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L’animal social.

Est-ce que les gens n’en ont pas marre de revenir sans cesse sur les questions de religion et jamais sur les rapports entre les riches et les pauvres ?
La progression de la connaissance de l’univers ne nous renseigne pas, certes, sur les mystères de l’ensemble de la création, mais les progrès scientifiques nous certifient que les religions, fondées sur des récits merveilleux et conservées dans des livres dits sacrés, sont de sacrées mises en boîte des crédules.
Depuis le film imbécile hollywoodien, les gazettes se sont emballées et ont fait office de rabatteuses réussissant à rameuter les excités. C’est-à-dire peu de monde finalement. Alors le film, les caricatures, l’agitation produite plus par ce que l’on craignait qu’autre chose, sont retombés comme un soufflé.
La facture des déployements des policiers doit atteindre une somme considérable. Sur l’ensemble, c’est un fiasco. Les peurs occidentales, par contre, ont gonflé les effectifs des trouillards !
Bien plus raisonnable est de tourner la page.
Aujourd’hui, les rapports sociaux sont seuls primordiaux. La préoccupation qui en découle, à savoir la possession plus ou moins grande de biens et la répartition équitable de ceux-ci, est celle qui domine toutes les autres.
L’urgent est de déterminer à quoi sert la puissance de l’argent, qui détient ce pouvoir et pourquoi ? Il faut mettre un sens et une utilité derrière chaque objet produit.
De ces questions dépendent la vie et la mort de milliards d’hommes. Le poil de la barbe d’un prophète, profané ou non, est superfétatoire et même insultant à l’entendement humain.
Les destructions de tout ce qui a fait l’homme de ce qu’il est, se poursuivent par l’établissement de cette puissance financière au-dessus de toute forme d’intelligence, de générosité et même de connaissance dans les arts et les sciences qui ne sont pas reconnus si l’argent ne les cautionne pas !
Les critères qui concourent à en acquérir le plus possible par le travail des autres est terriblement destructeur de tout le reste.
Si nous voulons demain avoir une chance de survivre quand nous serons dix milliards, ce sera bien ce rapport là - et rien que lui - qu’il faudra regarder en face.
Trouver des solutions sera la tâche principale de la fin du siècle.
L’an 2100 n’est pas si éloigné que cela. C’est l’affaire de deux générations. Les jeunes pères d’aujourd’hui, seront les grands-pères de 2040. Ils tiendront dans leurs bras la génération qui aura cette difficulté à surmonter ou à périr.

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Or, nos partis politiques où ces questions vitales devraient être débattues ne font que reproduire les tendances générales de l’opinion, loin des doutes supérieurs qui planent désormais sur la viabilité du système capitaliste. Les seuls partis qui pourraient en débattre, souvent des partis d’extrême gauche, ne sont jamais au pouvoir. Et quand bien même le seraient-ils, la plupart ne veulent que transférer la puissance de l’argent détenue par un petit nombre, aux asservis. Refonder un système productiviste avec une autre répartition n’est pas à long terme une solution. Même si, dans le court terme, le nombre de chômeurs ne cessant d’augmenter, cela serait de nature à soulager directement la misère et peut-être relancer l’économie pour quelques temps. Juste assez pour réfléchir qu’une crise est passée, mais que la crise suivante n’est pas loin.
Encore que la notion de travail pour tous n’inclurait plus les mêmes servitudes et les mêmes horaires de prestation.
Voilà bien la difficulté d’une réflexion à entreprendre sur les intentions qu’ont les partis qui se présentent au suffrage des électeurs. Comment sortir du concret misérable pour un abstrait problématique, mais réflexion, ô combien nécessaire !
Même si l’idée de justice paraît séduisante, cela ne résoudrait en rien la puissance exorbitante qui découle du seul fait d’être propriétaire de l’argent, en 2012. La seule ambition perceptible est un empirisme dégoûtant qui vit d’un concret immédiat, honteusement mis en pratique par les intelligences les plus vives au sortir des grandes écoles !
Que ce soit le fait d’une minorité de jouisseur chanceux ou la masse des crève-la-faim, le pouvoir qui en découle en exclusivité reste le même.
Ce battre pour conserver un semblant de prospérité, c’est de façon à peu près identique, se battre pour un coran ou pour une bible.
Alors, il n’y aurait rien à faire ? Nous serions condamnés à la fatalité d’un système qui nous accable et détruirait tout espoir ?
Je le pense de plus en plus : il faut repenser plus que les rapports entre les hommes, il faut repenser la philosophie de l’homme « animal social ».

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