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Calculs fumeux ?

Il est vraisemblable que nous en serons tous un jour dans le cas d’Erik Satie. Jeune, on lui disait « Vous verrez quand vous aurez cinquante ans ! ». Il les eut un jour. Il conclut « Je n’ai rien vu ».
Voir quoi, au juste ?
Pourquoi voulez-vous que l’homme aille au plus profond des choses, alors qu’il se limite à ne pas franchir certaine frontière au-delà de laquelle, il se met en-dehors de la société ?
Ce dont parlait Satie et qu’il ne vit point, n’est rien d’autre qu’un bouleversement soudain et profond de la nature des liens entre les hommes.
Les choses ne vont pas ainsi.
C’est la somme des intérêts particuliers qui font l’intérêt général, alors que ce devrait être l’inverse ; ce que René Quinton traduit par « De l’abus des privilèges naît cet inconvénient considérable que le vilain se trouve surchargé au-delà de ses forces ».
ous voilà au cœur du problème. Nous voyons bien que ce qui ne va pas, c’est l’extrême diversité des niveaux de vie, ainsi que les degrés de la responsabilité quand sonnent les heures difficiles.
J’entends bien que les classes supérieures veulent que s’accomplissent les règles du marché sur les responsabilités et le remboursement des dettes. Mais, toute proportion gardée, ce sont eux qui font le moins d’efforts et ne contribuent pas selon leur degré de fortune au redressement de la collectivité.
En un sens, ils ont raison puisque les premiers qui devraient montrer l’exemple, dépendent des largesses de l’Etat, en un mot, nos ministres, nos députés, nos hauts fonctionnaires, ne le font pas.
Je rêve d’un pays dont les habitants vivraient de la même manière et avec le même revenu que le plus pauvre, le temps de désintéresser les créanciers.
10 millions d’habitants à mille euros par mois, cela fait 10 milliards, 120 milliards sur un an. A noter que les enfants, les personnes âgées, les cohabitants, tout le monde y aurait droit, ce qui serait pour plus de la moitié des Belges un énorme progrès.
Produits National Brut : 457 milliards. Remboursement en un an 337 milliards.
Fin décembre 2012, fin de la crise pour la Belgique, apurement assuré et emprunt futur quasiment nul !

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Le problème ne serait pas chez le pensionné pauvre qui gagne en moyenne l’allocation de 1.000 euros proposée, elle ne serait pas dans le chef de l’ouvrier marié, deux enfants qui se tireraient d’affaire avec 4.000 euros par mois, il serait chez nos ministres et députés, nos industriels, nos grands artistes, nos banquiers et nos rentiers.
La patrie se montrerait plus reconnaissante pour celui qui contribue beaucoup, que pour celui qui ne verrait pas une grande différence entre ce qu’il percevait avant, et ce que lui attribuerait momentanément ce nouveau genre d’allocation universelle.
Combien aurait plus de poids alors les discours d’Elio Di Rupo sur l’austérité, les diatribes de Sabine Laruelle sur le mauvais sort des petits artisans, et les aperçus chiffrés de la situation de Messieurs Reynders et Wathelet. Enfin, Laurette Onkelinx pourrait à nouveau regarder les gens d’Arcelor en face.
Bien sûr ceci n’est qu’une farce, une utopie qui ne se fera pas. C’était seulement pour montrer la force d’une collectivité dont les éléments les plus riches ne tricheraient pas.
Ce trait d’humour d’Alphonse Allais. « Faire la charité, c’est bien. La faire faire par les autres, c’est mieux. On oblige ainsi son prochain sans se gêner soi-même. », c’est à peu près le discours de Wathelet et Reynders. C’est celui de toute la classe politique au pouvoir. Et c’est ce qui finira par faire perdre toute idée de démocratie.
Prenez-moi pour un fou, si vous le souhaitez. Accusez-moi de la fausseté des chiffres et des mille et une manières de les contredire, mais comme Jean-Jacques Rousseau « J’aime mieux être homme à paradoxe qu’homme à préjugés ».

Commentaires

Et qu'est-ce qu'on ferait du roi et de sa famille? Même régime?

La gueule d'Albert avec 2000 euros (lui et sa minouche)!

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