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Est-ce ça la politique ?

Tandis qu’Elio-la-combine se prosterne devant Google et la « ferme à serveurs » dont le gros œuvre du Data Center devrait être achevé en 2014 (l’extrême mérite de Google étant d’avoir investi à Ghlin-Baudour, dans un zoning de la zone d’influence montoise), les syndicats d'ArcelorMittal Liège craignent un démantèlement des installations dont l’Indien ne veut plus.
On ne peut pas reprocher à des villes de se défendre en usant des relations de leurs « grands » hommes, qui font tout pour attirer des investisseurs, puisque nous sommes dans un système capitaliste dans lequel c’est le plus malin et le plus retors qui s’en sort mieux que d’autres, mais tout de même, avec un Di Rupo viscéralement montois, un Rudy Demotte attaché au Tournaisis et l’arrivée du troisième homme, Paul Magnette, à Charleroi, voilà Liège « fort dépourvue quand la bise fut venue », avec sa collection de losers et ses émasculés des Loges !
C’est tout de même le PS qui fait la pluie et le beau temps en Wallonie ! Quand on fait le bilan de ce qu’il reste à Liège de pointures du PS, on est frappé de n’y voir que des sous-fifres et des seconds couteaux !
Le discours de Mons Saint-Ghislain, après celui de la gare, est d’une pensée peu élevée et d’une grande bassesse d’âme pour un homme qui est quand même le leader du socialisme belge. Discours électoral avant la lettre dans le plus pur style de la social-démocratie, on voit bien que Di Rupo soigne plutôt son électorat. Les économistes (évidemment il y a parmi eux une bande de jeanfoutres et de rigolos) rejoignent des politiques pour dénoncer la fin justement de ladite social-démocratie qui se serait fondue dans le libéralisme pur jus. De là à combler de bienfaits une circonscription dans l’intention de s’y perpétuer, il n’y a qu’un pas.
Le journal La Dernière Heure, pourtant à la dévotion de tous les courants pourvu qu’ils soient libéraux, parle d’une «…emphase de gros calibre » pour qualifier les hommages et mercis, du “moment heureux”, que “Google donne à Mons. On voit l’artiste transalpin Toto se réveiller chez son ex compatriote, pour tirer Mons vers le haut, sans omettre de citer le titre de capitale européenne de la Culture en 2015, dont tout le monde sait qui en est « l’humble » artisan. Et dire que Di Rupo a eu la Fédération liégeoise du PS jusqu’au trognon n’est pas peu dire, quand il a fait le marcher : à Mons la culture en 2015, à Liège l’Expo en 2017. On voit l’attrape nigaud, car Mons c’était certain et l’Expo, c’était aléatoire.

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Tout beau ! Applaudissons l’artiste et respectons la joie montoise d’avoir su élever à la condition d’homme de chez nous, ce hardi phénomène, réjouissons-nous pour tous les pauvres types qui trouveront un emploi dans la proximité de leur domicile, mais ne perdons pas de vue que le microclimat créer par l’homme providentiel ne cache pas la forêt des déconvenues !
Tous les syndicalistes liégeois en ont été convaincus dès le début de la crise : la phase à chaud condamnée, condamne aussi la phase à froid. Le malheur, Marcourt les a embobinés, avec l’acier en rouleaux. Ils ont même cru que l’avocat irait jusqu’à nationaliser l’entreprise et comptaient sur lui pour trouver un repreneur ! Puis, les distributions « gratuites », mais onéreuses pour la collectivité, en prépensions, les reclassements des grandes gueules ou leur mise en quarantaine, sont passés par Seraing et refroidirent – pour la phase à froid c’est naturel – Chertal.
Comme dans les Contes de la Mère l’Oie… quelques temps plus tard, non seulement l’acier de Dunkerque ne suit pas, mais encore au lieu des investissements promis, voilà des lignes de traitement du froid qui s’arrêtent.
Phase ultime avant l’emballage et l’étiquetage du matériel vers des cieux plus cléments, les syndicats dénoncent la présence de techniciens allemands sur le site de Chertal, venus évaluer les outils liégeois à l'arrêt. "Ces techniciens sont venus faire leurs emplettes ! ", dixit Didier Smetz, délégué FGTB. Il a raison !
Ce que voyant, les ouvriers les ont proprement mis à la porte et les ont déconseillés d’aller faire leur marcher à Seraing.
Pendant ce temps, Marcourt met son talent d’avocat au service d’autres causes.
C’est dommage – pour parler comme eux – que le père de Di Rupo n’ait pas été engagé dans un charbonnage à Liège, par exemple « Bonne fortune », avec un nom pareil, c’était de bon augure. Il eût été sur la fosse de Saint-Nicolas (Bure al djote), les enfants eussent été à l’école de Tilleur ou de Montegnée et le prodige aurait fréquenté l’athénée de la rue des Clarisses.
Les Montois auraient été jaloux et les Liégeois goguenards…
C’est une réalité transposée dans une fiction cruelle de réalisme.
Mais, pour les uns et les autres, est-cela faire de la politique?
Et on se demande pourquoi les populations commencent à ne plus y croire, même celles qui ont le cul dans le beurre… enfin de manière toute relative !

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