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Mardi Gras en juillet.

Des nouvelles des kamikazes en bermudas et Rey-Ban ?
Sous les serviettes de plage, l’huile solaire à bouchon ouvert, où sont-ils nos adonis du culte de la recette fiscale, sous quel soleil se cachent-ils ?
En pleine érection à la pensée de nos dix-sept mille € minimum que nous leur allouons en salaire de base, en éjaculation retenue à la découverte des corps de proximité étendus et en préparation masturbatoire, le visage à l’abri sous le journal déployé de l’Écho de la Bourse, on les sent bien satisfaits de nos déficits, hésitant entre la piscine et le bar.
L’homme masqué pour le carnaval, avec lunettes, faux nez et crâne luisant, dans quel écrin de soie s’éclate-t-il, ce chéri tant apprécié des plantureuses ? Oui, je sais, on ne devrait pas se moquer, mais en l’occurrence, c’est plus fort que moi. Charles Michel est le seul, ou plutôt, la famille Michel est la seule qui rassemble autant de masques. Chez les Michel, c’est carnaval tous les jours ! Le premier ministre, disais-je, doit trouver 1,760 milliard de plus que prévu pour les années 2015 et 2016. En attendant de les trouver, quand la tête de mardi gras qui nous dirige va-t-il se tourner pour éviter l’insolation ?
Certes, ces gens ne pratiquent pas l’ironie vengeresse. Ils ont l’éducation de ceux qui n’ont pas besoin d’être grossiers pour attirer l’attention. Ils n’ont pas à se venger. Ils n’ont qu’à se méfier des concurrents de leur bord qui veulent prendre leur place. Le système qu’ils ont mis en place est une machine à nous exclure vous et moi. Ils nous traitent de populistes, seulement quand nous mettons en danger leur réélection.
Dans leur monde si différent du nôtre, on ne se départit de la politesse que lorsqu’on est acculé sur le capot d’une voiture par des citoyens mécontents qui veulent votre peau, comme Kadhafi. Alors ils n’ont qu’un cri « surtout ne me touchez-pas ». Quand on les touche, on s’aperçoit qu’ils sont pareils à nous. Ils sont finis. En Belgique, à Dieu nous plaise, on n’en est pas là. Les journaux les adorent. Il y a chez les journalistes un altruisme étonnant pour ces adeptes du capitalisme total !
Pas que les Michel pour être polis, impudiques et cyniques à la fois, un de leur bord, mais du côté flamand, Guy Verhofstadt s’est illustré au parlement européen en dépeignant le grec Tsípras comme un petit rigolo ne tenant pas compte des réalités. Quand on pense que Verhofstadt détient une dizaine de mandats dont 7 rémunérés, qu’il perçoit 230.000 € en-dehors de ses revenus parlementaires, il faut être drôlement gonflé à l’hélium libéral pour réclamer des hausses de TVA chez les Grecs !

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Les oui-ouistes européens, comme les appelle Marianne, sont des individus redoutables puisqu’ils ont l’oreille des majorités de droite, donc hostiles à la Grèce.
Le MR, depuis qu’il s’est associé à la N-VA, décrétée parti démocratique par les oui-ouistes, va aisément dans la poche des petites gens !
Le milliard 7, ce n’est pas une invention, mais le sérieux Comité de Monitoring qui a transmis la nouvelle au ministre du Budget Hervé Jamar. Et les journaux de nous expliquer que l’ajustement en 2015 est le résultat de mauvaises recettes fiscales.
Pour 2016 le même Comité parle d’une rallonge de 782 millions d’euros.
Bien sûr, ici nous ne sommes pas en Grèce, le public belge à cette fibre de thésaurisateur capitaliste vissée à son hypothalamus d’épargnant et s’il réclame une énorme solidarité lorsqu’il est près de dévisser à quatre-vingts balais, faut le voir taper du talon sur les doigts des malheureux qui s’agrippent à la berge de nos frontières. Quand il est jeune, le Belge adore penser qu’un jour il aura cent domestiques, comme la reine des abeilles, et arnaquera les cons à la façon de Bernard Tapie.
Alors, finalement, le masqué, le guignol Verhofstadt et tous les autres lémuriens de la Belgique croqueuse et escroqueuse ont encore une avenue devant eux pour nous faire les poches.
C’est leur passion, c’est leur vice, comment le dire autrement, ce qu’ils aiment en nous, c’est notre viande bien assaisonnée, en toute loyauté patriotique, bien entendu.

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