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Un flingue low cost.

La sagesse ne croît pas à la même vitesse des techniques et des découvertes.
Voilà peut-être la clé de notre probable anéantissement dans le futur, non pas à cause du vieillissement de la planète et la fin du soleil, mais parce que la technique aux mains d’utilisateurs peu évolués aura conduit à notre perte bien avant.
Cette réflexion à propos de la première arme 3D qui a tiré sa première cartouche à Austin au Texas (évidemment) mise au point par un groupe d’étudiants.
Que les enthousiastes se rassurent, le groupe a décidé de partager ce bonheur sur Internet. Ainsi, on n’aura plus besoin de passer chez l’armurier pour s’équiper, mais encore nos faiseurs de lois ne pourront plus vaincre leur frousse des salafistes hyperarmés, en raflant les pistolets à un coup qui traînaient dans nos tiroirs depuis la guerre de 1870, chacun aura sa pétoire pour pas cher, et comme tout ce qui est interdit devient très rapidement à la mode, le pistolet tout-plastic fera fureur bientôt.
L’étape suivante sera l’arme à répétition. Le temps de trouver une matière plastique encore plus dure que celle dont se servent nos Texans.
Gloire donc à l’étudiant en droit, Cody Wilson, pour le risque qu’il a pris en tirant la première cartouche. Les détails vont passionner les amateurs, en même temps faire rire les djihadistes de Syrie. Que voulez-vous qu’ils fassent avec le gadget ? Par contre, chez nous, avec les interdictions de toute nature « pour notre bien » (comme si c’était à Milquet d’en juger), tirer son coup sans se faire enlever deux doigts, correspond très probablement à un réflexe vieux comme le monde qui fait qu’on désire par-dessus tout, un objet dont la loi interdit l’usage.
La culture de prévention dont nous sommes accablés est essentiellement due à la peur générée par un Islam qui inquiète en Haut Lieu. Celui-ci se défend d’être raciste, alors qu’implicitement, il indique qu’il l’est, au même titre qu’un fanatique de la famille Le Pen ! Sans vouloir faire l’apologie du flingue, que serait-il arrivé si nous avions eu M’ame Milquet à l’Intérieur en 1939 ? C’est bien simple, elle aurait empêché la Résistance d’avoir les armes que les citoyens avaient soustraites aux Allemands en les raflant l’année avant !
Après l’arme à répétition, pour séduire les Islamistes, Cody Wilson devrait étudier le missile de poche, afin d’éviter au Hezbollah de creuser des tunnels pour l’approvisionnement de Gaza.
Reste à célébrer l’exploit. Il ne faut que 17 pièces pour monter l’engin que Cody et ses potes ont baptisé « Liberator ».
La machine à imprimer en 3 D coûte relativement cher, déjà le plastique ABS extra résistant, est à un prix raisonnable. Il est vraisemblable d’imaginer que d’ici deux ans, voire moins, chacun aura son arme prête à l’emploi, et que la 3 D coûtera le prix de deux imprimantes.
Merveilleuse autodiscipline des Américains, des bandes métalliques seront collées sur l’arme afin de répondre à la réglementation américaine. Autrement dit, ce pistolet à 1 coup pourrait passer les portiques de sécurité sans ce gadget supplémentaire et serait indétectable !
On se demande où les deux idiots qui ont fait péter des marmites à pression à Boston avaient la tête, quand Camping-gaz distribue des bonbonnes en plastique, ce qui de par la nature de leurs composantes ne laissent pratiquement pas de trace et qui ont été inventées bien avant la pétoire de Cody Wilson. .

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Il est légal aux Etats-Unis de se fabriquer une arme. Donna Sellers du bureau des alcools, du tabac, des armes à feu et des explosifs le confirme à BBC News: "Une personne peut fabriquer une arme à feu pour son utilisation personnelle." Milquet va sans doute éplucher le code pour le plastique, comme elle a certainement dû le faire pour les tuyaux en métal de l’adduction de l’eau et du gaz, afin de nous épargner de copier l’Amérique, tout au moins sur ce côté-là, le reste étant toujours sous le sceau de l’admiration béate, recommandée par les partis nationaux, gauche-droite confondues.
L’étudiant en droit reconnaît que son invention peut faire du tort manipulée par quelques olibrius des temps modernes, mais, ajoute-t-il justement, un inventeur n’a pas à se demander si c’est bien ou pas, il invente, c’est tout. Le tout c’est de savoir l’usage que l’on en fait. Si tous les inventeurs s’étaient posé la question avant lui, on en serait toujours à interdire la taille du silex en pointe de lance !

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