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Wathelet, l’autre Schouppe !

Le père Schouppe, c’était le pneu neige ; Wathelet, l’œil qui dit merde à l’autre…
Je n’ai pas de nostalgie. Hier, fut aussi dur qu’aujourd’hui. Mais, des caractères se dessinaient parmi le peuple. Un sentiment très vif de liberté y régnait. Le respect des travailleurs manuels et intellectuels était la règle à gauche, pas encore squattée par les avocats.
Aujourd’hui, la confusion est partout. Tous les partis de pouvoir défendent la même économie, on porte le centre aux nues, en ne sachant pas bien ce qu’il recouvre. Si nous étions tous du centre, on n’aurait plus besoin de partis. Un seul suffirait.
Le progrès n’est plus synonyme de liberté, mais de confort. L’argent est ce nouvel esclavage impersonnel qui tient lieu de morale. L’espoir est mort !
Je ne reconnais pas ceux qui parlent en mon nom. S’ils le prétendent, ils mentent !
Pour des raisons autres que les miennes, le Comte de Montalembert, vers 1850, décrit très bien mon état « Le véritable exil n’est pas d’être arraché à son pays ; c’est d’y vivre et de n’y plus rien trouver de ce qui le faisait aimer ».
Il ne se passe pas un jour que je ne sursaute aux déclarations de l’un ou l’autre ministre. Par exemple, la déclaration de Melchior Wathelet (CDH), secrétaire d'Etat à l'environnement, à l'énergie et à la mobilité, remplaçant d’Etienne Schouppe, il envisage de faire passer des tests de la vue aux automobilistes.
Vous vous attendiez que j’aille tout de suite au pire avec un réquisitoire, un de plus, sur l’étonnant parcours d’Eloi Di Roublardo, en pleine adulation de lui-même ce dimanche à Mons ? Puisque tout m’indispose et que rien ne va plus entre eux et moi, je dénonce aussi les incohérences insignifiantes. Surtout que leur accumulation fait la profondeur de l’abîme et, qu’accumulées, elles ne sont pas si insignifiantes qu’elles paraissent.
Wathelet, cet avocat grande gueule qui dans les débats s’appliquent à couper tout le monde, afin de paraître avoir toujours raison, aurait mieux fait de réfléchir avant de lâcher une énormité de plus.
Qui saurait dire à partir de quel seuil d’acuité visuelle, il serait hasardeux de conduire, depuis l’échelle de Helmholtz ? Une visite tous les dix ans selon Wathelet ne peut en aucune façon interdire à quiconque de rouler pendant neuf ans et onze mois, sans voir goutte. Va-t-il exclure les borgnes, les myopes profonds, les presbytes extrêmes, ceux enfin qui auraient oublié leurs lunettes à la maison et sur le permis duquel serait inscrite la dioptrie des verres ? Et ceux qui roulent avec des verres inadéquats, sera-t-il demandé à des motards de la route un diplôme d’opticien ? Les distraits au volant, comment Melchior va-t-il les déceler ? Faudra-il un psychologue derrière chaque faute par impétuosité naturelle du conducteur ? Autre exemple, ira-t-il condamner les vieux qui sortent leur voiture du garage une fois par semaine pour faire cinq cents mètres afin de s’approvisionner, et qui, sans cela, seraient obligés d’avoir recours à une aide extérieure ou, pire, entrer dans un home ? A-t-il des statistiques pour désigner cette catégorie de citoyens ? Sont-ils de dangereux chauffards ?
Délivrera-t-il un certificat de « bonne vue » à un conducteur de 85 ans, en lui demandant de repasser quand il en aura 95 ? Ou fera-t-il chier les vieux une fois tous les six mois pour se couper définitivement de cette frange de la population qui vote pour lui et ses pareils en majorité ? Enfin, ce bouillant successeur du père Schouppe, organisera-t-il à côté de « l’auto sécurité », une clinique de contrôle, avec consultation et laboratoire d’analyse ?
Comment, dans la situation catastrophique du pays, ce balourd peut-il sortir cette connerie supplémentaire ? Parce qu’il n’y a pas que les mal voyants, il y a aussi les manchots, les cul-de-jatte, les nerveux, les émotifs, les colériques et même les cardiaques !

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Abandonnons cet imbécile instruit à ses malheureux électeurs.
Dimanche dernier, Di Rupo plastronnait à Mons, pas encore fatigué de se mêler des emplois qu’il occupait et qu’il dut céder à des comparses par la force des choses.
Sa sainteté fut drôlement secouée par une timide intervention de militants CGSP. L’homme qui se dit le plus humble du royaume, renonçant à s’expliquer, préféra, selon les journaux, accorder à ces rustres « une bonne volée de bois vert ».
« Nous avons mis 18 mois pour former un gouvernement parce que nous voulions éviter l'éclatement du pays… Il est scandaleux de penser que les socialistes ont cédé. Penser cela, c'est créer une dégradation du climat au sein de la gauche. A force de dire des choses excessives, vous conduisez les citoyens vers l'abîme… etc. ».
Il reconnaît donc que les négociations n’ont duré que parce qu’il fallait trouver un accord communautaire, et que le reste, ce pourquoi les militants CGDP lui demandaient des comptes à Mons, avait une importance relative !
C’est dire comme ce type se fout du social. Ces propos seraient déjà assez curieux dans la bouche d’un libéral, de la part d’un socialiste, c’est le comble ! On a compris le peu d’intérêt qu’il attache aux travailleurs, bradés pour l’accord communautaire. Ce qui l’intéresse, c’est le système économique et le roi au sommet de la pyramide.
S’il appelle cela « des idées neuves », c’était exactement le programme des libéraux en 1831 de la Constituante!
Le reste est encore plus drôle. Il a affirmé à Mons, le contraire de ce qu’il a toujours prétendu au sujet des comptes des deux Régions « Le Nord… est solidaire des 3,2 millions de Wallons à hauteur de 7 milliards d'euros par an pour, entre autres, la sécurité sociale, l'accès aux soins de santé, un budget que chaque Wallon aurait dû assumer en cas d'éclatement ».
Monsignore est donc d’accord avec les déclarations de Bart De Wever ! On n’a pas un gouvernement avec la N-VA, pour étouffer le bruit qu’on vit aux crochets des Flamands ou pour sauver le roi ? Les deux probablement.
Reste que le CD&V a bonne mine !
Rien ne pouvait mieux tomber qu’un Melchior Wathelet soit un parfait ministre d’Elio Di Rupo. Quand les petites choses rejoignent les grandes, les deux font la paire.

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