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Oh ! my God…

La Belgique a-t-elle jamais été la société farouchement catholique qu’on prétend ?
Cette question n’est pas anodine. Elle supposerait que la mainmise du clergé sur les paroissiens était plus un effet de la pression exercée par les curés, la bourgeoisie et les milieux industriels, que la foi et la crainte de Dieu !
Comme un clou chasse l’autre, des concurrentes ont poussé leur museau par l’entrebâillement des portes des églises vides.
Le sempiternel conflit du port du voile pour certaines femmes de confession musulmane n’a jamais enflammé que quelques farouches nationalistes chrétiens par tradition, qui y voyaient l’emprise d’une religion concurrente à la nôtre ! Alors que la religion implique une manière d’être et de vivre qui ne nous concerne plus, peut-être, qui ne nous a jamais concernés.
Depuis que la concurrence mondiale met les industriels en demeure d’évacuer au plus vite les questions religieuses et notamment pour le travail du dimanche et pas seulement, les chefs du personnel découvrent que les évangiles, par certains côtés, ont été manifestement écrits dans un esprit humaniste qu’on peut dire de gauche. Résultat, l’église a été lâchée par une bourgeoisie commerçante et d’entreprise qui a compris que la productivité des personnels n’y gagnait pas. Il y eut bien une controffensive du noyau catholique qui séduisit, au siècle dernier, quelques derniers patrons farouchement chrétiens, par le biais d’associations morales. Les travailleurs n’en furent pas galvanisés et cela fut abandonné, pour les techniques de croissance et de concurrence.
Dieu a bel et bien perdu la partie dans nos terroirs, sans doute pour mieux se rabattre ailleurs sur des populations moins instruites et surtout plus crédules.
Le processus de désertion des églises est presque achevé en Belgique. Que va-t-on faire de ces monuments témoins du passé ? Certaines églises ont été rasées, comme rue Saint-Gilles à Liège, d’autres ont été converties en hôtel, comme à Gand. Ces édifices montrent avant tout le savoir-faire des métiers depuis le haut moyen-âge et devraient être reconvertis plutôt que détruits. À ce titre, ils sont éminemment respectables. J’en veux toujours à ces malheureux révolutionnaires liégeois, plus bêtes qu’autre chose, qui ont mis par terre la cathédrale Saint-Lambert, nous plongeant presque deux siècles plus tard, dans un chaos sans nom, autour de la place du même nom.
En 2018, peu d’enfants sont encore baptisés. Ce point de départ raté ouvre sur un avenir plutôt agnostique qu’athée, pour la jeunesse. On reste sidéré à voir les musulmans pratiquer la religion point central de leur existence et le sérieux avec lequel ils la transmettent à leurs enfants.
Nous n’imaginons pas que ces enfants puissent rester ainsi dans l’obéissance à croire et vivre « ces sornettes ». Notre mépris goguenard va aux parents en abaya et voile noir qui nous mettent sous le nez des mœurs et des coutumes que même nos arrière-grands-parents n’ont jamais eues.

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Nous faisant part qu’il n’est point sot, ce que nous savions déjà, Bart De Wever s’est dit sur Twitter, converti au pastafarisme, religion parodique, ce qui prouve que le bourgmestre d’Anvers a bu à la théière de Russell, ajoutant « qu’il enverrait désormais ses enfants à l’école coiffés d’une passoire. Un voile, un baptême ou une passoire, c’est du pareil au même, pour un homme politique tendu vers des objectifs. Il est frappant de constater que, faute de catholiques, pratiquement personne ne s’offusque d’une telle caricature. (Daardaar magazine) ».
Cela nous conduit à se demander ce que va devenir la séparation de l’Église et de l’État, si ce dernier n’a plus d’interlocuteur. On n’en est pas encore à vérifier la prophétie de Houellebecq sur l’emprise musulmane en Occident !
La Chambre qui fait des commissions sur tout, en a fait une sur la réforme de la Constitution qui soulève ce vide. Patrick Dewael a proposé la modification de six articles sur l’Église et l’État, touchant à l’intégrité physique, la neutralité des autorités et la non-obligation de proposer des cours de religion ou de morale dans l’enseignement.
Après, le terrain est miné. Il concerne le financement des cultes. Si la religion catholique n’a plus d’ouailles, il reste des prélats et quelques prêtres qui gèrent un patrimoine considérable (1), déjà presque intégralement repris au titre des Monuments et des sites et qu’ils occupent sans bourse déliée. L’importation d’une religion musulmane en expansion dans nos villes, crée une aspiration à un financement équitable. Les religions majeures sont monothéistes. En soutane, avec ou sans kipa et tapis de prière, Dieu est transformiste, mais c’est toujours le même.
Si la règle était respectée pour tous, Theo Francken passerait un sale quart d’heure. Un appel d’air verrait accourir des religieux orientaux, sans le sou chez eux et employés de l’État chez nous.
L’État débourse 87 millions d’euros par an, aux prêtres catholiques. Les imams sont demandeurs.
Qu’est-ce qu’on va faire ? Vous avez une idée ?
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1. L’énorme bâtisse de l’évêché de Liège couvre un pâté de maison en bord de Meuse. A deux pas du centre ville, elle abrite les services de l’évêque et une école de prêtres qui forme… un ou deux prêtres par an !

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