« Invectives et fausses raisons. | Accueil | Rivalité en librairie. »

On achève bien les chevaux !

C’est ce qu’a pu dire Bart De Wever en pensant à la Flandre inachevée !
Il clame son impatience dans son livre Vlaanderen Onvoltooid. En réalisant une relance politique, il a réussi à faire une excellente affaire pour lui et son éditeur, puisque son parti, la N-VA a acheté 4.000 exemplaires de son opuscule.
Il faut que Charles Michel et le pays le sachent : Bart De Wever n’en peut plus !
À long et même à court terme, Les tensions en Belgique entre le Nord et le Sud mettent la santé de Bart et celle du pays en danger. À la limite de la crise de nerfs, le président de la N-VA espère retrouver la santé en 2019 grâce au confédéralisme.
En attendant d’être offert gratuitement aux nouveaux inscrits, son livre attend dans les caves du parti parmi les moisissures du dessous de l’escalier.
"Il est important de socialiser sa propre base dans le 'Mouvement flamand'", dit le chef en remontant trois exemplaires pour les nouveaux adhérents du mois.
Dans sa diatribe de « nation building » Bart rejoint les progressistes en affirmant que la Belgique n'est plus une démocratie, la partie Nord du pays a encore à elle seule la force de le redevenir. Au lieu de créer un seul espace démocratique belge, l'élite francophone a créé une démocratie parallèle dans l'Etat belge.
C’est la faute à Charles, trop mou avec les francophones.
Bart parle à la terre flamande. Elle lui répond. Et ils font l’amour de la Campine à De Panne. C’est beau comme une mouette qui s’élève au-dessus de Coq !
Dans sa livraison à la bibliothèque de la N-VA, Bart De Wever remarque que le nationalisme flamand n'est plus vert de jalousie du tour d’esprit et de la liberté de ton de la langue française. Les gens ont pris parti pour le parlé rude et grossier des pêcheurs de crevettes à cheval, les seuls héros équestres de la chevalerie flamande !
La rancœur c’est le passé. L’esprit binôme est dorénavant l’avenir, mais "par le désir d'une communauté qui se conçoit comme une entité politique".

1hsez2.jpg

Il y a dans la démarche de De Wever un côté Marine Le Pen, sauf que dans sa fanfaronnade De Wever sourit rarement. Cela lui donne aussi un genre à la Fillon. Méfions-nous des tristes. Ils nous le feront payer d’une manière ou d’une autre ! Le déverrouilleur de la soue où croupit la Flandre est formel. Les verrous ont été conçus pour la protection des communautés du pays, aujourd'hui ils sont une contrainte face aux droits démocratiques les plus basiques. L'Etat belge aurait accouché d’une sorte de monstre atlodyme (corps unique avec deux têtes) qui aurait une relation avec une Gorgone aux neuf serpents dans la chevelure figurant les neuf provinces.
Les provinces !... L’organisation redondante par excellence… tout le monde en a conscience, les politiciens aussi, mais comme elles nourrissent généreusement des générations d’employés et de parlementaires, elles ne se saborderont pas facilement. C’est même un argument fondé de Bart De Wever. La Flandre confédérée se débarrassera des provinces obsolètes. La Wallonie conservera-t-elle l’archaïsme ? On a vu avec la redevance télé, que le gouvernement wallon ne se défait pas facilement d’un montage financier qui rapporte.
Les Wallons pleurnichards et dans l’attitude d’assistés sociaux, ce n’est pas faux.
Sauf, que leur parlement donne le ton.
Leurs ministres ne valent pas grand-chose et aucune personnalité « hors du commun » n’y pointe son nez d’ici à l’horizon des législatives.
Alors, un Bart De Wever hostile, mais propre à nous sortir de nos courbettes et de notre adoration des vieilles lunes du passé unitaire ?
Parfois le pied au cul d’une personne qui ne nous veut pas du bien est plus revigorant que toutes les flatteries du monde.

Poster un commentaire