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Un fichu al-djoumou'a

Les attentats se suivent ce vendredi avec des réactions fort différentes selon que l’action est en Europe ou sur un autre continent. On est plus impressionné par un événement de proximité, plutôt que d’autres, plus éloignés. Les plus proches agiraient sur nous comme une impression de fond déterminante.
Celui de Tunis sur une plage près de Sousse a fait plus de 37 morts ! C’est le plus meurtrier. Un autre, dans une mosquée chiite du Koweit a fait 13 morts. Enfin, celui perpétré dans une usine de gaz industriels dans l'Isère a fait deux blessés, le mort découvert décapité à proximité n’est pas lié directement à l’attentat. C’était le patron du terroriste.
C’est de l’attentat français dont on parle le plus.
C’est une erreur.
Voilà un charlot qui veut faire péter des bonbonnes de gaz dans une usine classée Seveso, il réussit à en allumer une ou deux, puis se fait appréhender par un pompier, tandis que son complice prend la fuite.
Si ce n’était le pauvre type décapité, ce serait une affaire burlesque, un pitoyable fait-divers, de nature à montrer le côté imbécile de ces croyants d’un dieu à leur image.
Mais voilà, l’opinion publique est chauffée à blanc, les nerfs sont à vifs. La presse suit la vague pour écouler son papier et son info électronique. Comment les autorités qui caressent l’espoir de se faire réélire, y resteraient-elles insensibles ?
Tout musulman extrémiste, en passant à l’acte, fait réagir le président de la république, le ministre de l’intérieur, les pompiers et les brigades antiterroristes. Il a droit à la Une des gazettes et relève ainsi d’un cran le « prestige » de Daech. Comment voulez-vous que les dérangés du turban résistent au coup de pub gratuit ?
Le carnage à Charlie-hebdo a produit son lot d’émotions et le public a très justement réagi, mais c’est une grave erreur de faire du moindre attentat un acte qui aurait la même valeur symbolique. Certes, il faut le relever et traiter l’auteur de cette nouvelle horreur comme il le mérite ; mais, en lui donnant trop d’importance, les médias et les autorités risquent d’accroître la clientèle de ce prosélytisme carnassier.
Ce qui va arriver n’est que trop prévisible, le public va réagir à l’encontre des barbus porteurs d’abaya, de leurs compagnes voilées et de tous les signes extérieurs du fourbi et accessoires qui désignent « les tueurs » aux yeux de la foule. Et c’est profondément injuste, car tous les barbus ne sont pas des tueurs. Celui de Tunis était imberbe. Ils peuvent se passer la consigne de se raser afin de passer inaperçus.
Les deux camps vont se défier. L’un poussera en avant la légitimité de son costume et l’autre, l’illégitimité de se montrer équipé de la sorte.
Reste une seule remarque que nul ne pourrait contester : les trois affaires du jour ont pour origine la croyance en un dieu jaloux et exclusif.

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Qui ne voit que tout cela est l'affaire des hommes et que l’existence ou non d’une divinité suprême est de l’ordre personnel qui regarde la foi et non la raison.
Personnellement, je n’en ai rien à foutre de ses illusionnistes mystiques. Je suis comme Feuerbach, je considère la religion comme la projection de l’homme dans un monde fictif. Là-dessus, que des demeurés sunnites s’en prennent à des demeurés chiites, si je n’en ai rien à battre, je crois que les autorités laïques auraient dû le faire savoir aussi.
Nous ne sommes plus dans le monde fictif des croyances. Nous sommes dans la réalité d’actions violentes. La fureur de ces gens nous implique de plus en plus.
Nous revivons le moyen-âge, à cause de ces guignols.
Notre bon cœur nous les a faits accueillir et nous voilà au milieu de toutes ces sornettes, les dindons d’une farce tragique.
J’en rends responsables les autorités politiques qui ont cru que l’exemple de nos combines commercialo-démocratiques allaient nous les rendre souples et bienveillants, que l’humanisme international de la gauche légendaire allait triompher du coran et des circuits démagogues et qu’au fond, tous les cons, brusquement, allaient cesser de l’être rien qu’à l’exemple de notre démocratie si pertinente !
Voulez-vous que je vous dise, les barbus sont des arriérés stupides, mais nous, nous croyons que le père Noël est américain. C’est, peut-être, pire !

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