« Marianne n’a pas la frite. | Accueil | L’État organise la pauvreté ! »

Ilse et Els

Les Internautes sont perplexes, surtout ceux qui communiquent à n’importe qui leurs plus secrètes pensées sur la politique et le monde en devenir.
Doivent-ils sacrifier au goût du jour et faire de l’audience en dévoilant les stupres et les fornications de notre petite classe de privilégiées ?
Ou bien sont-ils condamnés à leur quarteron de lecteurs qui trouverait mauvais de s’abaisser au niveau des magazines people ?
Grave dilemme qui vient de resurgir à propos de Ilse et Els, deux vaillantes de la droite flamande, la chrétienne et la libérale, stars de deux films pornos tournés à l’insu de leur plein gré, comme disait jadis Virenque, héros du Tour de France.
Ceux qui plaident pour le respect de la vie privée affrontent ceux qui pensent qu’en politique on ne s’appartient plus et que l’électeur est roi.
Mais la chose ne peut être tranchée de cette façon. Il y a un fond d’esprit voyeur qui sommeille de chaque côté de la barrière des mœurs. Je ne serais pas étonné que les respectueux éprouvent autant de secret plaisir que les irrespectueux.
L’embêtant, quand on se mêle de faire des variations sur l’éthique, c’est de mettre le lecteur au courant des réalités.
On se souvient d’Els Uytterhoeven filmée au haut d’une tour en Espagne, en train de se faire enfiler par son époux. Voilà sa consœur libérale, Ilse Uyttersprot, surprise à travers la vitre d’une fenêtre de l’hôtel de ville de Hoeilaart dans la pose d’une femme au comble de l’excitation et que son partenaire est sur le point d’honorer. L’indiscrétion montre les préliminaires d’un baisage debout ou à moitié basculé sur le bureau même de l’échevine (openVLD).
Voilà pour le moins un endroit qui rappellera des souvenirs heureux. Sauf que le mâle n’est pas son conjoint et que la chose est plus délicate à négocier que ne l’était la passe espagnole d’Els. (Liberté de choix, dirait Charles Michel)
Dépassant les effervescences émulsives de nos deux élues, un scientifique pourrait se demander si la Femme flamande élue n’est pas plus prompte et plus propice à l’amour que la Femme francophone distinguée par les siens ?

0009m.jpg

A ma connaissance, nous n’avons jamais rien appris sur la geste explosive d’Anne-Marie Lizin, ni sur Christine Defraigne. Elles nous apparaissent plus prudentes, certes, mais cette prudence doit-elle être mise sur le compte d’une belle maturité politique ou sur une inappétence inquiétante ?
Le caractère explosif de la Flamande est-il à la base d’une forte natalité de pointus ou est-ce une légende ? N’est-ce pas parce que la vie sexuelle a été trop longtemps brimée en Flandre par un clergé omniprésent, qu’elle explose aujourd’hui ?
Les réponses à ces questions pourraient aider Pascal Delwit à faire des réflexions sur RTL, à propos de la carte du Tendre de la périphérie bruxelloise, plus proche du cache-sexe que du drame linguistique.
La solution de cette compétition au féminin pourrait se trouver dans le témoignage de Laurette Onkelinx, titulaire par son bilinguisme d’un tempérament métissé.
Que ne découvriraient nos scientifiques chasseurs d’images en feuilletant les vieux albums, dans les greniers qu’ils pratiquent, des clichés pris aux encoignures propices, des fenêtres ouvertes sur la nature et les bois de Lasnes ou, remontant dans le temps, des souvenirs d’Ougrée et des matins chauds de Seraing, afin d’obtenir des éléments de comparaison, ouvrant de nouvelles perspectives sur les réputations sulfureuses ou les frigidités héréditaires.
Pour ma gouverne et après expérience, la palme reviendrait aux femmes de l’île Maurice, dont le caractère impétueux y est nécessaire, afin de supporter le grand état de pauvreté dans lequel les plonge le système capitaliste.
Mais, c’est une réflexion tout à fait personnelle et qui n’engage que moi.
Pour le week-end qui s’annonce vide d’infos, on pourrait suggérer à RTL et à Marianne Belgique de reprendre une information du Soir de ce jeudi. « L’homosexualité est de plus en plus invoquée pour introduire une demande d'asile en Belgique. » On voit tout de suite le parti que pourraient en tirer le MR et l’Open-VLD, en rapprochant cette nouvelle de l’attrait des gays persécutés pour notre chef de l’exécutif. On n’ose imaginer ce que Bart De Wever tirerait de malveillance gratuite sur des histoires de petits chameliers du désert, telles que le rapporta jadis André Gide, avec infiniment plus de talent que Pascal Vrebos.

Poster un commentaire