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Un moment de fatigue

Une émission comme C dans l’air sur la Cinq française manque terriblement pour les affaires belges et produite en Belgique, évidemment.
L'aspect financier joue un rôle, sans doute, et puis produite par quelle chaîne, sachant qu'elle sera déficitaire ?
Mais surtout par manque de journalistes indépendants, de sondeurs honnêtes et d’économistes de qualité.
Rassembler l’essentiel de l’actualité le dimanche pour RTL et RTBF, ce n’est pas suffisant, d’autant que l’esprit de C dans l’air est très différent de nos bluettes du dimanche. La chaîne française étudie un seul sujet une heure durant avec une variété d’intervenants à chaque jour qui en fait tout l’intérêt.
Ces regrets à propos des affaires commerciales et communales comme Publifin, Proximus, Nethys, etc.
Le public reçoit des informations, mais les classer en comprenant la place de chaque pièce du puzzle, il n’a pas le recul suffisant. Il semble aussi que les journalistes eux-mêmes ne sont pas assurés de bien comprendre.
Reste qu’on peut s’indigner du cynisme de cette haute administration qui jette l’argent par les fenêtres pour combler les vœux de mandataires publics avides et complètement déconnectés de la situation misérable d’une grande partie des gens de ce pays.
C’est aussi un doute sur le sérieux des tarifs proposés pour des services qui vont des télécommunications, télés et ordis, aux factures d’électricité. Car tous ces millions distribués à des administrateurs qui ne servent pas à grand chose, voire à rien, alourdissent les factures. Or, la Belgique est en pointe dans l’augmentation du coût de la vie. Ces personnages sont donc impliqués dans le courant produisant de l’inflation.
Quelques rappels des grisbis de ces honorables Jeanfoutre :
Le salaire initial de la patronne de Proximus, Dominique Leroy, était de 505.005 euros, soit 5.000 € de mieux que l’an dernier, par le jeu de l’indexation. Pendant ce temps nous avons sauté un index. Cette bonne dame a droit à quelques rawettes pour un total de 178.875 euros, des avantages pension de 169.666 euros et d’autres broutilles pour un montant de 12.463 euros.
Cette broutille dernière est à peu près la pension annuelle moyenne d’un travailleur du privé !
Les membres du comité de direction ont gagné un peu plus de six millions d’euros. Proximus ne donne généralement pas de répartition de cette somme selon les fonctions.
Les membres du Conseil d’Administration ont touché des indemnités conséquentes, dont notamment deux beaux merles : Stefaan De Clerck (CD&V) et Karel De Gucht (Open Vld). Stefaan a assisté à sept réunions. A ce titre, il a palpé 166.499 euros brut. Karel a encaissé 69.500 euros.
Je m’arrête là. Ça m’écœure de poursuivre la liste des pères conscrits palpeurs du fric de la Nation.

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Côté Publifin, au milieu d’un scandale à peu près équivalent, on apprend que près de 2.000 retraités de diverses sociétés liées à l'intercommunale Publifin (ALE, ALG, SPE - ex-Socolié) ont vu leurs « avantages » disparaître pour raison d'économie budgétaire !
Jeudi soir, une nouvelle magouille éclate à la Commission namuroise. Bénédicte Bayer (je ne vous dis pas le salaire, vous risqueriez de passer une mauvaise nuit) a affirmé avoir exécuté "un ordre" pour désigner deux administrateurs à Liege Airport sur le quota NEB - Nethys Ethias Belfius, une société de la galaxie Publifin - parce que ce n'était pas possible de les nommer sur le quota de la Région wallonne, en raison de critères d'âge ou de cumuls. "C'est clairement la seule fois que j'ai fait cela".
Une cumularde, la présidente du conseil d'administration de Liège Airport, Marie-Dominique Simonet, s’est sentie visée. Un moment de fatigue dira le ministre de tutelle des aéroports, René Collin, à propos de Bénédicte Bayer.
Et puis, merde, j’arrête là. Plus on en remue, plus ça sent mauvais.
Les costumes de Fillon, c’est plus drôle.

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