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C’est ballot !...

Ça manque plutôt d’animation dans le coin, sur les grandes interrogations du monde.
Ce n’est pas faute de chercheurs. Pour sûr, des chercheurs on en a. Il paraît même que c’est ce qu’il va regretter le plus, Mittal, quand il ne pourra plus mettre un pied à Liège, sans la protection des blindés.
Des chercheurs pour convertir « un progrès de la science » en pognon, le Sart-Tilman en regorge. Par exemple, celui qui mettrait au point une batterie pour rouler « tout électrique » 600 km sans recharger, est sûr de ne jamais pointer au chômage, à moins de se faire avoir par – comment le fils Mathot les appelle encore ? – les crapules.
Des laboratoires de l’acier, du spécial, du jamais vu, revêtu, dévêtu, bref du suédois fabriquer à Liège, on n’a que ça !...
On est les meilleurs au monde !... L’Inde nous adore. Il paraît que nos brevets sont à peine homologués qu’aussitôt, on fabrique là-bas. Grâce à nous, le tiers monde décolle !...
Si ça manque d’imagination, ce n’est pas du côté découverte à faire du pognon qu’il faut creuser, mais du côté idées sur la façon d’être dans une société dans laquelle la moitié des gens marchent à côté de leurs pompes et un quart se demandent ce qu’ils vont manger demain.
Là, blackout total ! C’est mou, c’est tristounet, c’est lent…
Un peu à cause de nos causeurs. Ceux du dimanche causent bien, mais ils n’ont pas d’idée. Le moteur tourne bien, la phrase est correcte, mais il n’y a rien dedans ! Elle tourne à vide. Les gens se rendent compte qu’on ne peut pas se nourrir avec des mots, à part Maroy et Gadisseu et les « considérables » qui hantent les studios, tous les autres crèvent la dalle avec leurs mots !
Pourtant, il y a des mots qui nourrissent, enfin pas tout à fait, mais les idées qu’ils suggèrent.
Bien sûr, on ne mange pas tout de suite avec ces mots-là, pourtant quand on les a digérés, on n’a presque plus faim, avant de s’en mettre plein derrière la cravate comme Marcourt et Antoine, ils donnent de l’espoir.
C’est ainsi que les 14, 15 et 16 février, à Nice, au Centre universitaire méditerranéen, on va parler très sérieusement de l’Argent et l’éthique.
Pourtant Nice, diront les riverains d’Uccle, ce n’est pas une ville pour la plèbe.
Ah bon ! parce qu’il faut être du peuple pour ça ?
Il faut croire que, même à Nice, on peut être un bourgeois coincé, lire le Figaro sur la promenade des Anglais et rentrer chez soi pour le thé et avoir une université qui peut parler de l’argent et de l’éthique sans créer de scandale. Je me demande si ce serait possible à Bruxelles ? En Flandre, inutile d’y songer.
Quelques sujets pourraient faire les beaux soirs de la Place du XX août à Liège, l’Université populaire de Charleroi idem et même l’U. du 3me âge un peu partout où la vieillesse reste jeune, au lieu de suivre des cours comme par exemple « l’histoire de l’Art » ou « La genèse à travers les récits bibliques » quoique sujets intéressants, on pourrait imiter les Niçois sur « Le monde de la finance est-il soluble dans la démocratie ? Pourquoi la cupidité est-elle devenue une valeur ? » (le 14 février à 16 heures) – « Le coût du travail est-il un fardeau ? En temps de crise, à quoi sert la culture ? Bonus, stock-options, sont-ils la mesure de la performance humaine ? » (15 février) – « Pour se loger, faut-il spéculer ? L’élite sportive est-elle l’ennemie de l’éducation sportive ? » (16 février).
Et encore des tas d’autres projets de discussion, avec entrée libre et débats à la suite de chaque exposé et pas par n’importe qui, comme on en rassemble les dimanches après la messe sur nos antennes.
Des Jacques Julliard, Eric de Montgolfier, Jean-François Kahn, Michel Onfray, Cynthia Fleury, Maurice Szafran, etc. côtoieront des gens de droite et même d’extrême droite, comme Guy Sorman, Alain Jupé, Rama Yade, dans la libre circulation des idées et des consciences.

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C’est ballot quand même, qu’on ne puisse pas en faire autant !
A défaut de faire des conférences-débats, on pourrait commencer par sortir les gens de la torpeur trompeuse, par d’autres modulations harmonieuses que celles de la voix de Rudy Demotte (certes de toute beauté).
Par exemple à Droixhe, à l’U du 3me âge : un cours d’économie politique, un autre d’histoire de Proudhon à Marx, avec des thèmes d’actualité : « Qu’est-ce qu’une crapule économique ? », « L’éthique est-elle dans la politique en Belgique ? », etc.
Il faudrait soumettre le projet à Marie-Dominique Simonet ? Esneux a un athénée, de l’espace, une belle rivière, des atouts.

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