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Une affaire de voyous.

La condition essentielle pour donner un avis sincère est de n’adhérer à aucun parti. Ainsi, sans être soupçonné d’intentions secrètes, je peux détester ou aimer les personnages qui régentent notre vie administrative et sociale, en toute sincérité. Tant pis, si parfois (souvent diront les détracteurs), je suis dans l’erreur.
Quant à nos « élites » dirigeantes, il ne s’agit pas « d’aimer » un personnage public comme on aime une femme ou comme une femme aime un homme, mais d’avoir une conviction « raisonnée ». Si aucun des leaders des partis traditionnels ne trouvent grâce à mes yeux, c’est parce qu’ils sont responsables d’un état des lieux alarmant. Ils nous salopent le local, se montrent mauvais gestionnaires et n’ont aucune considération pour le petit peuple.
Depuis ce bilan de vie du plus grand nombre, je ne suis pas loin de considérer les gens de pouvoir comme des voyous opportunistes. Ils flattent les puissants et espèrent à force de bassesse remplir leurs écuelles. De l’Ancien Régime à la démocratie qu’ils nous fabriquent, ils n’ont pas changé.
Cette opinion a été très lente à mûrir et à s’afficher dans sa radicalité. Contrairement à ce que le camp des satisfaits considère comme une aberration de l’esprit, elle a tardé à se définir. Elle est aussi difficile à gérer, puisqu’elle se heurte à l’opinion contraire, largement majoritaire.
Mon opinion se renforce des progrès des techniques et de la science qui devraient servir à élever et éduquer le peuple et qui n’enrichissent que le capital. La pauvreté grandit, dans un pays qui s’enrichit.
Aussi, mon attention bienveillante se porte sur ceux qui ne procèdent pas du pouvoir, au contraire, en relèvent les défauts et compatissent au malheur des gens.

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En Belgique, il y a Raoul Hedebouw, le plus connu du PTB. J’aime bien ce type. Il dénonce ce que j’ai envie de dénoncer. On sent qu’il est sincère, bref qu’il aime les plus humbles et les plus malchanceux d’entre nous.
Je comprends et j’apprécie les syndicalistes de Charleroi qui se sont désolidarisés du Ps pour rejoindre un vrai parti socialiste. Il y a dans le syndicalisme un potentiel de gens tout à fait capable de diriger ce pays d’une autre manière. Hélas, les voyous au pouvoir ont placé leurs mouchards, aussi bien à la FGTB qu’à la CSC.
Les voyous ont plongé l’opinion publique dans la plus parfaite illusion, grâce au concours des industriels, des banques et des journaux, tous unis pour que nous pensions à peu près pareil, que nous sombrions dans la futilité au point que nous en oubliions que l’État, c’est l’affaire de tous et que notre représentation y est mauvaise. Hélas, rallier la majorité à ce que j’affirme être l’essentiel… ce n’est pas pour demain.
En Wallonie, il y a encore un tas de types biens qu’on ne connaît pas et pour cause, ils sont mis à l’index soupçonnés de populisme. Ils n’ont aucune chance de battre politiquement les voyous, puisqu’ils sont parfaitement inconnus. Un grand nombre n’envisage même pas de se présenter sur des listes électorales.
Puisque nous sommes Wallons, c’est-à-dire tournés vers la culture française, bien sûr que nous y avons nos têtes. Les miennes s’enrichissent chaque jour, derrière l’incontournable Mélenchon. Certains vont dire : c’est un ex-voyou, un gars de l’appareil, un vieux briscard de la politique, un roué, etc… Certes, mais l’homme a le génie de résumer en de bien meilleurs termes que les miens, des remèdes au désastre. Je le range dans le camp de l’honnête homme. Et pour une fois qu’un ancien ministre a viré sa cuti !... C’est aussi un tribun remarquable et pour une fois que nous en avons un !
Il y a encore Olivier Besancenot et pas mal d’autres.
À Lutte Ouvrière, la militante Nathalie Artaud m’attire par la fermeté de ses propos, la justesse de ses analyses et son parfait désintéressement. Cette bonne économiste aurait pu arrondir sa pelote dans le camp des voyous. Plutôt que se faire des ronds faciles, elle a préféré ses convictions.
Tête de liste aux régionales début décembre en Ile-de-France, elle n’a aucune chance, mais elle persiste convaincue que même étouffée, la voix du peuple doit se faire entendre.
Tout qui se dresse contre les voyous a ma préférence.
« J’entends dénoncer l’offensive de tous ces grands groupes qui profitent de la crise pour aggraver la condition ouvrière avec l’aide de ce gouvernement qui exécute leurs volontés », nous dit-elle.
Il y a une tradition dans Lutte Ouvrière qui me va comme un gant, c’est la défense des femmes et la lutte pour la juste parité des sexes. Ce parti refuse de verser dans l’islamo-gauchisme, pour défendre la laïcité et la question de la femme dans l’Islam.
Et je lui tire mon chapeau. Je lui dis merci et j’emmerde ceux qui dans le camp des voyous hurlent au populisme.

Commentaires

Excellent mon cher duc

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