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Impayables sondeurs !

- Bonjour, c’est pour un sondage.
- Écoute fieu, j’ai des pommes de terre sur le feu…
- Vous faites encore confiance à Bart De Wever ?
- Pourquoi pas, qu’est-ce que tu en penses ?
- C’est vous le sondé, moi je suis le sondeur…
- Alleï, elles doivent être cuites.
- Alors, confiance ou pas confiance ?
- Tu mets confiance.
- Vous pouvez me dire pourquoi ?
- Mais non, je le connais pas plus que ça…
- Alors pourquoi vous lui faites confiance ?
- Tiens, je connais tous les autres. Pour une fois que j’n’en connais pas un…

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La prose journalistique ci-dessous relevée dans « La Meuse », c’est encore moins sérieux : « La confiance en Bart De Wever semble par ailleurs avoir été érodée: 46% des personnes interrogées affirment que leur confiance a baissé. Une personne sur cinq a davantage confiance dans le président de la N-VA, tandis que pour un tiers, les propositions n’ont rien changé. Tout bonus pour l’actuel ministre-président flamand Kris Peeters: 56% le plébiscitent, contre 25% à M. De Wever. »
Attention, sortez la calculette : 46/100 – 20/100 = ± 33/100 – 7/100 soit ± 26/100 favorable à De Wever, le tout c’est de savoir où le sondeur va chercher 56 % pour Kris Peeters ? Sur ceux qui ont été sondés pour De Wever ou sur une autre liste de sondés ?
Tout ce remue-ménage n’a qu’un seul but montrer, quelle direction prendre pour coller au troupeau. Le sondage, dans ces conditions devient une propagande de rue, d’autant que si le résultat tournait à la confusion de Kris Peeters dans l’emploi de rempart au Confédéralisme, il serait selon toute vraisemblance oublié sous le coude du metteur en page.
On se demande ce qu’il adviendrait si l’on sondait les gens sur l’espoir d’une vie meilleure fondé sur la tournure que prend le capitalisme mondialisé ?
- On peut savoir ce que vous faites, c’est pour un sondage ?
- Je vais au FOREM me renseigner.
- Vous êtes demandeur d’emploi ?
- Oui.
- Alors, excusez-moi. Vous n’êtes pas le type de sondé que nous recherchons.
- Et vous Monsieur, on peut savoir ce que vous faites, c’est pour un sondage ?
- Je suis courtier en assurance.
- Vous croyez que nous aurons une vie meilleure avec le capitalisme généralisé ?
Évidemment ce sondage, ce sera pour plus tard, beaucoup plus tard, quand nous serons passés à 35 % de chômeurs. Le résultat ne pourra qu’être excellent pour le moral.
Tout sondage devrait être précédé des conditions dans lesquelles il a été effectué. Par téléphone ? Il ne saurait être établi par quartier pauvre et quartier riche, par tranche d’âge et par profession, sinon de poser des questions indiscrètes sur quoi peu de gens répondent. Sur le trottoir ? Il faudrait qu’il se fasse dans les mêmes critères que par téléphone, ce qui est impossible.
Alors, à quoi servent-ils, en-dehors des sondages commerciaux et des opinions de marketing ?

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