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Statuts et brouillard…

La maffia internationale des grands intérêts privés, un moment sonnée par la victoire contre toute attente du Brexit, s’est vite ressaisie.
Ce qui paraîtrait normal pour les Européens, à savoir que chacun retourne dans son camp et se prépare à vivre sans l’autre, ne se passera pas comme on croit.
Nous quittons le stade UN, à savoir un vote qui consacre le retrait de la Grande Bretagne de l’Europe. Il est clair et tout le monde l’a compris. Nous entrons au stade DEUX, les enjeux ne sont plus visibles. Les négociateurs s’enterrent sous des tonnes de paperasses et plus personne n’y comprend plus rien, d’autant qu’aucune activité apparente ne replace la situation nouvelle dans le contexte d’une séparation.
En fait, la séparation des intérêts des uns et des autres n’aura pas lieu. Tout sera comme avant le Brexit, sauf que Thérésa May, qui remplace Cameron, ira de conférences en communiqués pour nous faire croire que la rupture est consommée.
Elle le sera sur un fait, la Grande Bretagne cessera de payer son écot comme tous les autres Etats à la construction européenne. Moyennant quelques petites modifications, aucun des avantages de l’Angleterre lorsqu’elle était membre de la Communauté ne sera perdu. Déjà, les banques américaines se régalent de cette nouvelle vie souterraine. Les voilà courtiers préférentiels entre la Communauté et le Royaume Uni.
Le premier smog londonien porte sur la date de la notification du Brexit à l’Europe.
"le plus rapidement possible" rappelle le président français François Hollande. "Il faut que les négociations démarrent vite". Angela Merkel ne voit pas la chose avec l’empressement français. Thérésa May non plus qui ne prévoit pas la notification avant le début de 2017. C’est que l’Angleterre a payé jusqu’à la fin de l’année le droit de s’asseoir à la table de toutes les négociations, d’avoir ses commissaires en activité ainsi que son personnel à l’Europe, de compter sur les rentrées de ses parlementaires du Parlement de Strasbourg.
Qui paierait ces personnels sinon les dédommagerait en Angleterre ? Personne. Il convient donc que, jusqu’à l’épuisement des effets de la cotisation anglaise, nous continuions de laisser nos caisses ouvertes à l’appétit légendaire de la « perfide Albion ». .

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On se demande même si les concessions très généreuses de Jean-Claude Juncker à David Cameron faisant office d’arguments pour rester dans la Communauté ne porteraient pas sur les dernières cotisations, à savoir que tout resterait en l’état jusqu’en janvier 2017, sauf que les Anglais auraient moins à débourser ! Ce qui est un comble et un beau bonus de sortie.
L’épais brouillard qui entoure les questions d’argent ne sera pas levé et nous ne saurons pas qui de Juncker ou de Cameron aura « refait » l’autre. C’est ça la démocratie de l’Europe et c’est également la raison de l’éloignement du citoyen européen de son exécutif.
Deuxième brouillard aussi épais que l’autre, l’Angleterre est la cinquième puissance mondiale, à ce titre, comment éviter de procéder à des accords au minimum identiques à ceux que les Européens ont avec les Etats-Unis ? L’accès au marché unique du Royaume-Uni comme certains pays en-dehors de la Communauté peut se faire moyennant une cotisation, mais qui ne serait pas la même que ces pays qui n’ont pas, en général, un énorme volume d’affaires avec la Communauté. Parce que la condition de libre circulation des personnes se fera dans les deux sens, le nombre d’Européens travaillant et résidant en Angleterre étant très élevé.
La réunion de l’Anglaise et de Hollande s’est terminée sur un happy-end qui renforce le brouillard "l'importance de maintenir le partenariat le plus étroit possible entre l'Union européenne et le Royaume-Uni, fondé sur l'équilibre des droits et des obligations, y compris pour ce qui concerne les quatre libertés", dit le communiqué conjoint.
Vous avez vu quelque part un vote démocratique produisant des effets contraires aux intérêts de la maffia internationale des grands intérêts privés ?
Comment font-ils pour nous baiser à chaque fois qu’un vote pourrait les contrarier ?
Demandez à Charles Michel, il est aux affaires, il en connaît un bout. C’est, lui aussi, un professionnel des votes détournés dans les subtilités secrètes entre les affaires et la démocratie.

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