont de l’avant », le « tu fais comme ça ou tu meurs », bref la dernière alternative d’un système à la dérive qui jette son « va tout » dans une aventure qui ne peut que mal tourner.
Pendant ce temps l’Europe du Nord qui perd patience devant le spectacle de ses traînards du Sud, voit avec crainte le dollar qui bat de l’aile et qui pourrait entraîner le monde entier dans l’apocalypse.
L‘entreprise pharaonique de la liquidation de la dette américaine - si elle a lieu - va conduire à une phase d’atonie de plusieurs années. Le PIB va se ralentir, le temps d’apurer les bilans. Comme chaque faux pas de l’économie mondiale, les déficits des uns feront le bonheur des autres. Chaque crise est l’occasion de l’enrichissement des plus malins. Et ce ne sont pas les collectivités, c’est-à-dire les Etats qui partent gagnants, mais certains particuliers, les valises pleines de bank-notes à proximité des paradis fiscaux.
Le plan libéral est simple : le désendettement général, passe par une cure obligatoire des ménages. La reprise en main des déficits US se traduira donc par une baisse symétrique de l’activité des pays exportateurs, au premier rang desquels la Chine, l’Allemagne et le Japon.
Sur ce beau thème, Van Rompuy va réunir à la hâte le 21 juillet les pays de l’UE pour parler de la dette grecque, mais surtout de la politique de dégraissage qu’il persiste à croire être la seule alternative possible pour l’Europe. La manœuvre consiste à faire pression sur les masses sans les faire crier, en oubliant de demander aux riches et aux banques un petit effort de solidarité.
Exercice difficile, mais qui devrait plaire aux partis de droite majoritaires au parlement européen.
Reste les États-Unis qui traînent des pieds. Une attaque spéculative des agences de notation, est, pour la première fois possible contre les USA. S’attaquer au dollar, c’est osé porter le fer rougi à la planète entière. Cette audace sans précédent montre à suffisance le pouvoir étendu du monde financier et l’espèce d’autorité indirecte qu’il exerce depuis déjà assez longtemps sur le politique, mais qui pour lors deviendrait un fait au grand jour et porté à la vue de tous.

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Les économistes spéculent actuellement sur la forme que prendra la récession quand il sera convenu des purges et restrictions chez les gagnepetits.
Sera-t-elle en V ? En ce cas, la reprise serait instantanée. En U ? La plupart penchent pour le milieu de la barre verticale du L. C’est la barre horizontale qui les effraie.
Pour déguster la soupe à la grimace, l’histoire de l’économie nous apprend qu’on ne remet jamais en place le même couvert, même si entre les crises, il existe beaucoup de traits communs. Celle qui s’annonce serait assez semblable à la crise japonaise des années 90. Sans restructuration financière, l’économie restera en panne.
La solution dont ils ne veulent pas, passe par une restructuration en profondeur du système bancaire avec effacement des dettes, voire une inflation plus forte qu’elle n’est déjà, pour le petit coup de pouce final. On en est loin.
Les gros spéculateurs sont à l’abri. Ils détiennent le commerce des denrées, des métaux et des matières premières. Que voulez-vous qu’il leur arrive ?
Pour l’heure, l’estimation du cran de la ceinture que l’on devrait atteindre « pour mieux se porter » a été estimée par Martin Feldstein, ancien conseillé économique de Ronald Reagan, à 500 milliards de dollars par an, rien que pour les Etats-Unis !
La stimulation est insuffisante pour beaucoup. Néanmoins, on pense que l’Europe ne pourra pas faire moins que les USA en ce domaine. Les Etats de l’UE s’y appliquent en ordre dispersé. L’Italie vient de sortir un plan d’austérité, à quand le nôtre ?

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