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Charlie Hebdo dénonce !…

Depuis Ben Laden et le tout début des attentats, une certaine opinion se maintient malgré les thèses officielles appuyées des journaux à la dévotion du pouvoir : la religion musulmane est directement impliquée dans les attentats, ne serait-ce qu’en qualité d’inspiratrice d’illuminés sanglants.
Ceci est dit et redit par certains blogueurs.
Évidemment les blogs, va te faire fiche, ça ne compte pas !
Ce jeudi, panique au sommet, « Charlie Hebdo » tient à peu près le même discours. Il y a comme une hésitation dans les hautes sphères. C’est quand même le droit d’une victime qui a payé sa liberté d’expression au prix d’un lourd tribut en sang versé, de désigner ses assassins et leurs complices.
Et que fait-on en Haut-lieu ? On prévient aimablement mercredi le lecteur que « Charlie Hebdo » va encore faire du bruit jeudi sur une façon d’aborder le terrorisme qui n’est pas la bonne, avec l’espoir qu’on n’en parlera plus vendredi.
Le mot d’ordre passe dans les sphères du pouvoir : la religion n’est pour rien dans la surchauffe des esprits et le coran n’est pas une lecture pousse-aux-crimes.
On voit tout de suite l’intention d’étouffer dans l’œuf les cris de certaines victimes du terrorisme qui désignent la religion comme une grande responsable des crimes et des dérives en Europe et ailleurs. C’est la trouille évidemment de remuer les masses élevées dans cette religion qui anime les penseurs officiels. Comme ils seraient heureux, les trouillards, de glisser parmi les Mohammed, les Ali, les Mahmoud, les Omar, un Dupont Émile et un Léon Durand, manipulateurs d’explosif et pilotes-suicide de camionnette !

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Hélas ! les faits son têtus et même nos « Belges » qui s’enrôlent dans le crime chez Daech ont rarement un ancien des leurs qui descendait dans les mines de John Cockerill, ni Polonais, ni Italiens, ni Espagnols, mais bel et bien Marocains, Algériens, Tunisiens ou Syriens, issus des migrations après la guerre 40-45.
Là, terrain miné, c’est surfer sur la vague… risque élevé de se noyer dans l’eau trouble du racisme ou de l’amalgame.
Tous ceux qui sont venus depuis l’autre côté de la Méditerranée tenter leur chance en Europe ne sont pas des esprits religieux fanatiques, loin s’en faut, il y a même des athées et des jeunes qui respirent un grand coup et qui découvrent une façon d’exister qu’ils ne connaissaient pas, au point qu’ils en deviennent des défenseurs de l’égalité des sexes et du vêtement de fantaisie et qui militent parfois dans les syndicats pour plus de justice sociale.
Les intégristes religieux comptent assimiler tout qui est d’origine arabe à devenir un ennemi du christianisme, parce que musulman !
Et ils tombent sur un os et c’est très bien ainsi.
Quant à la religion en question, nos fins stratèges, nos grands flics de l’antiterrorisme se cassent le nez et racontent du n’importe quoi dans les radios, les télévisions et la presse écrite.
Maintenant, voyons les arguments de Charlie-Hebdo dans son éditorial du 23 aout 2017.
Depuis l’attentat du 7 janvier 2015, les interrogations sur le rôle de la religion ont complètement disparu. Puisque la rédaction du journal était décimée après la publication des caricatures de Mahomet, il était logique que l’on se pose la question du rôle et de l’importance de la religion dans ces crimes.
Depuis, dit le journal « un travail de propagande est parvenu à distraire nos esprits et à dissocier ces attentats de toute question religieuse. »
Voilà qui est pertinent, car enfin « …plus personne ne s’interroge sur le rôle de l’islam dans l’idéologie de Daech ».
L’origine des attentats dont nous serions victimes proviendrait d’une géopolitique qui nous fait mettre le nez dans des affaires en Afrique du Nord qui ne nous regardent pas.
« On oppose souvent islam et islamisme. Comme si ces deux conceptions religieuses étaient deux planètes étrangères l’une à l’autre. »
Et un peu plus loin dans l’édito «…chaque fois que les intégristes musulmans commettent des crimes, on dresse autour d’eux un cordon sanitaire pour les exfiltrer de l’islam afin d’épargner à la religion de Mahomet la moindre critique. »
Cette grande timidité des experts et des médias est une des raisons qui fait penser que l’abcès ne se videra pas de sitôt, puisqu’il n’est jamais demandé à la communauté musulmane séjournant en Europe de mettre les points sur les « i » et d’associer une religion à ses violences et à ses extrêmes, comme le fit Jean-Paul II à l’égard de l’Inquisition, lors d’une dénonciation publique de la culpabilité de la religion chrétienne dans un ancien massacre des innocents.

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