« Problème technique | Accueil | Enfin, nous avons notre DSK ! »

Au fou !

Au fou !
« La santé mentale et la psychose ont pour critère le degré d’entente ou de compréhension existant entre deux personnes dont l’une est tenue d’un commun accord pour saine d’esprit » (Ronald D. Laing in « Le moi divisé »).
Le psy ne dit pas ce qu’il résulterait d’un commun accord dans lequel les deux personnes s’estimeraient complètement dingues ou totalement saines d’esprit (ce qui reviendrait au même). Cette variante de l’hypothèse de Laing est propre à la Belgique.
L’actualité donne tous les jours en spectacle un personnel politique qui ne s’est guère renouvelé depuis les dernières élections. Il feint d’être inspiré par des événements sur lesquels il n’a pas prise.
C’est le privilège de quatre à cinq personnes en Belgique.
Ce club restreint nous persuade de prendre des parapluies, même quand il fait soleil.
Pour les autres, les pseudos importants, cela suppose des intelligences, des convictions et d’une certaine manière, la croyance en une supériorité personnelle, c’est-à-dire une ambition, un don, pour représenter de façon intemporelle et fictive, les citoyens.
Ces gens se croient un destin… ils incarnent la belgitude, la flamanditude, la wallonnitude, bref, la connerie ; mais qui finit par tarauder les esprits les plus fins.
L’acte de représentation est seul pris en compte, l’esprit de la représentativité effective étant impossible, un homme ne pouvant synthétiser la volonté de vingt-cinq mille autres !
On a publié pas mal de livres sur « ces malades qui nous gouvernent », en mettant en évidence certains cas bien connus du public (la maladie de Pompidou, le cancer caché de Mitterrand, le priapisme de DSK, etc.). Mais, parce qu’ils sont extrêmes, il est hasardeux d’en faire une généralité.
Pas mal de psychotiques « guéris » sont des patients qui dissimulent leur état pour des raisons compréhensibles. En un mot, ils jouent aux sains d’esprit !
Tous les dirigeants ne sont pas fous et tous les fous ne se rencontrent pas chez les dirigeants.
Les hommes de pouvoir sont avant tout des aventuriers qui croient en leur destin, à la satisfaction de leur ego et qui pensent résumer une pensée collective.
Sauf dans les cas de schizophrénie caractérisée ou d’addiction par trop visible, passion délirante ou névropathie entraînant à des « affaires » de sexe ou d’intérêt, on éprouve une certaine difficulté à démêler les symptômes et les signes de psychose à travers les discours de ces gens de pouvoir.
D’abord, ils en vivent et nous sommes des employeurs idéaux, à savoir sans vraiment l’être. Ils s’entourent donc de précautions élémentaires dans les rapports qu’ils ont avec nous, selon leur région, leur commune et leur fonction. Bart De Wever, par exemple, cherche moins à plaire en Wallonie qu’en Flandre ; alors qu’à l’inverse, dans la sécurité où il est par rapport à son électorat, Di Rupo veut plaire plus aux Flamands qu’aux Wallons, pour satisfaire à ses ambitions d’être premier ministre dans un pays où les Flamands sont majoritaires.

85f00.jpg

A la difficulté de saisir les aptitudes de bonne ou de mauvaise gouvernance, s’ajoute une déficience partagée par l’ensemble du public sur sa capacité de jugement.
Les citoyens s’estiment peu qualifiés pour démêler les hallucinations et les idées délirantes, des justes visions du monde et de la Belgique.
En comparant les expériences de ceux qui ont eu à traiter les psychotiques, dans des écrits scientifiques, voire romancés, comme le font les grands écrivains, bien qu’ils n’aient pas été médecins pour la plupart, on peut voir le même individu donnant des signes d’une maladie, ou des signes d’une vive intelligence, selon la fantaisie de l’auteur.
Voir des signes de maladie dans une contraction des muscles ou trouver une connivence sympathique dans un sourire, quelle est la réalité et où est l’objectivité dans les deux analyses différentes du même phénomène ?
Notre conception de l’autre dépend de notre disposition antérieure à cet autre, par exemple comment juger un ministre libéral, quand on est soi-même du MR ?
L’art de saisir les aspects d’un individu pris dans « son être dans le monde », voudrait que nous reliions ses actions à sa façon de ressentir la situation dans laquelle il se trouve avec nous.
De ce point de vue, une action d’un personnage de gauche ou de droite créant un préjudice social ou moral à la foule anonyme qui travaille beaucoup pour gagner peu, mériterait une plus sévère critique s’il est de gauche, que s’il est de droite.
C’est à partir de ce point de vue, que l’on peut déterminer un cas d’idiotie collective de la gauche de pouvoir dans le contexte actuel.
Comme a dit Eric Van Rompuy « Le CD&V n’ira jamais sans la N-VA », il faut croire qu’en Flandre ils ont des WC biplace. Vande Lanotte fait encore mieux, puisque « La Belgique va vers quatre entités différentes ». Des toilettes, on passe à la feuillée collective…
Depuis que le CD&V a changé d’avis, Eric Van Rompuy malgré son jugement erroné est toujours en place. Rien ne semble indiquer qu’il cessera d’avoir une influence sur le CD&V.
Voilà pourquoi une poignée de malades rendent dingues une population qui n’en a rien à foutre et qui pourtant semble gagnée par les cinglés qui la gouvernent !

Poster un commentaire