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La raison du plus fort…

Les autorités israéliennes viennent de rouvrir la seule voie d’accès à Gaza, sous la condition que les prisonniers à l’air libre de ce malheureux territoire enclavé dans les zones dont s’est approprié Netanyahou, se tiennent tranquilles en jets de pierre et cerf-volant diaboliques.
Vous aurez remarqué qu’adjoindre l’antisémitisme à la lutte contre le racisme n’était pas anodin. En effet, pourquoi cet ajout, alors que la lutte contre le racisme englobe en principe tous les peuples ? C’est un peu comme si en RDC (Congo-Kinshasa), sur décision des nations Unies ou de toute autre haute autorité, on s’inscrivait dans la lutte contre le racisme… et l’antibantouisme !
Cela ne gêne aucunement les personnes de bonne foi qu’on inclue l’antisémitisme aux horreurs du racisme. À plus d’un titre, les juifs européens ont eu plus que d’autres à souffrir de cette imbécillité pseudo-scientifique de race. Cela eut comme résultat de porter une attention excessive sur l’État d’Israël !
Il bénéficierait ainsi d’une sorte de considération spéciale, aux noms des abominations dont ses ressortissants eurent à souffrir par le passé.
Par respect pour le drame ancien, on observe plus généralement dans nos démocraties, une grande réserve dans la critique qui touche à la politique de ce pays. Ce dont jouent admirablement les personnages de premiers plans, non seulement à Tel-Aviv, mais encore à l’Union Européenne.
Les Ligues de vigilance, les nerfs toujours à vif, en décousent avec la plus grande ardeur, pour qui n’aurait pas l’oreille assez complaisante ou qui proférerait les mots condamnables en justice. Est-ce une raison pour que le premier ministre Netanyahou se croie tout permis ? Alors, qu’on s’attend à tout de la diaspora, dont on voit la grande influence sur le président des États-Unis.
Israël est un État, comme les autres, dont les exactions et son expansionnisme sont exactement de la même nature que celles de Poutine envahissant la Crimée et soutenant les rebelles du Donbass en Ukraine.
Le Parlement israélien a proposé jeudi 19 juillet une loi définissant Israël comme "l'Etat-nation du peuple juif". On y trouve un article donnant des droits à la création de nouvelles localités (lisez colonies) réservées aux Citoyens juifs dans des territoires occupés, puis annexés, au nom de la puissance militaire, autrement dit de la force, contre le droit, réduisant ainsi les populations arabes autochtones au rôle de citoyens de seconde zone !
Depuis des temps immémoriaux l’envahissement, l’occupation des territoires par la force des bandes armées ont fait la plupart des Nations modernes. Les Turcs ne sont pas de Turquie et les Américains d’Amérique, si vous voyez ce que je veux dire. On serait – dit-on – dans une nouvelle ère, celle des Nations Unies. Sauf que celles-ci restent lettres mortes et que la force prime toujours le droit. .
Ce projet de loi est tellement clair et agressif qu’il stipule également que les "implantations juives en Israël relèvent de l'intérêt national" et qu’il n’y aura plus désormais qu’une seule langue officielle, à savoir l’hébreu, réduisant la langue arabe à un idiome parlé par des populations hostiles, excluant ainsi plus de 20 % de la population d’Israël, faite d’Arabes. Un Wallon qui s’adresse à un employé d’une administration communale en Flandre doit avoir la même impression désagréable qu’un Arabe en Israël.

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Si Israël se permet une insolence supplémentaire, c’est bien entendu assuré, par la puissance militaire américaine, de l’impunité à l’encontre de ces nouvelles exactions.
Le Premier ministre Benjamin Netanyahu s'est félicité de ce vote. "C'est un moment décisif dans l'histoire de l'Etat d'Israël qui inscrit dans le marbre notre langue, notre hymne et notre drapeau", a-t-il proclamé à l'issue du vote.
Le texte amendé affirme que "l'Etat considère que le développement des implantations juives relève de l'intérêt national et que l'Etat prendra les mesures pour encourager, faire avancer et servir cet intérêt".
Les petits pays arabes entourant cet État qui possède l’arme atomique ne peuvent rien faire. Israël ne demande que terminer la guerre des Six Jours et annexer définitivement la Cisjordanie et ce qui reste de la Palestine, accomplissant ainsi le rêve de la reconquête, plus de deux mille ans après la dispersion de la Nation.
Le moins que l’on puisse dire, c’est que les citoyens de cet État ne manquent pas de suite dans les idées. Revers de la médaille, cela démontre aussi que les instances internationales ne servent l’intérêt que des pays forts et que Trump, même décrété immature, voire imbécile, peut claquer le beignet à tout le monde, clôturant ainsi tout débat à la manière qu’il entend, sur le droit d’Israël d’agrandir son territoire.

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