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Deux qui y croient !

Se sont-ils donné le mot aux PS français et belge ? Les chefs de raccroc Harlem Désir et Thierry Giet ont, entre eux, de troublantes ressemblances.
Ils ont postulé beaucoup et obtenu peu. Ils sont aux postes qu’ils occupent grâce à un concours de circonstance, plutôt qu’à leurs mérites. Ce sont des produits identiques venus au pouvoir dans la ligne classique du renoncement d’un socialisme de la lutte des classes, par la théorie de la social-démocratie..
La seule rampe de lancement qui vaudra à Harlem d’entrer au PS sera la présidence de SOS racisme qui lui fera un petit matelas de notoriété pour l’avenir et lui permettra d’assumer les échecs successifs, lorsqu’il se présente une nouvelle fois sans succès, à l'élection législative partielle d’Aunay-sous-Bois, en 1997. Deux ans plus tard, il obtient son premier mandat, comme député européen, sous l’aile protectrice de Julien Dray et des rafistolages de listes, plutôt qu’une réelle acclamation de la foule des sympathisants..
Thierry Giet, fils de…, n’a jamais percé, même modestement au Conseil communal de Sprimont, et c’est tout à fait inespéré l’accord de majorité du PS qui le fait conseiller communal. C’est probablement la carrière en demi-teinte d’un modeste *** qui le fait connaître à Di Rupo. Pour occuper la présidence du PS de façon provisoire et en attendant que le signor montois perde sa casquette fédérale, c’est l’homme rêvé.
C’est ainsi que l’un et l’autre se sont révélés utiles à quelque chose.
Successeur, sans être aucunement l’héritier de Martine Aubry à Solferino, Harlem Désir est le pion de transition que les ambitieux aiment mettre en avant au PS français, afin de vider leur querelle à l’aise. En principe, un professeur de philosophie ne fait pas le poids devant l’ambition des énarques qui attendent qu’Ayrault et Hollande se cassent les dents, pour prendre le relai. Et ce n’est pas Désir qui s’y opposerait.
Thierry Giet n’est pas mieux loti, dans l’incapacité avec laquelle son état de faisant fonction le plonge, lui interdisant des initiatives à redorer le blason des socialistes, drôlement défraîchi par les dernières compromissions de Di Rupo avec le capitalisme financier.
C’est peut-être bien vu par les dirigeants en place des partis socialistes des deux pays, cela leur évite de la contestation dans leur clan. Mais à terme, cela s’avérera une sacrée erreur de condamner à l’impuissance deux partis qui tirent du petit peuple, ouvrier et employé, cadre modeste et enseignant, l’essentiel de leur fonds de commerce.
Ce n’est un secret pour personne que ces deux là ne peuvent pas avoir l’autorité nécessaire à la vie d’un parti, en excipant de leur passé de militant.

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C’est l’enfer des bureaux nationaux du mardi présidés par Harlem, pour le premier secrétaire. La pétaudière y éclate à chaque initiative de Désir. Aubry, la reine Pétaud, n’est pas loin.
Les drôles d’idées succèdent aux idées farfelues, aussitôt vivement critiquées. Comme l’initiative de Harlem Désir de lancer une campagne, couronnée par une pétition, pour le droit au mariage et à l’adoption pour tous, comme si ce n’était pas suffisant de voir le gouvernement ramer pour une loi minimale, d’ailleurs contestée par une majorité de Français.
Giet passe les après-midis du Bureau au Boulevard de l’Empereur, avec un peu plus de sérénité. Comme on sait qu’il est de passage et que sa principale mission est de rapporter à son maître, on se méfie de lui. En principe, il ne compte pas, puisqu’il entend bien ne rien entreprendre qui puisse déplaire aux libéraux de Charles Michel, auprès desquels Di Rupo fait une cour acharnée !
Comme Désir, Giet est seul.
Encore combien de temps, doivent-ils tenir l’un et l’autre ?
Ils font fortement penser à Guy Mollet ; mais un Guy Mollet moins à l’aise, une sorte de caricature, avec des accents à la Queuille, dont on connaît la citation célèbre et maintes fois citée dans les textes de Richard III « Il n'est aucun problème assez urgent en politique qu'une absence de décision ne puisse résoudre. »
On peut compter sur ces deux hommes politiques pour faire du Queuille par pente naturelle et sans qu’on les y pousse beaucoup, à la nuance près que Harlem Désir est moins prudent que son compère, plus ambitieux aussi, par conséquent, il sera intéressant d’apprendre comment on viendra à bout de lui au PS français.
Quant au nôtre, peut-être que sa passivité pantouflarde trouvera sa récompense dans quelque belle sinécure gratifiée d’un gros traitement.
Ces représentants zombies des partis dits « de gauche » commencent singulièrement à gonfler les progressistes !
Ils annoncent peut-être l’avènement d’une vraie gauche ?

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