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Un assisté de luxe.

L’Agence Belga déroule les tapis du festival de la connerie pour un fils de… en l’occurrence Charles Michel.
Le génie-président du MR, fils du génie Louis, que mon grand père a bien connu majordome chez Jean Gol (alors que Didier Reynders était déjà régisseur du domaine), Charles, enfin quelque chose comme une deuxième ou troisième génération d’assistés d’Etat, vient d’être saisi par une vérité toute personnelle mais qu’il veut proclamer au monde. Je cite Belga : « Charles Michel appelle à « mettre fin au système d'assistanat, cette tragédie que représentent les pièges à l'emploi » et demande qu'on ne « tarde pas » à appliquer l'accord de gouvernement.
Voilà tous les assistés du gouvernement brusquement inquiets !
Heureusement que la devise de la maison libérale a toujours été « fais comme je te dis, mais pas comme je fais », sans quoi bien de brillantes carrières d’assistés de haut rang seraient brutalement interrompues, tout ça à cause d’un blanc-bec dont le MR attend toujours qu’il fasse ses preuves.
C’est justement ce qui inquiète le fils de Louis. Larguer le FDF, c’est bel et bien, mais aux élections communales qui pointent leurs méchants museaux, si le génie du génie ramassait une casquette ? Surtout que le régisseur de Jean Gol est toujours en réserve, tapi maintenant sur les hauteurs d’Uccle, à portée de canon du local MR !
Et de s’enfoncer davantage dans l’explication à la Libre cette fois, de son « sus aux pauvres ! ».
« Charles Michel demande qu'on ne « tarde pas » à appliquer l'accord de gouvernement, qui reprend des mesures de dégressivité des allocations de chômage ou l'augmentation de la partie du salaire qui n'est pas touchée par l'impôt. »

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Avec Sabine Laruelle, voilà le duo d’enfer : c’est le chômeur qui cumule avec les « gros » salaires les difficultés de la petite entreprise. La crise : c’est de sa faute !
Après son couplet contre l’assistanat, Charles rejoint Sabine dans un final amoureux « Pour financer les mesures d'aide aux PME, le président du Mouvement réformateur propose par exemple d'appliquer une fiscalité aux intercommunales lorsqu'elles sont en concurrence avec le secteur privé. »
Vous avez bien lu, amis sportifs du dimanche, la fiscalité des intercommunales, c’est tout bonnement l’augmentation des tantièmes sur la feuille d’impôt pour le bénéfice des communes. Nous financerions, suivant le bon Charles, le plombier du coin de la rue dont les affaires vont mal, jusqu’aux entrepreneurs « moyens » occupant cent personnes au plus. Ils n’auraient qu’à majorer leurs devis s’ils sont en concurrence avec les Intercommunales, puisque celles-ci seraient pénalisées par la taxe Michel. Un rapide calcul d’une estimation permettrait d’augmenter les bénefs d’autant de % que le concurrent serait pénalisé ! Admirable combine de boutiquier !...
Si ce n’est pas une autre forme d’assistanat de mon épicier, je veux bien être pendu !
Sacré Charles ! parmi nos assistés de luxe, c’est certainement celui qui se donne le plus de mal, pour un médiocre résultat.
On a toujours tort de critiquer une catégorie sociale, quand d’une certaine manière on en fait partie. Ce n’est pas parce que lui est un assisté privilégié qu’il ne faut pas l’inclure dans une critique globale du système, si l’on veut rester objectif.
Car, dans le fond, philosophiquement parlant, celui qui n’est pas assisté, c’est celui qui « fait » c’est-à-dire qui travaille, soit physiquement, soit intellectuellement. La nuance, qui est de taille, veuille que le travail soit « rentable », c’est-à-dire qu’on puisse directement l’échanger contre une monnaie.
Dans le langage du système, c’est clair : que vous soyez un deuxième Mozart ou un nouvel Einstein, si vos élucubrations ne sont pas cotées en bourse, vous êtes une merde ambulante, un chômeur aux allocations dégressives.
Voilà beaucoup de monde d’un coup qui bascule dans l’assistanat, soit officiel : le chômeur, le pensionné, le malade et en général tous les invisibles ; soit sous-jacent, le rentier, le boursicoteur, le patron qu’on ne voit jamais à l’entreprise et à peu près tous les politiques.
Je déplore, que le travailleur « non rentable » soit considéré comme un assisté dans la mesure où il produit quelque chose qu’il ne peut pas monnayer, comme d’écrire la chronique de Richard III, alors que les gloses du bon Charles, ce bon petit diable se goinfrant aux sucres d’orge du libéralisme, sont au contraire hautement rentables.
Allons, Charles, je te rends ta copie. Si tu ne t’améliores pas, la prochaine fois, tu ne seras plus président.

Commentaires

Je vous pique la chronique pour l'expédier sur FB, bien entendu avec un lien vers votre adresse.
Bon dimanche mon cher Duc.
PS:ne vous énervez pas trop avec les guignols de Controverse ou de Mise au point, ceci dit ,le porte parole du PTB est de la partie sur la chaîne publique...

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