« Une conscience tardive. | Accueil | Macron face, Philippot pile. »

Mr.Gillard et le MR

Les voyous du MR ne vont pas jusqu’à Montigny-le-Tilleul arracher au bulldozer le distributeur de billets dans le hall de l'hôpital Vésale. Ils sont plus intelligents, ils se seraient renseignés et auraient appris que le distributeur possédait un système antieffraction et qu’ils n’en auraient retiré que dalle.
Il n’y a rien chez eux de spectaculaire, si ce n’est dans la manière de se couvrir en occupant les premiers rangs des manifestations civiques et en clamant l’amour du bien public. Ils espèrent ainsi détourner l’attention de l’électeur sur les truands de la rue qui courent des risques pour quelques centaines d’euros.
Sous nos climats, il vaut mieux appartenir au monde de la distinction et de l’élégance pour réussir de beaux coups, qu’aux quartiers pauvres de Liège ou de Charleroi, là où l’on voit que les « sans-dents », avec trois cents mots de vocabulaire et une addiction à l’alcool, n’ont aucune chance de réussir, sinon comme le produit de la bêtise et de l’incivisme, à sortir quelques bières d’un magasin pakistanais, sans payer.
Eux, ont de l’ambition. Avec de la prestance et de la gueule, ils ont étudié les gens honnêtes, appris à marcher comme eux, à bien dire le regard serein face aux caméras. Si ce n’avait été une légère erreur, messieurs Kubla et De Decker seraient encore sollicité pour distribuer aux enfants méritants, les prix de vertu de leur commune.
C’est si contraire à la bonne société, l’antipatriotisme de fraudeur viscéral, que même Florence Reuter n’a rien compris. Elle a versé des larmes qui pourraient passer pour de la complicité par ignorance, au souvenir du Napoléon bis de Waterloo.
Le zèle dont ils ont fait preuve en soutenant le gouvernement serait passé inaperçu si leur amour excessif des gros billets d’euro ne les avait conduits à se faire prendre la main dans le sac, si je puis dire.
Le pauvre Chastel, lui aussi prêt à verser des larmes devant une caméra, est à nouveau confronté à un casse moral d’un de ses affiliés, à l’encontre d’une vieille dame de 83 ans !
La Dernière Heure résume : "La Bettencourt de Ganshoren, le magot en moins", tel pourrait être en somme l’intitulé du dossier judiciaire d’Hervé Gillard…

1cherib.jpg

On ne sait pas ce qui arrive au MR. Depuis qu’il est au pouvoir, il traverse une mauvaise passe ! Non pas dans les « hardiesses » de Charles Michel, le kamikaze par contentement de soi, mais à cause d’une cascade d’affaires regroupées, au lieu d’être échelonnées et diluées dans l’antimémoire des gens. Le calvaire ressemble aux tourments du PS à l’assassinat d’André Cools. Les malfrats en costume cravate, rasés de frais, autour desquels flotte un parfum for men à 300 € le flacon, tombent les uns après les autres dans le sordide, malgré l’aplomb et la présomption d’innocence. Si ça continue, il va y avoir pénurie d’avocats-parlementaires !
Gerlache, le journaliste qui traque le populisme, va devoir faire quelque chose !
Le bourgmestre MR de Ganshoren, Hervé Gillard est donc en train de virer voyous.
Et que reproche-t-on à cet encore officiellement honnête homme ?
« Hervé Gillard est soupçonné d’avoir abusé de la confiance, de la faiblesse d’une dame âgée, de plus trente ans son aînée - 83 ans - pour financer sa carrière politique. » (Les journaux).
Le cinquantenaire l’aurait ainsi délestée des économies de son défunt mari. Il y en aurait pour une cinquantaine de milliers d’euros. Au bas mot.
Évidemment, comparé au hold-up sur Mémé Bettencourt, c’est une misère. C’est ce qui étonne, apriori.
Les MR-casseurs en croquent d’habitude davantage. Ils n’auraient pas tourné casaque pour une somme qui ne paie même pas leur consommation de Don Pérignon annuelle. Le MR aurait-il aussi son « gagne-petit » ?
La nouvelle affaire commence comme dans un roman de Balzac. L’Hervé connaît la mémé zinzin belge depuis une dizaine d’années. A l’époque il était échevin de la Culture française. À l’Université populaire du Nord-Ouest - Essor intellectuel, il déversait aux seniors, le précieux réconfort de la poésie contemporaine, dans leur soif de connaissances tardives.
Après le décès du mari de la « pauvre vieille », l’Hervé fréquente la veuve en tout honneur, les biens viendront après.
Tourneboulée par le sémillant, espérant – malgré son âge – qu’il lui mît la main aux fesses, elle avoue "J’ai commencé à lui donner, tous les mois, de l’argent. C’était environ 1.000 euros par mois de la main à la main. Cela a duré deux ans." En somme, l’Hervé s’était trompé de guichet, il croyait avoir gagné le Win for Life !
Pour apitoyer sa proie, l’Hervé lui avait parlé du décès de sa femme, ce qui lui faisait une rentrée en moins, alors que cette dernière copulait ailleurs, because la séparation.
Bref, de rossignol en trousseau de clés, vous savez comme les temps sont durs, on finit salement au pied de biche. Il tape mémé Zinzin de plus en plus, pour faire d’Hervé un homme politique de premier plan, dont coût 20.000 patates d’un coup !
Bref, voilà « la pauvre vieille » réellement pauvre et sans le sou et probablement placée sous peu en maison de retraite du CPAS.
On pourrait suggérer à un futur défenseur d’Hervé de solliciter un suspendu du prononcé, parce que si le MR va en tôle, comment fera-t-il pour rembourser le CPAS de Ganshoren ?
Un maître du barreau culotté pourrait demander le maintien d’Hervé au poste de bourgmestre. À son âge, à moins d’être récupéré dans les jobs internes du MR, comment retrouver du boulot, sinon, par sa force de persuasion à vendre des savonnettes au porte à porte ?

Poster un commentaire