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Tous domestiques ?

On fait beaucoup de cas du transfuge possible de Depardieu et de sa fortune en Belgique. Les gros malins qui jouent les progressistes, depuis l’épicerie du coin, ne voient pas que ce qui intéresse Gégé : planquer ses sous dans ce qui serait un paradis fiscal, par rapport à la France. Autrement dit, tandis que la pauvreté s’accroit, nous cajolons nos riches, faisant mentir le dicton « Quand il pleut sur le riche, il goutte sur le pauvre ».
Les gazettes qui n’ont plus rien à dire depuis longtemps sur la vie réelle, sont toutes orientées vers un vedettariat qui s’étend à nos politiques. On s’intéresse même à leurs musiques préférées, c’est le cas de Di Rupo dont on suit les goûts musicaux sur Internet.
Vous verrez qu’à force de flatter les puissants, l’un ou l’autre loustic finira par se prendre pour un grand rénovateur, celui dont les partis ont besoin, liquidant tous les autres.
Mais c’est Gégé qui tient la corde dans l’actu avec sa nouvelle nationalité russe. Et on s’amuse des tribulations de celui qui, comme Cyrano, « aime qu’on le haïsse ».
Reste derrière l’emphase et le personnage, un problème de société.
Comment pouvoir vivre dans un monde où des gens se débrouillent avec 500 euros par mois, quand d’autres gagnent des millions ?
Cette question est à poser dans son contexte, à savoir une société fondée sur l’égoïsme de chacun dans sa légitimité de « prendre » du cash, afin de thésauriser et de faire boule de neige.
C’est ça le principe que nous défendons, avec ou sans notre accord.
Par conséquent, on ne peut pas être un partisan de la démocratie cohabitant avec le système économique ainsi décrit et à la fois critique de cette économie fondée sur l’égoïsme.
C’est pourtant le cas de nos partis politiques à l’exception des partis à gauche du PS.
On voit bien avec l’affaire Depardieu et bien d’autres avant lui, que le problème n’est pas simple. Au-delà d’un certain seuil, les recettes fiscales s'amenuisent à mesure que l'on accentue la pression fiscale. Le contribuable considérant le taux d'imposition comme confiscatoire, cherche à s'en émanciper.
Reynders a beau jeu d’en profiter pour s’écrier lorsqu’il était ministre des finances « trop d'impôt, tue l'impôt », pour faire patte de velours à ses compères d’Ixelles.
L'accélération de l'exil fiscal français ne donne pas de réponse, elle est un signal qui signifie quelque chose, pour nous, comme pour les Français.
Faire payer les riches ? Mais comment ?
C’est l’histoire d’un commissaire de police, flic de jour, truand la nuit. Il ne peut pas arrêter le truand, sans se condamner lui-même. C’est le cas des riches détenteurs d’un pouvoir économique qui plonge ses racines dans tous les autres et les domine, y compris ceux de la démocratie.
Tout le foin qu’on fait autour de Depardieu tient à ça. Foutez le camp ailleurs, pour voir l’effet nul que vous allez provoquer !
L’appauvrissement général est un constat plus alarmant.

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Il dénote l’impossibilité de concilier grande richesse et moyenne richesse générale. Le riche l’est encore plus, parce que le système économique lui est favorable, en même temps qu’il est défavorable aux travailleurs. Il est également, et cela même Sabine Laruelle n’en est pas consciente, destructeur de la classe moyenne, seule garante de la pérennité du système capitaliste par son milieu extrêmement satisfait de sa condition. Plus de classe moyenne, plus de possibilité de reconduire longtemps le système, sans une dictature militaire. Vu le nombre de faillites, l’effondrement du commerce et de l’industrie de proximité, on y arrive. La classe moyenne ne sera plus la pépinière d’une population favorable au système économique. Elle ne sera plus bientôt représentée que par les agents des services publics, cadres supérieurs et politiques, des ministères et des élus de la Nation. C’est-à-dire une classe moyenne artificiellement dotée de moyens issus des perceptions fiscales, non productrice d’emplois et limitée dans son nombre.
N’oublions pas que 1789 fut l’œuvre de l’activité d’une classe moyenne naissante, des gens éduqués pour l’état de domestique et qui se sont hissés par l’intelligence, au-dessus de la condition sociale qui leur était réservée.
L’effondrement de cette classe à laquelle nous assistons, est le commencement de la fin d’un système économique dont les recettes ne fonctionnent plus.
L’incompatibilité d’une cohabitation des trop riches et des trop pauvres est évidente sous nos climats, dans une Europe brouillonne et hostile à toute nouveauté en matière d’économie et de justice sociale.
Cela ne tranche pas le nœud de la question, la situation, si elle empire, devra se régler comme dans les westerns. Le pauvre d’un côté de la rue et le riche de l’autre. A trente pas, le premier qui dégaine et fait mouche est vainqueur.
Voilà ce qui pourrait arriver, faute d’avoir pris le problème à sa base, à savoir qu’il faut repenser l’Europe et son système économique, sans crainte de balayer des idées préconçues, des réflexes de castes et des mots utilisés, comme populisme ou marxisme.
On n’est pas en Inde, que je sache… du moins, pas encore !

Commentaires

Que faire mon ami ? Toutes ces choses atroces dont on entend parler sont traumatisantes. Je me faisais une toute autre idée de l'Inde, j'avais retenu depuis longtemps "l'Inde est un pays où l'homme est libre". Hier, c'était un reportage sur le Cambodge où une femme s'occupe de femmes prostituées. Les petites filles le sont déjà à trois ans, ce sont des hommes blancs aussi qui en profitent et comble de l'horreur, on dit que faire cela avec une petite fille guérit du sida.

Que faire mon ami ? Toutes ces choses atroces dont on entend parler sont traumatisantes. Je me faisais une toute autre idée de l'Inde, j'avais retenu depuis longtemps "l'Inde est un pays où l'homme est libre". Hier, c'était un reportage sur le Cambodge où une femme s'occupe de femmes prostituées. Les petites filles le sont déjà à trois ans, ce sont des hommes blancs aussi qui en profitent et comble de l'horreur, on dit que faire cela avec une petite fille guérit du sida.

Que faire mon ami ? Toutes ces choses atroces dont on entend parler sont traumatisantes. Je me faisais une toute autre idée de l'Inde, j'avais retenu depuis longtemps "l'Inde est un pays où l'homme est libre". Hier, c'était un reportage sur le Cambodge où une femme s'occupe de femmes prostituées. Les petites filles le sont déjà à trois ans, ce sont des hommes blancs aussi qui en profitent et comble de l'horreur, on dit que faire cela avec une petite fille guérit du sida.

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