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L’immoralité en politique.

On fustige les soixante guignols qui coûtent au bas mot 150.000 € aux syndiqués « Métallo Namur-Hainaut » pour avoir pris une semaine de bon temps dans un hôtel 5 étoiles de Cuba, soi-disant pour fêter un Premier Mai avec les syndicalistes cubains !
Ici, il s’agit de l’argent des affiliés du syndicat, donc de l’argent privé et cette joyeuse équipée ne concerne pas les contribuables.
Ceci dit, on peut évidemment regretter pour les syndiqués qui n’étaient pas du voyage et qui vont payer la facture, qu’ils n’aient pas pu s’envoyer en l’air en se fichant bien du collectif comme les autres.
Les syndicats ne sont pas encore, suffisamment émancipés des syndiqués pour se ficher du monde, comme les élus en démocratie se fichent des électeurs. Cela viendra peut-être un jour.
En attendant, voilà qui donne du grain à moudre aux MR du clan Michel, ces camelots attardés de Louis-Philippe avec le slogan du vieux roi « allez et enrichissez-vous ». Cette engeance ne prétend-elle pas qu’un pauvre est un riche qui n’a pas réussi ?
Les syndicalistes en goguette à Cuba seraient des pauvres qui n’auraient réussi que momentanément !
C’est aller un peu vite en besogne et la moquerie est bien prompte et unilatérale.
Ils sont bien plus que soixante en Belgique à escroquer des actionnaires, mépriser leurs personnels, se voir gratifier d’un pactole pour qui le cinq étoiles de Cuba, c’est du pipi de chat. En ce cas, tout le monde trouve la joyeuse équipée normale, au point que personne n’en parle et surtout pas les journaux. Si ce n’est pour s’extasier sur les nichons de la nouvelle pute que se farcit le patron d’un Groupe où le technicien de base ne mange pas tous les jours à sa faim.
Le pire a été franchi, quand il s’est agi de l’argent public : la joyeuse équipe entourant Happart, dans ses derniers jours de présidence de la Région, s’était envolée pour le Sud des États-Unis. Des études comparatives entre le Texas, la Californie et la Région wallonne réclamaient leur compétence. Tu parles, José !...
Le rapport ? On l’attend toujours.
Il fallait voir la mine réjouie des cow-boys wallons coiffés du fameux Stetson de JR, à leur descente d’avions. Rien que du bonheur ! Pourtant la situation était mauvaise et la Wallonie comptait un paquet de chômeurs. Quelques plaintes se sont élevées, pas beaucoup. C’est que l’argent public, ces messieurs de nos cinq gouvernements savent y faire, pour le faire valser et nous refiler la facture.
Ces temps derniers, le terrorisme s’est révélé être une aubaine pour les maffieux, les tricheurs, les jongleurs d’impôts, de droits d’accises et autres joyeusetés en spécialités européennes. L’opinion est braquée sur les assassins de Daech, Charles Michel aussi, mais pas de la même manière que le commun des mortels. Pour les protégés du MR, patrons, actionnaires, banquiers, flibustiers des Bourses, Machiavel du tiers payant et de l’intérêt notionnel, c’est la fiesta. Le crime organisé en col et cravate et sans kalachnikov en bandoulière poursuit son ascension lucrative dans une Belgique bras et jambes ouverts aux fines crapuleries du monde de la finance et de son lavoir de l’argent sale.
La lutte contre le terrorisme est prioritaire. Ça tombe bien, le club international des margoulins est tout à fait d’accord.
Vous voulez la preuve que la Belgique est dans une situation politique mafieuse et ce avec le consensus des partis politiques de pouvoir ?

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Rien de plus simple.
Allez voir à l’Agora à Liège et dans les autres grandes villes dotées de services pour drogués, tous ces malheureux qui sont en cure ou non de désintoxication, ils nourrissent quand même leur addiction en payant quelques dealers. Ces dealers petites frappes souvent drogués eux-mêmes n’ont pas de laboratoire, ne revendent pas dix kilos de came par jour. Il y a ainsi en Belgique, après quelques intermédiaires et qu’on fiche en prison parfois avec les dealers, des caïds qui ont des secteurs regroupant plusieurs villes. A-t-on jamais engagé une procédure à ce niveau ? Et plus haut encore ? A-t-on la volonté de remonter la filière ou n’en a-t-on pas les moyens, ni la volonté ? Ils vont bien chercher leurs saloperies quelque part, les besogneux du trottoir ?
On en aurait entendu parler, si cela avait été le cas.
L’État belge est dirigé par des gens qui préfèrent coincer le chômeur, que faire tomber les caïds et les financiers, naturellement portés à faire mieux que les petits tricheurs cohabitants.
Pour s’indigner des « vacances » des syndicalistes du début de cette chronique, il faut être au-dessus de tout soupçon.
Sinon, on a l’air de protéger les maffieux, en faisant du bruit autour des « grenouilles qui croient ressembler à des bœufs, en tapant sur des congas ».
Et si c’est le cas, que ces messieurs du 16 et environs rient quand même, depuis quand les protecteurs des voyous se permettent de faire de la morale aux autres ?

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