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L’Etat libéral, c’est fichu !

Il est vrai que beaucoup d’économistes s’interrogent sur l’absurdité des taxations au gré d’on ne sait quel fonctionnaire et d’on ne sait quel arrangement à l’Europe.
Par exemple faire passer le mazout de chauffage de 21 % à 22 % de TVA au moment où nous entrons en Hiver, alors que les factures sont souvent si difficiles à honorer, est-ce bien une mesure propre à aider les citoyens en difficulté ?
L’économiste Jean Hindriks, met le doigt sur une TVA à 6 % aberrante, alors que nos oreilles sifflent tous les jours dans certains quartiers, aux passages réguliers de malotrus en quads, savez-vous que ces engins bruyants sont considérés comme des engins agricoles…
S’il y a bien une taxe discriminatoire, incompréhensible, c’est bien la TVA.
Si on commençait par se pencher sur les dépenses publiques qui concernent notre appareil politique ? La démarche symbolique de Di Rupo de diminuer les salaires des ministres était faite pour frapper l’imagination, quand on s’est aperçu du faible impact réel sur les salaires, ce fut l’effet inverse qui se produisit dans l’esprit des gens.
Inutile de faire semblant, le budget de l’Etat est gaillardement écorné dans les représentations du peuple, la haute administration, les ministres et leurs cabinets. N’importe quel économiste pourrait en retrancher une bonne centaine de millions sans pour autant que ces Messieurs-Dames tombent dans la pauvreté.
Le problème de l’équilibre des finances si difficile à atteindre, provient essentiellement de la nature de notre système économique.
Un exemple : les pensions. Dans une économie socialiste, il serait tout de suite raisonnable d’imaginer que les généraux, les évêques, les anciens ministres, des juges ou des hauts cadres de l’administration voient l’instauration d’un plafond, par exemple de 3000 € par mois ; étendant la mesure aux traitements, que les administrateurs importants de la poste, de la radio ou des chemins de fer reçoivent un salaire « raisonnable », c’est-à-dire adapté aux circonstances.
Cette logique simple et efficace n’est pas possible dans une économie libérale dont le principe est que le plus fort exploite le plus faible et y compris dans la crise.
Par exemple, Di Rupo qui cherche des solutions au grave problème structurel de l’économie belge devrait commencer par sabrer dans son propre salaire et mettre un terme à ses nombreux cumuls.
S’il ne le fait pas, dans une certaine mesure il exploite les plus faibles.
Un ministre fédéral ou régional, chez nous, gagne 17.000 euros bruts par mois contre 10.000 pour son voisin français…

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Même en ne tombant pas dans une économie socialiste, il est frappant de voir qu’en Belgique une amorce de prise de conscience de nos dirigeants n’existe pas.
En 10 ans, tous niveaux de pouvoir confondus, les dépenses publiques ont augmenté de 70 %, en Belgique, contre 30 % en Allemagne.
Le système belge à cinq gouvernements n’est pas pour autant plus démocratique qu’un autre. On a même l’impression du contraire.
Alors, les économies, si elles commençaient par éteindre les appétits de gens qui se servent eux-mêmes dans les caisses de l’Etat ?
Les équilibres difficiles à trouver le seraient en deux coups de cuillère à pot.
De toute manière, qu’a-t-on à perdre ?
Tôt ou tard, les gens se rendront compte de l’absolue nécessité d’abandonner un système aussi calamiteux.
C’est dommage que dans ce gouvernement il n’y ait pas à côté des libéraux purs et durs, des vrais socialistes capables d’en appeler au peuple, le cas échéant, pour faire rendre gorge aux suborneurs de la Nation.

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