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Quand Popol sévit.

Pépinière de fins politiques et de politologues aux avis recherchés ou discipline pour farfelus et humoristes involontaires, l’ULB dénombre parmi ses nombreuses activités Le Centre d'étude de la vie politique [Center for the Study of Politics] (CEVIPOL), Faculté des Sciences sociales et politiques / faculty of Social and Political Sciences - Institut de Sociologie et Institut d'études européennes / institute of European Studies - Section politique (unité ULB590).
Dans ses locaux et amphithéâtres, la Belgique y est mise en équations, les électeurs radiographiés, disséqués et classés, enfin les élections sont analysées de telle sorte qu’après le scrutin une typologie des lieux et des habitudes des électeurs des différentes formations politiques est revue et répertoriée, suivant les mouvements des voix, de la gauche vers la droite et de la droite vers la gauche.
Cela ne sert pas à grand-chose, sinon à occuper des étudiants et permettre à l’esprit labyrinthique de Pascal Delwit de s’étendre de l’Alma Mater aux chaînes de radios et de télévision.
Comme le dit si bien la pub de l’établissement :
« Le CEVIPOL vise avant tout à produire de la recherche fondamentale, à travers la réalisation de thèses de doctorat, la rédaction d'articles et d'ouvrages scientifiques et l'organisation de colloques et séminaires. En diffusant le produit de leurs recherches empiriques (sic) sous forme de publications, les chercheurs du CEVIPOL prennent activement part aux débats scientifiques dans un triple espace belge, francophone, et international. Le CEVIPOL contribue également à la constitution de bases de données sur la vie politique. En particulier, les résultats électoraux à l'échelle européenne, les effectifs des acteurs politiques (partis politiques, syndicats, groupes de pression, monde associatif), les catégorisations socioculturelles des citoyens et élites. Parallèlement, le Cevipol mène également des tâches de vulgarisation des résultats de ses recherches. Dans le cadre de ses missions de service à la société, il prend part à des activités d'éducation permanente (conférences, formations) et il établit des synthèses de ses travaux à destination des milieux politiques, sociaux et médiatiques. »
Comme on le voit la démocratie est entre de bonnes mains. On ne risque pas trop de confondre Lisbeth Homans avec Laurette Onkelinx.
Le matin, dès huit heures, le CEVIPOL ouvre l’esprit de ses protistes par quelques petits exercices de mise en forme « Le score d’un parti dans un canton donné soit largement dépendant de son score à l’élection précédente. Notre but est d’expliquer comment le stock initial de voix peut avoir un impact différent selon les partis considérés.
Considérons Y t,j, le résultat d’un parti dans un canton j à une élection t : Yt,j=Pj+at+et,j+kt(at-1+et1,j) »

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C’est un des drames de nos universités, à force de vouloir établir des certitudes scientifiques de ce qui relève parfois du hasard d’une roulette de casino, on oublie les impondérables qui se glissent malicieusement dans chaque paramètre et font de certaines sciences, des pseudos sciences.
L’Eidétique de nos universités est bien l’acte substituant l’essence à la considération de l’objet et non pas la perception en détails du dit objet. Tous les socialistes sont comme ceci et tous les libéraux sont comme cela. La frange du comportement socialiste ou libéral donne les fluctuations en bordure des partis qui conditionne le pourcentage acquis aux élections. Vous avez compris ? Non ! Ce n’est pas grave.
Nous voilà donc remis à notre place, rangés dans les bocaux (sans doute à cornichons), vrais fils d’Éléate, entre distinction de l’apparence et de la réalité.
Ce que j’en dis, tient en peu de choses.
La démocratie est devenue une merde infâme entre les mains de nos suborneurs et le système capitaliste. Charles Michel, c’est le général Boulanger, vous verrez qu’il n’aboutira qu’à conduire son gouvernement à un désastre. L’électeur socialiste, s’il croit voter pour un parti du centre, a raison. Par contre, s’il croit voter pour un parti de gauche, c’est un con.
Si on croit avoir résolu la crise, parce que le PIB est en augmentation, avec 600.000 chômeurs, sans compter les renvoyés aux CPAS et les pensions à moins de 1000€, alors ma suggestion que la démocratie est une belle merde prend tout son sens.
Les temps sont ainsi faits que le CEVIPOL est l’art de masquer les merdes en chaulant des équations dessus.
Je souhaite néanmoins à l’étudiant qui a réussi sa thèse sur le bisounours de la Belgique modèle, de trouver un job, d’employer l’art de la maïeutique en brassant l’air des soirées électorales et de finir sous-chef de cabinet dans un ministère important.
Il ne changera rien à rien. Mais il aura bien vécu. Beaucoup de ses compatriotes ne pourront pas en dire autant.

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