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Près de la grève…

…souvenez-vous,
Des voix de rêve chantaient pour nous,
Minute brève du cher passé,
Pas encore effacé.
La grève, nos voisins n’y dansent pas comme dans « Le plus beau tango du monde » tourner sur la piste dans les bras du capitalisme, c’est fini. Le cher passé s’efface peu à peu. Tino Rossi, c’est qui ?
En Belgique aussi, les bénéficiaires du système se sont mis d’accord de nous faire payer la facture. On renâcle. C’est légitime, non ? C’est même grâce à la douceur de ses mœurs que le peuple n’emprisonne pas, ou pire, ces voyous !
Qu’est-ce qu’il reste aux pauvres bougres assaillis par la perversité des maîtres de l’économie, quand leurs chefs ont rallié le camp d’en face ?
Mais, la grève !
Et ce n’est pas rien pour celui qui n’a pas grand-chose pour vivre de se croiser les bras ! C’est-à-dire de risquer de perdre le peu qu’il a !
Ainsi, il aura fallu un gouvernement socialiste en France pour montrer toute la rouerie, certains diront la félonie, d’un François Hollande et de ceux qui le suivent dans une société libérale, pas encore ultralibérale et qui risque de le devenir avec la loi El-Khomry.
Au moins, en Belgique, Charles Michel est franc de collier de ce côté là. Il défend l’économie libérale et, comme elle va mal, c’est l’ouvrier qui paie les pots cassés. Il ne nous aime pas. C’est réciproque.

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Le cas de la France est à méditer. La gauche au pouvoir n’est quand même pas là pour mélanger les genres et réduire ses électeurs au pain sec et à l’eau.
On n’aurait jamais cru qu’un système économique malade contamine à ce point un grand parti de gauche, au point que ce dernier est au bord de l’éclatement, sinon qu’aux élections prochaines il ne dépassera pas les 15 % d’électeurs. Ce qui au vu du climat actuel serait un succès.
Les grèves qui se déroulent en Belgique sont loin d’avoir l’ampleur du drame français avec les risques là-bas d’une pénurie d’essence qui ressuscitent les paniques anciennes sur « le manque ». Et c’est bien là une faille de la société de consommation à laquelle on demande une chose impossible : faire comme si les travailleurs participaient à une grève dont personne ne conteste le droit, en même temps que ceux qui font marcher les trains ou approvisionner les pompes à essence ne pouvaient pas la faire pour ne pas indisposer la population !
À remarquer que la réaction de Manuel Valls est typique de celle d’un Bart De Wever ou d’un Charles Michel : ce sont des démocrates, certes, mais un rien les ferait basculer dans un régime fort, s’ils n’y étaient déjà, avec l’excuse de combattre le terrorisme.
Comme toujours, la presse complice cherche des responsables en accord avec les autorités, « Mais quels sont les salauds qui empêchent les Français de rouler ? », la réponse est presque toute dans la question. Il y manque les sigles CGT et FO.
S’il suffisait d’être comme d’habitude pour que la loi ne passe pas ! On peut dire que les Français sont des peureux, des esprits dans le brouillard, bref des moutons de Panurge et c’est la meilleure façon pour que malgré une forte majorité contre, cette loi finisse par installer ses nuisances d’ici la fin du mandat de Hollande.
Ce qui ne fera qu’aggraver la chute du PS.
Quand François Hollande martèle que "ça va mieux", 86% des Français ne le croient pas.
Et ça, ce n’est pas de l’effet Panurge, c’est la réalité.

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