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C'était il y a deux mois !

À la mi février 2012, plus personne ne parle des coupes « sombres » dans les salaires de nos ministres. La Mesure allait révolutionner la solidarité nationale et donner de l’élan à un grand courant de sympathie du peuple pour ses avocats hissés au pinacle ! Il est vrai que c’était en décembre 2011.
Deux mois, c’est un temps si considérable que plus personne ne s’en souvient !
Elio Di Renardo est entré dans le poulailler et a fait son petit carnage.
Alexandre-le-Petit, l’autre renard d’en face a levé le grillage, sur l’ordre du roi des renards. On dirait une fable de La Fontaine ! Tandis que nous, d’une Fable à l’autre, nous étions les enfants du laboureur Elio « Travaillez, prenez de la peine… ».

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Mine de rien, il va falloir dénombrer les morts sociales et les autres, par extinction des feux et la cherté des choses.
Les économistes qui savent encore compter, sans l’ardoise de Calataÿ le magicien, établiront dans les jours qui viennent – enfin je l’espère – un petit tableau comparatif en pourcentage, entre celui qui va cumuler toutes les avanies sur son allocation de chômage, les taxes du genre TVA, et les augmentations des tarifs chemin de fer et bus, les diminutions probables des pensions de retraite (ne serait-ce que par l’inflation des prix dans les homes), etc. et ces messieurs du gouvernement dont il sera décompté 5 %... au fait, ils en sont à combien, 2,5 ou 3 %, avec le petit Chastel qui a brouillé les pistes, on ne sait plus !
Un système où ceux qui font les lois se servent les premiers et se votent de petits sacrifices qui comparativement au reste de la population sont des broutilles pour rire, ne peut plus être considéré comme un système démocratique. En effet, les citoyens n’ont pas été concertés pour ce sacrifice « exceptionnel » – bien qu’on les ait chapitrés sur le compte des chômeurs profiteurs et fainéants – ils auraient crié au scandale.
Comme il est parfaitement scandaleux d’avoir payé les balbutiants des tables rondes, de juin 2010 à fin novembre 2011, et à qui il aura fallu un an et demi pour accoucher de l’accord qu’on présente comme le triomphe de la raison.
Dans le privé ces drôles eussent été congédiés avec un C4 ! Fichus dehors pour faute grave, ficelles comme ils le sont, ils auraient ramassé le paquet au tribunal du travail.
Bien sûr, dans la vie, il faut des petits veinards et d’autres qui le sont moins ; mais alors, quand on a la chance d’être dans la première catégorie, il est décent de fermer sa gueule à certaine occasions. Eux, c’est le contraire. On dirait que la misère des autres les excite, d’abord en secret, puis ils l’ouvrent en grand, et quoiqu’ils disent, leurs injures sonnent comme des pièces d’argent qui tombent par terre. C’est plus fort que tout, il faut qu’ils reçoivent chez eux, montrent leurs intérieurs, parlent de leur famille, sortent leurs bagnioles.
Pour ne pas être en reste des fameux 5 %, la Région se devait de faire un petit quelque chose. L'annonce de l'indexation des salaires des ministres wallons avait fait polémique.
Pour un peu, ils seraient descendus dans la rue avec Robespierre-le-petit Demotte en tête du cortège, en gueulant « nous voulons être indexés » !
Ils se sont calmés. Il aurait été difficile d’en appeler au peuple, attendu qu’en principe, c’est Rudy le patron, et c’est lui le peuple !.
Enfin André Antoine leur a arraché un "geste symbolique", en renonçant à l’indexation de 2,5%. Là-dessus, l’Antoine pense que le geste c’est "montrer l'exemple" afin de "cultiver la confiance du citoyen".
On voit selon ses propres termes, que l’André est complètement hors sujet et qu’il aurait besoin de six mois d’immersion de chômage pour retomber sur les pieds.
La commission du parlement wallon, c’était en décembre. Deux mois plus tard, on ne parle plus de rien… comme au fédéral !...
Il y en a que rien ne gêne !

Commentaires

Et avec cette politique, ils n'auront jamais leurs milliards. Elle est scandaleusement inutile.

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