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Deux ans tranquilles ?

Bilans au Congrès de Boum-boum Bart.
L’ex-lourd léger, en superforme poids coq, a livré un combat qui fera date devant une salle comble.
Aucun parti politique ne peut organiser un Congrès en Belgique en alignant plus de quatre mille sympathisants, comme vient de le faire la N-VA ce week-end dernier.
Le PS en Wallonie n’oserait s’y risquer, le MR non plus, le CDH encore moins.
Le petit Chastel en est tout retourné ! Le libéral qui fit trembler les socialistes de Charleroi, pourrait faire une réunion générale de ses partisans dans l’espace clients de sa pharmacie. C’est tout juste si le MR remplirait une salle d’un cinéma d’art et essai. Dans une interview, Chastel assure que le MR ne s’acoquinera pas avec la N-VA séparatiste. Son pygmalion, Didjé n’en est pas sûr. Tout dépendra du score. Si Boum-boum fait plus de 30 % au soir du 25 mai, il sera incontournable et Chastel sera prié de changer de discours. Mais ce n’est pas tout, faut-il encore pour une entente cordiale MR – N-VA, que les libéraux dépassent en voix le PS en Wallonie, ce qui est beaucoup plus hasardeux comme pronostic.
C’est bien connu, l’électeur wallon vote PS par atavisme et par habitude. Peu importe que le PS soit passé au centre, qu’il représente aujourd’hui ce qu’il détestait hier, et c’est tant mieux pour la petite boutique, le commerçant moyen ne peut plus compter sur le mouvement libéral ; mais c’est tant pis pour le monde du travail qui souffre et qui ne compte plus que sur l’extrême gauche. Si Di Rupo se reconvertissait marchand de casseroles, les électeurs « de gauche » se mettraient à la marmite à pression.
Il y a confusion des genres.

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On sait que Di Rupo est bon à tout pour se maintenir au pouvoir, à défaut de son poste reconduit (à l’heure présente, il est certain qu’il le perdra), il tentera de placer ses créatures. C’est-à-dire trouver un terrain d’entente avec De Wever, dans le cas fort probable de la droite nationaliste gagnante en Flandre et de la gauche molle, toujours sur la haute marche en Wallonie. Sa Grâce retournera pépère régner à Mons sous les acclamations et à Bruxelles où il retrouvera la présidence du PS, pour tirer les ficelles d’un PS phagocyté.
On pourrait battre l’ancien record du pays sans gouvernement et arriver au milieu de la législature sans trouver un accord.
Auquel cas, si l’illustrissime montois dépasse les 18 mois de rabiot rue de la Loi, il sera champion du monde ! Battre le record de 194 jours d’intérim de Verhofstadt (fastoche) et celui, absolu en Europe, de 541 jours d’Yves Leterme (très difficile) n’est pas hors de portée du montois.
Les tourlourous tricolores sont sur le qui-vive. Dans un peu plus de trois mois, le sort de la Belgique en pantoufles et bretelles tricolores pourrait basculer.
Le danger c’est que cette perspective escamote le débat électoral. Le vrai sujet est le passage à l’acte d’une droite flamande qui croit pouvoir revenir sur la politique sociale ancienne en sabrant dans les revenus de remplacement et les dépenses maladies.

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