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À la carte ou plat du jour ?

Mais quelle méchanceté sur la Meuse de ce mercredi « Contrôle des chômeurs : la Wallonie tape dur! Voici les premiers chiffres... » à la suite de quoi le rédacteur se livre à la joie de proclamer le FOREM, digne successeur de l’ONEM.
C’est un peu comme si, pour faire écran aux crimes du tyran, ses gardes assassinaient d’initiative quelques prisonniers oubliés dans ses geôles ! On est en plein Shakespeare. Et il faut croire, puisque le journal vend toujours autant de papier, que les lecteurs, tous à la dévotion d’Édouard VIII, courent à la Tour de Londres, voir la tête de Thomas More tranchée par le bourreau.
Délaissant toute pudeur, les médias se délectent de la situation des personnes qui, depuis ce 1er janvier, n’ont plus droit à l’allocation d’insertion dont ils bénéficiaient jusque-là.
« Quel crime ont commis ces gens pour qu’on leur supprime un revenu de remplacement indispensable dans un contexte de chômage structurel ? » s’interroge « Politique » un magazine belge auquel Mediapart s’est associé dans un numéro consacré à la France.
Avec la loi Di Rupo, trouver un emploi est un impératif dans un délai « raisonnable ». L’appréciation, dans les officines du FOREM du délai raisonnable, s’est raccourcie depuis Charles Michel en relais de Di Rupo. Les personnels jugeront de la bonne volonté du demandeur, un peu à la « tête du client », comme le flic français qui fourre sa matraque dans le trou du cul d’un « contrôlé » selon son inspiration et son humeur ou ne la fourra pas, dans le cas où le contrôlé ne serait pas franchement black-beur !
30.000 sans revenus cette année et 20.000 autres l’année prochaine, les atlantistes révulsés par la lenteur du redressement économique suivent la chasse aux chômeurs avec l’œil mouillé de reconnaissance.
Tirer un revenu d’un travail qui n’existe pas, voilà qui n’est pas comme chez Publifin, donné à tout le monde...
Cette mesure aura comme conséquence de pousser les travailleurs à accepter des conditions de salaire et de travail revues à la baisse. Sinon en face, la tour de Londres, les têtes qui tombent… on a compris.
Comment comprendre le peu de réactions indignées ? Richard III tout seul, au coin du bois et pas un maquisard, rien que des Michel et des Di Rupo la lippe gourmande en sauveurs de la FEB, de la belge attitude ?

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Me serais-je mépris sur l’attitude de la population ?
Monica De Coninck (sp.a), ministre de l’Emploi sous Di Rupo qui a voté la mesure en question, a un superbe raisonnement « Donner de l’argent sans échange, ce n’est pas une politique de gauche. Avec le délai de trois ans, on peut sérieusement s’occuper des personnes concernées ». (Le Soir 5/1/2015).
Reste que lorsque le boulanger refusera de livrer son pain à crédit, comment on va nourrir le petit dernier ?
Ce qui m’aura toujours étonné dans ce charmant pays de faux-culs, c’est, finalement, le peu de faits-divers pour autre chose que les lubies purificatrices à la gloire d’Allah. Ils ont quand même une sacrée veine les hotus du gouvernement, à 500 € la kalach, c’est juste la somme qu’on retire au chef de famille qui passe de demandeur au FOREM, au statut d’assisté au CPAS.
Du coaching, de l’accompagnement, de la formation, tant qu’on veut, mais rien que ça, Charles Michel vous le dira, rue de la Loi, quand sonne midi, il aime bien consulter la carte des menus de la maison.
– Vous avez pensé à mon velouté de cailles aux fraises ?
Le chômeur dans le parc d’en face, pourra s’essayer à manger les feuilles des platanes.

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