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Jacques Julliard.

Dans le grand désert des contents de tout quand rien ne change en apparence, les propagateurs du merveilleux laissent parfois percer, sans le vouloir, quelque inquiétude aux yeux du public, par exemple, quand le CAC 40 éternue et que le temps fraichit à l’indice de croissance. Il faut bien écrire quelque chose !
Rapidement l’alerte est donnée. Voilà qu’accourent les voltigeurs du pouvoir, ils s’émerveillent de l’avenir que nous réserve le mondialisme que nous ne comprenons pas.
En réalité, nous curons une fosse à purin gigantesque qui s’appelle « système capitaliste ». et au milieu des cacas gigantesques, nous ne voyons qu’un minuscule bren, vite couvert par des informations positives.
C’est ainsi qu’on répertorie et classe pour le grand public, ce qu’il doit lire des crises et surtout, ce qu’il faut en retenir.
Il y a dans Marianne, l’hebdomadaire français assez lu en Belgique, un éditorialiste dont je me demande si nous n’avons pas des ondes communes qui nous font penser de manière identique à propos de la crise que nous vivons.
C’est Jacques Julliard.
J’écris souvent quelque chose qu’il a écrit il y a un mois ou qu’il va écrire dans quinze jours. Ce n’est pas du plagiat, c’est une connivence d’esprit qui nous situe à peu près au même moment selon le déroulement de l’actualité.
Sans nous connaître, je lui laisse le mot de la fin sur les affaires françaises et il ne me contredit pas sur les affaires belges.
Son éditorial du numéro 747 de Marianne, est tout ce que j’aurais pu écrire sur le système qui, écrit-il, « est à bout de souffle » et comme je le comprends.
Pour le plaisir, je reproduis la phrase au centre de son éditorial, dans un pavé rouge « Le capitalisme actuel est un pur produit dopant qui ne peut accoucher que de surhommes ou de monstres, moyennant d’énormes déchets. »
Il y a en France et en Belgique beaucoup de gens qui pensent comme Jacques Julliard, sans les comparer à lui, ils ont acquis une réputation internationale dans les domaines qui concernent la société et l’économie. Ce courant d’idées à des lettres de noblesse et une pensée qui devrait faire qu’au moins on le respecte ; certains, en-dehors des sphères officielles, sont des références vivantes.
Il y a des philosophes, des économistes, des politologues, des hommes de science de disciplines diverses. Ils sont disponibles, prêts à dire ce qu’ils pensent si on le leur demandait.
Mais, on ne le leur demande jamais !

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Au moment le plus tragique, quand on sent qu’un pan de mur du capitalisme va s’effondrer sur les gens, à l’instant que tout être normalement constitué croit qu’il va périr et qu’il risque d’y rester, qu’est-ce qu’on entend ? Que voit-on ? Un loustic d’une banque sollicité par une créature d’information déclare que le NIKAI a pris un demi point et que Wall Street termine dans l’euphorie.
Comme s’il s’agissait encore de cela !
Je sais bien que c’est délibéré, que les radios et les télévisions se sont donné comme mot d’ordre de rassurer le public ; le tout est de savoir si cette médecine est bonne pour le malade et s’il n’a pas le droit d’assister à une confrontation des opinions, afin qu’il puisse faire la sienne.
Par les temps qui courent, il est de la plus haute importance que le public sorte de l’enfance dans laquelle on le maintient. Il est urgent qu’il se fasse à l’idée que c’est une question de vie ou de mort.
S’il ne bouffe pas le système, c’est le système qui va le bouffer !
Heureusement, il y a des magazines comme Marianne pour nous le faire savoir. Et des éditorialistes comme Julliard, pour nous le faire comprendre.

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