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Remboursez !

On ne peut pas dire que les Institutions européennes offrent un grand choix aux citoyens. Elles sont à l’image de la Belgique, de ses partis et de ses médias, dans le molletonné centriste. C’est l’adoration sans limite, excluant toute autre perspective, du culte de la concurrence libre et du libre échange.
Il suffit de voir l’usage que nos Grandeurs et nos Grandesses font du mot « libre » et comme le peuple en raffole, que cette liberté-là n’a raisonnablement aucun souci à se faire, pour tout usage qui serait contraire au sens qu'il lui donne.
Acquise à la cause libérale, l’Union déroule à l’aise des plateaux Tour de France sous l’applaudissement des foules.
Pourtant, dès qu’on feuillette les bilans, qu’on emploie même le mot Europe, que l’on parle de l’euro et que l’on s’essaie à comprendre quelque chose dans les rouages compliqués des Commissions, c’est la cata. Il n’y a plus de liberté qui tienne. Ceux qui adorent le mot et qui sortent à tout propos concurrence et libre échange sont comme enragés de s’être laissés avoir !
La goutte qui fait déborder ce hanap d’indignation est le tarif, en foi de quoi, on paie les fonctionnaires du machin.
Les traités européens que se votent entre eux les Grandeurs sans prendre la peine de consulter le peuple ou plutôt dans la crainte de le consulter, sont incompréhensibles, touffus et contradictoires.
Pour en avoir eus deux dans les mains, j’avoue n’y rien comprendre ! Je pense ainsi faire partie d’une immense majorité d’Européens sur le dos desquels ont fait des traités qu’ils sont bien en peine de déchiffrer et logiquement de critiquer.
La seule façon de savoir si nous tirons un bénéfice de l’Union européenne, c’est de se demander si nous vivons mieux, s’il y a progrès social, ou non.
Or, c’est un paradoxe, la pauvreté et l’inégalité paraissent progresser dans notre nouvel univers européen qu’on nous dit bâtir pour que nous vivions mieux.
Certes, nous voyons des progrès s’accomplir. Mais ce sont ceux des Stefaan De Clerck, Di Rupo et compagnie. Eux, bien entendu, ont ce sentiment là, mais nous ?
Qu’est-ce que l’Europe nous apporte sinon des taxes supplémentaires, pour des interdits et des possibilités bizarroïdes !
Des retraites à l’emploi, du chômage, aux revenus de remplacement pour maladie, nous assistons à une réduction graduelle et durable des rémunérations, une baisse de la part du PIB revenant aux salaires, tout ça pour une concentration de la richesse et des revenus.
Si c’est le résultat de la libre entreprise et du libre échange, merci.

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Depuis l'adhésion des nouveaux Etats membres, on a constaté une baisse significative du niveau moyen de l'UE sur tous les indicateurs sociaux, alors que l'UE et le monde n'ont jamais été aussi riches, qu'il n'y a jamais eu autant d’écoles et d’écoliers et autant de techniques de pointe, dont on dit des merveilles.
Des pauvres types de mon espèce crient depuis des années que la cata n’est pas due à un problème conjoncturel, mais qu’elle est une conséquence logique des politiques libérales, sans que cela émeuvent outre mesure nos partis, nos amours, nos emmerdes, diraient Aznavour.
Avec le système actuel, on assiste à la plus grande concentration des richesses de toute l’histoire de l’humanité, dont certains se gavent sur une terre sous laquelle gisent les milliards du pétrole, sans que cela profite le moins du monde à la population. Ce qui est un très bel exemple de l’appropriation des richesses par quelques-uns.
La pauvreté est le produit de l'inégalité, qui découle de l'exclusion et d'une mauvaise répartition des ressources.
Contrairement à ce nos partis veulent nous faire croire, les riches ne sont pas utiles à l’économie. Ils sont au contraire les fruits vénéneux d’une politique qui place au sommet l’argent – valeur fictive qui s’oppose au travail – valeur réelle.
Dans un contexte de distribution de plus en plus inégale des ressources, l'interdépendance entre classes sociales alimente des transferts unilatéraux des richesses du bas vers le haut.
C’est aussi bête que ça : si les riches s'enrichissent, c'est parce que les pauvres s’appauvrissent.
A se demander ce que les partis foutent encore au gouvernement et comment Roublardo n’est pas gêné de tenir les discours qu’il tient.

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