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Objectief V

S’il y a bien une chose que la N-VA déteste, c’est bien que d’autres prennent la place de son chef bien aimé dans les médias, une place qui lui est due, réservée de droit.
Or, le conflit Macron-Le Pen pour la couronne républicaine en France nuit à son image.
Et que fait celui qui parle à l’oreille de Charles Michel pour éviter qu’on ne l’oublie ?
Il fait distribuer par les ravissantes de son parti au Tour des Flandres, des casquettes jaunes frappées du beau lion noir de la Flandre éternelle. Il promeut un opuscule de la lutte pour l’émancipation flamande. Il met en place l’organisation de jours d’études qui rappellent les « ateliers » de Di Rupo (seule occasion pour le PS de se croire en usine).
Le peuple belge dort, il est vrai, mieux, il ronfle, sans quoi on aurait eu droit à une scène de ménage entre lui et ce gouvernement, notamment sur la hausse des taxes camouflées sous une inflation plus forte ici, qu’ailleurs.
Bart De Wever profite donc de cette anesthésie générale pour se relancer sur sa ligne communautaire, histoire de réveiller sa base flamingante !
C’est le moment : Denis Ducarme tempête et rougeoie, tandis qu’il cache de ses larges épaules les agissements du besogneux Michel, les combines du sieur Reynders et les malfaisances de Daniel Bacquelaine, le MR de source naturelle à Chaudfontaine.
Hendrik Vuye, lanceur d’alertes de la N-VA, préparait le passage au confédéralisme, comme Mars prépare le printemps et von Rundstedt une offensive. Sa notoriété risquait de dépasser celle du chef, on s’est arrangé en haut lieu pour qu’il présente sa démission, ce qui fut accepté avec joie. Depuis, le flasque a remplacé le dur et le visage de Bart recommence à ressembler aux fesses de Kim Kardashian.
Les méchantes langues disent même qu’il finira par être le sosie de Kim-Jong Un !
Il vient de se reprendre, puisque sur les conseils de son diététicien, il a enjoint à Sander Loones, parlementaire européen, et Matthias Diependaele, chef de groupe au parlement flamand, de retravailler le brouillon d’ Objectief V afin de le mettre au net, pour en publier les bonnes feuilles, dès que sera retombée l’attention des parieurs fransquillons sur la course à l’Élysée.

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Plutôt torche-cul que lance-flammes, le condensé est de convaincre en interne, plus de Flamands aux belles actions entraînantes, plutôt qu’aux questions techniques et professionnelles qui dépassent la comprenette limitée de l’électeur moyen.
Liesbeth Homans, relookée façon désir pour les boys à Vondel, fera le tour des bonnes librairies troisième âge, avec un livre qui retrace 200 ans d’émancipation flamande dès la semaine prochaine, puis des journées de profondes méditations seront consacrées à son étude en juin.
Hans Bourlon y prendra la parole dès le premier jour, sur les fantasmes de Lewis Carroll à propos d’Alice in Wonderland, suivi d’un débat sur la relance du plan d’émancipation libérateur. Bart voit le royaume à deux doigts de finir dans le marxisme du PTB.
Le bras actif en second de la N-VA, Geert Bourgeois, ministre-président flamand, monte en ligne, tandis que Charles Michel s’admire devant le miroir de son ego. La cause sacrée de la Flandre exige que les revendications communautaires soient remises sur la table des négociations gouvernementales, dans la foulée des élections de 2019. « L’ADN de notre formation politique est toujours le même : nous demeurons un parti confédéraliste » (Daar-Daar).
Le Gordel avec De Wever sur le porte-paquets de Geert est reparti. Les autres font comme Charles Michel, ils attendent pour voir : l’Open Vld et CD&V prétendent que la question n’est « pas à l’ordre du jour ».

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