« Triomphe de Bacq à Eupen ! | Accueil | Charles et Bart, le bruit court… »

Belgium zinzin.

De temps à autre, un journaliste du Soir a un sursaut. Cela se passe en soirée, quand tout le gratin est au lit ou quand les censeurs font la fête au Métropole.
Dans ces moments de grande vacuité, un préposé a écrit de sa plus belle plume Ballon que, selon Rémi Brague, «on craint une prise de pouvoir par les imbéciles».
Pourquoi craindre une alternative pareille, puisque c’est déjà fait ?
La santé mentale, c’est comme le suffrage universel, c’est la majorité qui décide. Le jour où il y aura plus de fous que de sensés, ces derniers iront à l’asile, et les premiers à la FNAC acheter le dernier cri en jeux électroniques.
La Belgique est un pays précurseur. On y a une grande tendresse pour les banques et les branques.
On voit nettement se profiler sur fond de camisole de force, un gouvernement à qui les bons conseils sont superflus. Il n’en a que faire, puisqu’il ne les perçoit plus !
Il n’est même pas dit que, vu l’état d’insuffisance mentale qui règne dans les milieux branchés du royaume, une affaire, comme celle d’Andreas Lubitz, le copilopte de l'A320 de Germanwings, ne finisse par rassembler quelques croyants afin de créer une secte. Par le passé, quelques grands événements, à coups d’étrange et de surnaturel, ont fait l’incontestable fortune de grands malades nerveux qui dirigent toujours notre spiritualité.
Rémi Brague est philosophe. Son dernier ouvrage «Modérément moderne. Les temps modernes ou l'invention d'une supercherie» est paru en mars 2014 aux éditions Flammarion. D’après lui, nous manquons de raisonnement parce que nous nous spécialisons trop dans les professions à fric, au détriment de la chanson et de l’inutile, si utile quand on y pense. C’est ainsi que nous ne savons plus analyser l’événement, le relativiser et le critiquer pour y répondre. Nos couplets pour ou contre les religions sont d’une bêtise à pleurer, une bêtise quasiment égale à celle du croyant qui se livre à des séances d’adoration curieuses pour celui qui les observe du dehors.
Nous poursuivrons donc des études de techniciens (pour alimenter l’industrie) ou d’avocat (pour alimenter les parlements), afin de parvenir au stade parfait, d’imbéciles heureux.
Que l’on tire sur la barbe du prophète afin de savoir si elle est comme celle de Saint-Nicolas, ou que l’on se rue chez Brico pour l’achat d’une bonne paire de tenailles pour « déclouter » JC, l’adoration est si voisine de la haine, que l’on passe de l’une à l’autre, vingt fois sur la journée, sans s’en rendre compte.

2jono.jpg

Cet état critique, Hendrik Vuye (N-VA) en est le héros à l’entonnoir, par son «Vive la Belgique n’est pas moralement supérieur à Belgïe Barst».
Charles Michel devra faire avec ce chef de groupe N-VA à la Chambre, depuis qu’il s’en est pris à Benoît Lutgen, président du CDH, dans une carte blanche publiée dans Knack. (Les journaux).
Il y a deux sortes de personnes qui s’accommodent des fous. Les fous eux-mêmes, bien obligés, car la nature de leur mal les regroupe par définition dans des établissements adaptés et les médecins, aides-soignants et infirmiers spécialisés, en contact.
Puisque Charles Michel ne voit pas où ses congénères en politique droitière auraient quelque chose à voir avec le racisme, comme il vient de le rappeler à la Chambre : « le racisme est un délit, le nationalisme-flamand est une opinion. », on peut augurer sur le champ que le premier ministre n’est pas dans la partie soignante de la nef ministérielle.
Les craintes de Rémi Brague sont réellement fondées et portent à croire, comme il est dit plus haut, que le processus de l’imbécillité des élites est déjà en cours dans ce pays.
Benoît Lutgen s’était offusqué de la participation de ministres N-VA à la Fête de la Chanson Nationale flamande, parmi les 5.000 participants flamingants. « Le ver est dans le fruit », avait lancé le président du CDH. pour Hendrik Vuye.
Celui-ci avait quelques raisons de croire qu’il est aussi dans le melon du président du CDH.
Bref, « Belgïe Barst’» et « Vive la Belgique » seraient le même ver cérébral.
La bataille des dictionnaires qui va suivre sur le sens réel du mot « barst » dans la langue de Vondel va probablement aggraver les cas conjoints, d’autant que le lit contigu aux deux excités est occupé par celui qui se prétend chef du gouvernement.
On sait déjà que Michel junior délire depuis six mois en flamand, quoique sa langue maternelle soit le namurois.
On se demande s’il ne vaudrait pas mieux en finir : le Nord au stadhouder hollandais et le Sud au roi Hollande François. La Belge dynastie repliée sur Laeken deviendrait un petit Monaco avec jeux divers et grand prix automobile. Une seule difficulté, la reine Mathilde n’est pas Grâce Kelly. Il ne resterait plus qu’à lui fabriquer un passé sulfureux de star déchue.
Jan Jambon s’y attache.

Poster un commentaire