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Les branques contre les banques.

C’est fou ! À part la météo à la fin des éditions spéciales, si on sait tout sur les attentats, on ne sait plus rien du reste. On voit partout la tronche de cette petite frappe d’Abdelhamid Abaaoud qui s’affiche comme une star et c’en est devenu une pour la moitié des gamins de Molenbeek. Comme propagandistes de Daech nos journaux sont de première force ! Grâce à eux Abou Omar n’a aucun souci pour le recrutement.
Voilà, on est un pays sans histoire sauf une !
Et les banques dans ce micmac, on y pense encore ?
Si vous n’y pensez plus, moi j’y pense plus que jamais. Comme je suis le seul, je deviens ultra minoritaire. Même Ska et Goblet se terrent dans leur bureau à essayer leurs arguments devant leur miroir.
Eux et moi avons toujours en mémoire cette image inoubliable de Didier Reynders alors grand argentier d’une Belgique vacillante, au faîte de sa gloire au sein du MR alors que Charles Michel était un vermisseau élevé sur terreau des bois par la famille, il s’adressait à nous dans un de ses plus beaux rôles. Sa voix couronnait son image. Je l’entends encore : « des milliers d’employés des banques vont perdre leurs emplois… sauvons les banques pour les sauver… ». C’était en 2009, à part nous trois, les autres ont été emportés par la série "Salah Abdeslam s’évapore", saison 1. On a donc sauvé les banques, mais pas les employés qui ont « dégagé » par milliers, pour que nous entrions dans l’ère « automatic ».
Je sais. J’ennuie. Après l’assaut à Saint-Denis, j’ai l’air d’une lopette qui va tenter le tout pour le tout qu’on s’intéresse à lui et qui se dit prêt à se masturber dans la cabine à interviews du journal Le Soir pour qu’au moins Béatrice Delvaux sortent de ses Éditoriaux sur les potins qui courent à Molenbeek de la prochaine attaque mondiale des zwanzeurs de Syrie.
Mais les vices ont la vie dure. Après avoir assuré ses dettes par ce « bon monsieur Reynders », Dexia a été recapitalisée à deux reprises par les gogos français et belges, pour finalement mettre la clé sous le paillasson. Souvenez-vous, feu Dehaene avait eu chaud aux fesses après avoir été démineur bancaire de l’État et palper du fric en qualité de sauveur suprême, il avait négocié avec ses amis du CV&P pour s’en sortir sans une égratignure et sans rembourser une partie du paquet d’euros qu’il avait mis in the Pocket, tandis que les petirs porteurs le traitaient d’escroc.
On peut quand même s’en souvenir avant d’entrer dans les tranchées de la guerre de notre Clémenceau réformateur pour la prise de la smala de Molenbeek.
C’est donc bien cocus profonds qu’on va faire face à une autre race de prédateurs. C’est dire notre bonheur d’être coincés entre Barbe Bleue et Barbe Rousse.
La France pourtant fort endettée a sorti 6,6 milliards de ses fonds de tiroir et la Belgique à peu près du même ordre, tout ça pour Dexia, restent les crédits toxiques que nos communes ont dans le sang de leurs contribuables et que nous réclament… les banques ! Tout ça c’est du passé, bien confondu dans les grandeurs de l’oubli de nos chevaliers modernes.
À la veille de monter au Front, à quelques heures des discours des grands départs, on pourrait quand même demander à nos pourfendeurs de salafistes où on en est dans l’austérité et si la croissance va mieux, là sur le quai de la gare, alors qu’on a remis sur les rails le train à banquettes de nos aventure passées, à seule fin que nous, les trois sacrifiés à la portière, puissions envoyer des baisers à la foule.
Il paraît que les guerres ont toujours fait redémarrer les économies ?
Encore un souvenir, le bruit courait dans les années 70 que le coût d’un porte-avions pouvait nourrir pendant cinq ans un milliard d’affamé ? On en est où dans ces deux données en 2015 ?
Trois ans pour un milliard et demi ? Six ans pour 500 millions ? Comme dirait Bourdin, les Français doivent savoir.

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Voilà encore un débat sérieux qu’on n’aura pas.
Trop de finance tue la croissance ou trop de régulation ? Que faut-il retenir du lobby bancaire ? Voilà qui est aussi important autant que la nouvelle feuille de route de nos loubards convertis par Abou Omar, à savoir « Allah te commande de passer par la Lybie mon frère pour rejoindre les rangs des infaillibles. Traduction du prophète par le calife « les shrapnels de Poutine rougissent plus vite les fesses en Syrie qu’à Tripoli ».
On n’a pas encore gagné la bataille d’Averroès contre Omar l’ignorant, par contre on en est certain, les banquiers ont gagné la bataille des idées. Enfin bataille, n’exagérons rien. Ce n’est pas Gerlache qui contredira. Les populistes font ce qu’ils peuvent et tout le monde s’en fout. Peut-on encore appeler populistes ceux qui ont perdu la doxa de vue et marchent à contre-courant de la foule massée devant les écrans plats pour voir et ourdir Charles dans ses plats discours.
Poor Richard !
Oui, la victoire des banques est assurée puisque le gouvernement s’est bien gardé de remettre la finance à sa place.
Réguler les banques ? Mais elles se régulent bien elle-même disent nos élites. Il suffit de jouer sur les frais bancaires et réduire encore d’un chouia l’intérêt de la petite épargne et le tour est joué.
- Mais monsieur, vous insultez les morts du Bataclan, diront les exaltés du régime.
- Non, monsieur. Je m’écarte des faux hommages et des faux chagrins. Je n’exclus pas pour leur rendre vraiment hommage qu’il faille à la fois punir les assassins et se débarrasser de nos suborneurs.
Blabla inutile, foireux bavardage… À propos, le Standard joue dimanche ?

Commentaires

bonjour Richard,
au sujet de la régulation des banques, je ne résiste au plaisir de partager un savoureux texte de Frédéric Lordon,
il fait parler un banquier:

nous ferons face à nos responsabilités mais plutôt qu'à d'imprudentes réformes nous croyons bien meilleur d'en appeler aux normes,
je pense à la morale, à ses devoirs sacrés, qui des textes se passe pour se mieux conserver au fond de la conscience,
ce parfait tabernacle d'où émane sans cesse un étonnant miracle.
nous avons rédigé en ce jour solennel un texte, nous voulons de l'éthique affirmer le modèle,
lois et régulations sont toutes oppressives quand les forces de l'âme sont bien plus décisives.

extrait - Le Grand Retournement (Mordillat - Lordon)

Bien le bonjour.
Juste une question : comment faire comprendre aux citoyens qu'ils se font arnaquer dans tout les domaines ?
+ une autre : comment se passer des banques ?
+ une autre : comment faire comprendre que tous ces attentats sont des leurres (pendant ce temps, bien d'autres décisions vont passer sous notre nez)
+ une.... il y en a de trop .....
!!! loi martiale en temps de paix !!! ?

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