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Un evzone montois.

Yanis Varoufakis, ministre des finances démissionnaire de la Grèce, avait préparé un plan B afin de trouver une parade au cas où le Grexit chasserait les Grecs de la zone euro. Élio Di Rupo en avait un aussi. L’a-t-on oublié ?
Oui, sans doute, on a oublié, le monde oublie si vite… quatre ans déjà ! Pourtant, le plan B de Di Rupo, n’est pas si vieux, c’était le 11 septembre 2011.
Le journal De Morgen révélait le contenu d’une réunion confidentielle quelques jours plus tard, qui avait eu lieu dans l’appartement bruxellois d’Elio Di Rupo, à cette époque formateur.
Était-ce bidon ? Le formateur avait-il en cas d’échec de sa tentative de former un gouvernement, l’intention de le présenter aux instances wallonnes régionales ? Avait-il, ce jour là, toute sa tête ?
Était-ce prémonitoire ? On ne saura jamais rien de tout cela. Le président du PS est muet là-dessus.
Il serait quand même bon de rappeler l’événement. Les conditions actuelles de gouvernement sont les signes avant-coureurs d’une législature suivante hasardeuse. Un Charles Michel minoritaire dans sa Région, acoquiné avec la N-VA dont il disait pis que pendre, un mois avant d’être appelé par le roi pour se lancer dans l’aventure, un Bart De Wever qui a toujours voulu le confédéralisme, un Kris Peeters qui suit la N-VA de près et qui n’est sûr de rien… les petites gens étranglés par un libéralisme à la flamande, des MR piégés… c’est du kamikaze signé Michel, ça, madame !... La bourgeoisie au pouvoir danse sur un volcan !
Revenons à ce mois de septembre 2011 de tous les dangers. Il y avait quand même du lourd dans la garçonnière bruxelloise du plus grand Montois de tous les temps. Ce qu’on ignore, c’est que l’actuel premier ministre, Charles Michel, était parmi les comploteurs, outre lui, il y avait Anne Poutrain, la conseillère de Di Rupo et le président du FDF, Olivier Maingain.
Pas satisfait du tout sur la scission de l’arrondissement judiciaire de Bruxelles-Hal-Vilvorde, Olivier Maingain aurait exigé de Charles Michel qu’il fasse sauter les négociations. "Il y a des choses plus importantes que BHV, comme la sécurité sociale", aurait alors déclaré Elio Di Rupo, qui tenait à se présenter avec l’étiquette de premier ministre à ses concitoyens montois, dont il goûtait par avance l’émerveillement. C’est là que Maingain aurait eu cette interrogation prémonitoire : "Mais croyez-vous vraiment que toutes ces concessions sur BHV vont sauver le pays pour 10 ou 20 ans ?". Quatre ans plus tard, on sait qu’il n’avait pas tort.

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La réplique de Di Rupo en dit long. La vision de cet homme d’État, sur le futur de la Belgique est pessimiste et cynique à la fois "Non, mais nous devons faire un choix. Et après l’accord institutionnel, les francophones se mettront à travailler ensemble sur un plan B. C’est une certitude."
De Morgen a vérifié ses sources. Pour l'heure, aucun des participants n’a envoyé de démenti.
Il se pourrait bien que le plan B n’était qu’un bouteillon destiné à faire peur, mais il y a de fortes chances pour qu’il ait bel et bien existé. Il aurait été destiné à être la réplique « cinglante » de la Wallonie à Bart De Wever. Quatre ans avant le Grexit, le Wallonexit ? Ah si madame Poutrain voulait parler !
Il serait bon que nous ayons d’autres journalistes, plus libres et moins scotchés à leur carrière, pour vider le sujet.
Retrouvera-t-on un jour la boîte noire dans la Dyle ?
Si c’était un effet de propagande, ne serait-il pas temps d’en imaginer un authentique et avec la participation de la population francophone, si possible ?

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