« Alain Minc ? Il n’y peut rien ! | Accueil | Election, piège à cons. »

La vie était belle…

…au temps de l’intérim de Leterme.

Dans un pays qui s’apprête à inaugurer la statue de Jean-Claude Van Damme grandeur nature et d’un poids de 1.500 kg, il faut s’attendre à tout !
La carmagnole est permanente, sauf que le bonnet phrygien fait démodé et qu’on a trouvé autre chose bien plus kiffant : la tenue « prophète » avec djellaba, barbe noire et babouches.
Dans le temps, les Antoinistes avec redingote et chapeau haut-de-forme faisaient moins peur. Ils étaient aussi ridicules, ils prêtaient plutôt à rire. Et c’est vers cette époque que les curés ont abandonné leurs soutanes. D’autres déguisements ont surgi, en plus clair, sauf les femmes qui disparaissent sous les voiles. Je trouve les cornettes des bonnes sœurs de jadis plus séantes. Et puis on voyait leurs visages roses, sans maquillage, mais tellement lavés et relavés par une hygiène stricte, que les plus jeunes paraissaient maquillées.
Dans mon adolescence, j’en ai vu de très jolies et pas farouches du tout, surtout une qui passait derrière toutes les autres, parce qu’elle était la novice, pour la messe du matin et à laquelle je pensais souvent, lors de mes premières masturbations.
Puis, les novices ont disparu. Les vieilles sont restées. Il y en a encore. D’ici vingt ans, il n’y en aura plus.
Merde, c’était le bon temps. Tout le monde faisait encore semblant de croire en dieu et pourtant je suis persuadé que plus personne n’y croyait déjà plus !
C’était le temps de la divine comédie : la dynastie belge était chrétienne. A Laeken, à part Fabiola et Mathilde, le reste a l’air de s’en foutre… Albert, grand style, fait des enfants illégitimes et contre l’exemple de Louis XIV, hésite à les légitimer.
Et puis Onkelinx est arrivée prêchant l’amour généralisé et fraternel. Sans voile du tout, tant que ça relevait de sa vie privée, il n’y avait rien à dire. C’est quand elle en a fait une marque de sa politique, la chose s’est gâtée sous la paillotte. Le voile sur la bêtise était de rigueur, les socialistes étaient faits comme des rats.
On n’a plus vu les religieuses… quant à se taper les barbus, à part son chef de file, à qui ça botterait ?

52s000.jpg

Personnellement, je suis pour la liberté complète de l’habillement. Chacun fait ce qu’il veut et s’il ne me vient pas à l’esprit de me promener en mousquetaire gris de Louis XIII, je trouverais tout à fait normal qu’un autre se charge de ce ridicule, du moment qu’il l’assume.
Ce qui est gênant, c’est quand tout le monde s’habille de la même façon et que la fantaisie est bannie de la tenue vestimentaire. Alors, cela devient un uniforme. Et je n’aime pas les uniformes.
Alors, vérité ou mensonge, qu’importe la situation exacte dans laquelle nous sommes. Nous serons enfumés jusqu’à dimanche. Et pourquoi cela ne pourrait-il perdurer au-delà ?
Ce serait génial qu’on nous traîne d’une élection à l’autre et que les intervalles ne soient que de longues semaines, voire de mois, de propagande infinie. Les voitures publicitaires des partis formeraient sur les routes d’immenses files que les enfants regarderaient passer pour recevoir des casquettes aux sigles des partis, des bonbons fourrés et même un Denis Lejeune réconcilié avec Child Focus distribuant les bonbons de l’organisation pour la bonne œuvre.
Ainsi Di Rupo pourrait s’agiter, Onkelinx vaticiner et Isabelle Durant signer des accords, tout le monde saurait que c’est pour rire et que les choses sérieuses commenceraient après ; or, l’après étant sans cesse reporté, vous voyez où je veux en venir ? Mais aux cinq cents jours de pourparlers pour former un gouvernement, pardi !... période heureuse au cours de laquelle le peuple grec était déjà en pétard, l’espagnol accumulait l’invendu immobilier et le portugais commençait de l’avoir à zéro, tandis que nous, on se roulait des pelles au Quinze Août.
Nous, on vivait peinard et Bart De Wever pesait 140 kilos. La frite mayonnaise se portrait bien, on ne mangeait ni halal, ni cachère. On avait repoussé les merdes à venir. On ne pensait pas que Di Rupo aurait été si désireux de faire premier ministre, que les autres partis l’auraient pris en pitié à ce point !
Seul Giet, le président pour rire du PS a été heureux que nous nous soyons pourvus d’un premier ministre. On ne le prend déjà pas au sérieux en période normale, alors dans l’onirique, vous pensez ? Il paraît qu’à Stoumont, on ne l’a plus vu depuis que Di Rupo l’a pris de court en lui confiant les clés du local du boulevard de l’Empereur sans informer personne. Ce n’est qu’aujourd’hui, qu’on lui a demandé de venir, à cause de la camionnette VW de RTL sur place, qu’il s’est ramené daredare.
Quant à Joëlle Milquet, elle a beau agiter son sifflet de première policière du royaume et chercher les mille raisons de la montée de la délinquance, tout ce qu’elle aura trouvé, on le savait déjà.
La vérité est toute simple. Tout le monde la connaît. Personne n’ose en parler, pour la même raison que le pouvoir politique est aussi veule collectivement, qu’Alain Minc l’est individuellement.
La violence monte au prorata des frustrations de ceux qui croient encore que l’argent est le remède à tout. Alors, les polissons, puisqu’ils n’en ont pas, leur envie d’en avoir, monte et explose, ça et là, comme des bulles d’air dans un poêlon rempli de lait qu’on chauffe sur le gaz.
Jusqu’avant les Trente Glorieuses, il y avait encore des syndicats et une volonté populaire de mettre à bas un système qui pourrit le peuple. Aujourd’hui, il n’y a plus que des bandes de voyous qui crèvent d’envie de rouler dans des grosses bagnoles et de se taper les stars de la télé. Elles revendiquent la pourriture comme un bienfait. C’est leur droit, après tout, d’essayer de devenir riche. D’autres gangsters qu’on voit aux belles places de l’industrie et de l’Etat ont bien réussi avant eux, qui n’en étaient pas moins indignes.
La montée des délinquances n’est faite que de cela, avec une pincée de guignols, plus intégristes qu’eux tu meurs d’une rafale de leur bâton d’acier consacré à dieu, ce qui n’était pas prévu.

Poster un commentaire