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Stop and go ?

A l’heure où ces lignes ont été écrites, il n’existait pas encore d’accord sur le budget pour 2013 des Etats Unis d’Amérique.
Il y a toujours un petit suspense depuis que les Républicains et les Démocrates, ont besoin d’un compromis pour le budget. C’est même ainsi que les Républicains tiennent l’exécutif d’Obama à la culotte S’il n’y a pas un accord entre les deux partis, c’est l’impasse avec toutes les conséquences d’une entrée en fanfare des USA dans une récession qui aura un terrible effet sur l’économie mondiale.
Tout peut encore basculer d’un côté comme de l’autre dans la machine américaine.
« La Bourse de Paris a perdu 1,47% vendredi, dominée par des prises de bénéfices après son record de jeudi, dans un marché sous tension et inquiet de l'issue des négociations sur le budget américain, quelques jours avant l'échéance du 1er janvier », lit-on dans les journaux qui traitent du fric et qui ne nous concerneraient pas, si nous n’en étions pas les premiers à en essuyer les conséquences sur les salaires et le chômage, l’un faisant pression sur l’autre.
Comme on dit d’un ton vaguement inquiet dans ce genre de circonstance « Les quelques rares investisseurs encore présents ont fait preuve d'une extrême prudence préférant vendre. »
Evidemment on est à la veille d’une nouvelle année et les commentateurs de presse surtout économique éparpillés dans des endroits de plaisir, reculent au moins d’un jour l’échéance après laquelle on poussera sans doute un soupir de soulagement.
Mais, sait-on jamais ? Deal Or No Deal ?
Même si le Congrès et la Maison Blanche sont capables de s’entendre avant la fin de l'année pour éviter quelque 600 milliards de dollars en hausses d'impôts automatiques et la réduction des dépenses de nuire à l'économie, aucun compromis actuel possible n’est capable de répondre aux impératifs économiques à long terme de ce pays.
On nous a longtemps promenés sur l’histoire de la dette européenne. Elle est infiniment moins dangereuse que la dette américaine, parce qu’elle se disperse dans dix-sept pays de la zone euro à des degrés divers. Même si les pays touchant la méditerranée se portent moins bien que ceux plus au Nord, les forts peuvent aider les faibles, ce qui s’est fait, plus lentement qu’on aurait dû, mais ce qui s’est passé quand même. Qui pourrait aider les USA qui à eux seuls doivent plus que tous les endettés européens ?

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Et c’est là que l’on se rend compte du miroir déformant des agences de notation qui, malgré tout, ne joue pas à plein sur l’importance de la dette américaine et l’impossibilité de l’apurer à moins d’une relance qui mettrait à mal la suite de l’histoire des hommes sur cette terre, donc impossible. Et ça, les banques le savent aussi.
La fracture des schistes a montré que les Etats Unis sont prêts à tout pour faire du profit, sans se soucier de l’avenir des Américains de demain, comme ils ont encore à exploiter du pétrole dans les réserves naturelles, ce qu’ils ne manqueront pas de faire pour suivre une utopie, celle de la croissance.
Alors que l’écologie bien comprise peut être un système permettant également un développement ; mais, il est moins spectaculaire, plus lent. Il y faut de la patience, ce que les créanciers des Américains n’ont plus. Ils ont même la peur au ventre de ce qui va se passer. Car les principaux créanciers sont maintenant des Etats, le principal c’est la Chine. Elle a cru intéressant de vendre à crédit tout ce que les Américains ne voulaient plus faire, leur croissance à eux est à ce prix. Une dette qui ne se rembourse pas, c’est le prêteur qui perd. Qui pourra dire aux travailleurs chinois que le fruit de leur travail s’est envolé dans une spéculation pour un pays, hier encore, ennemi des Chinois ?
«Je ne pense pas que n'importe quel accord éliminera l'incertitude", a déclaré Richard Kovacevich, ancien PDG de Wells Fargo (NYSE: WFC). "Si la limite de la dette ne fait pas partie de cet accord, nous venons de passer de la falaise fiscale au débat plafond de la dette."
Cette analyse est la bonne.
Enfin, encore un jour et nous serons en 2013.
Alors, qu’il soit permis à un peu tout le monde de s’en ficher encore un jour et une nuit.
De toute manière, dès mercredi matin, nous aurons nos chroniqueurs habituels remis de la cuite de l’avant-veille, nous dire la bouche pâteuse, que tout va bien.
Et nous les croirons.
Vive le système, le profit, la croissance et l’Amérique, nom de dieu !
C’était à peu près ce qu’on disait à Pompéi, la veille du commencement de la fin.
L’économie n’est-elle pas une « science » où les frimeurs gagnent des points et les gens honnêtes en perdent ?

Commentaires

Cher Richard III,
Tous mes bons voeux pour une meilleure année 2013.
Où trouvez-vous toute cette énergie pour couvrir chaque jour par une chronique détaillée des événements intéressants ou sans intérêt, people de notre société décadente ?
Poursuivez la provocation utile dans vos messages.
Un lecteur, comme vous le savez, et que vous censurez parfois, très critique en réaction à certaines de vos chroniques.

Merci. Bonne année à vous.

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