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On n’est pas gâtés !

Ce gouvernement, pas encore sur les rails, n’a aucune chance de marquer un tournant dans la politique belge. Avec ce qui s’est dit, les propositions que les négociateurs ont laissé filtrer, ce sera une législature sans surprise, dans la ligne du gouvernement précédent, quoiqu’en dise Bart De Wever qui se croit fortiche en imposant la N-VA au lieu du PS !
Le programme Michel intègre complètement le programme européen de redressement des finances publiques et reste incantatoire sur la croissance et l’emploi. C’est-à-dire qu’il n’est pas innovant. C’est simplement la mise en ordre sur des normes économiques déjà dépassées, de la mise en compétition des travailleurs avec ceux du monde entier, pour le plus grand profit des amis de Charles Michel.
On aurait pu croire que la Belgique, un petit pays à l’économie insignifiante, pouvait être un laboratoire d’idées sur un thème jamais abordé : les relations entre le citoyen et le système.
Faut-il condamner le citoyen à se plier aux sautes d’humeur du système ou faut-il trouver une autre formule pour rendre au système sa véritable fonction qui est de servir le citoyen ?
Un gouvernement de droite n’a pas le choix. Il sert la finance, la grande industrie et la capacité de concurrence de celle-ci.
On ne saura jamais si Charles Michel aurait été capable de conduire une politique innovante, puisque celle qu’il va orchestrer est aussi vieille que le libéralisme.
Ce que Michel va rafler de notre pouvoir d’achat, de nos critères sociaux et la manière contractuelle de vivre notre citoyenneté, nous ne les récupérerons jamais, même si à ce gouvernement succède la « gauche », pour la simple raison que cette gauche-là, c’est bonnet blanc et blanc bonnet, avec la politique libérale.
Donc, nous voilà sur le chemin du déclin. La plupart descendront la pente sans comprendre qu’on pouvait faire autre chose.
Le reste n’est qu’un amusement people orchestré par les médias.
On a eu droit à la séquence « émotion », avec des films et des photos de famille du hardi phénomène.
Charly jouant au tennis de table avec papa Louis, comme c’est émouvant. Manque dans cette séquence l’imposante maison, qu’on devine au milieu du vaste terrain, dont on ne voit qu’un coin borné par un mur avec des poiriers en espaliers.
Et Louis, père admirable, insufflant à ses fils l’amour de la patrie, le sens du devoir, etc.
Ce serait quand même fort de café que le père Louis tiendrait un discours contraire, alors que jusqu’à son pyjama de soie à l’âtre en pierre de l’Ourthe de son salon, c’est nous qui les lui avons offerts, fruit d’indemnités excessives, traitements et frais, depuis que le père a rencontré Jean Gol.
C’est dire le peu de reconnaissance qu’il aurait en se fichant de notre gueule !
Charles Michel traîne derrière lui de sacrés énergumènes qui en seront et qu’ont va devoir se farcir sur toutes les chaînes et sur toutes les radios. Et comme on les connaît déjà par cœur…

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Didier Reynders, le sycophante, le petit Chastel en président du MR, et les autres, vieilles ganaches ergotant et persiflant depuis dix ans et davantage, aux antennes de RTL et de la RTBF ! Bacquelaine le spécialiste du nombre de mandats, Denis Ducarme, prétentieux intarissable, Borsus habitué de l’Élysette, Christine Defraigne divette d’opérette liégeoise au Conseil communal, tous plus ou moins surpayés par la générosité exclusive d’une démocratie qu’ils façonnent à leur guise. Franchement on est sur quelle planète ?
Quatorze ministres et quatre secrétaires d’État, c’est beaucoup pour un gouvernement dont l’objectif premier est de faire des économies. Mais le moyen de faire autrement, quand il y a tant de monde à caser, tant d’appétits à satisfaire ! Et pas question de laisser le moindre cent dans un pot de solidarité, des revenus de prince dans un océan de misère, et pour quel fiasco !
Et dire que pour s’opposer à ça, il n’y a que le PS, qui dans le fond pense pareil et aurait fait de même à leur place, touche « son » fric au même tarif, et a amorcé l’attentat qui se prépare.
Ah ! on n’est pas gâtés.

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