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Élio strategic partner.

La Com de Di Rupo pour les élections de mai a commencé depuis un certain temps déjà, au point qu’à « Sans chichis » le club d’en face s’est ému que la RTBF ait donné cette tribune à l’ineffable montois.
C’est vrai que la fatuité du premier ministre, l’extraordinaire conviction personnelle de ses hauts mérites, son « incomparable humilité » qui devient chez lui une forme d’insolence, ont de quoi énerver le MR, non pas que ce parti regorge de sages, pétris de tolérance et de sagesse, ces m’as-tu-vu s’impatientent qu’on les regarde pour se rengorger à leur tour. Les basses-cours ont des paons des deux côtés, et même des trois côtés, si on compte Milquet qui braille et criaille en bonne paonne.
C’est de bonne guerre que Di Rupo touche les dividendes de ses chouchous à la RTBF, RTL a les siens aussi qui ne sont pas les mêmes, sauf que la RTBF est un service public. Ce service vit de nos sous… les autres aussi, me direz-vous, le racket ne se fait pas de la même manière, c’est tout.
Monsignore de Mons ne les laisse pas souffler. La Belgique est trop petite pour ses immenses mérites. Le 22 janvier, Roublardo se saisit d’un porte-voix et compte bien s’en servir à Davos.
Sous prétexte de vanter les mérites d’une Belgique frissonnante de bonheur à la perspective de recoller au peloton des bons élèves de l’Amérique, Roublardo y va surtout énoncer la liste de ses mérites de social-démocrate profond, afin de rassurer nos hardis conquérants de la volonté de croissance qui nous anime tous.
Entendrons-nous à nouveau tonner le tocsin du côté du MR pour cette nouvelle provocation de l’illustre « pulcinella » ?
Non, non.
Je sens qu’on va encore déguster une de ces factures ! Il faudra bien retenir ça sur le salaire des chômeurs ! On ne va pas mégoter la mayonnaise qu’on met sur les frites dans les notes de frais. Le beau pognon de nos sueurs pour coller à Davos dans le peloton de tête, va couler à flots.
Mais, ça c’est normal. Didjé, quand la situation sera redevenue « saine » et qu’il sera à nouveau grand argentier, voire ministre adjoint de Bart De Wever, le futur fin diplomate du Davos de demain, ce sera lui.
La carte d’entrée au sommet de Davos coûte la peau des fesses. C’est une manière d’éviter que les croquants s’invitent au bal. Il faut être membre du Forum économique mondial. Les niveaux d'entrée sont fonction du prix acquitté. Comme au football, les tribunes de face coûtent plus cher que derrière les goals.
Restez assis et reprenez du souffle avant ceci : il faut débourser 115 000 euros pour accéder au niveau qui permet d'entrer là où la présence de la presse n'est pas autorisée et où les membres discutent entre eux. Et jusqu'à 389 000 euros pour être au niveau de « strategic partner ». Un prix qui garantit la confidentialité des échanges.
Tout ça pour dire, qu’on a pris la meilleure option, avec coupe-file, porte dérobée et acclamations à volonté.
Évidemment, Di Rupo ne va pas rester sur sa chaise réservée à son nom pendant les trois jours du rallye. Il va falloir qu’il se distraie dans un hôtel qui ne peut pas être un relai routier. Ces dépenses peuvent osciller facilement entre 15 000 et... 200 000 dollars. Et encore les prix sont sans bunga bunga ! Être accompagné d’une drôlesse qui sait rouler des fesses est un avantage certain. C’est même recommandé. Dans notre cas, ce serait pour de la figuration.

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Des envieux ont souvent critiqué le barnum économique de Davos. C’est comme notre Club Lorraine, mais en plus chic. La très sélecte station de ski suisse des Grisons ne dépaysera pas notre illustrissime seigneurie. C’est une mise en jambes pour Mons Kultuur. L’artiste envisage dans deux ans de doter le doudou de poils de cul en or. C’est dire qu’il va prendre des leçons en Suisse, pour ne pas décevoir ses concitoyens. .
Nul ne doute que Doudou 1er reprendra des forces dans cette « Orgie d’auto-adoration » comme titre Le Monde.
Il paraît que les vrais riches n’y mettent plus les pieds et que nous fichons notre argent en l’air ! Au moins avec Didier, on était mieux représenté. Notre chef à tous ne sait même pas skier !...

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