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L’effet domino.

Avant d’oublier la canicule d’avant-hier, il est quand même utile de savoir que le meilleur moyen d’aider la terre à ne plus nous faire trop transpirer est de « tempérer » le système économique. Autrement dit, comme cela est parti, voilà qui est presque impossible.
En effet, si les pays gros consommateurs de tout, énergie, bouffe, électricité, gasoil, etc. devaient se mettre la ceinture, les autres, plus démunis, voire à la limite de la survivance, auraient à poursuivre l’amélioration de leur sort, par les moyens que nous abandonnerions.
Or, notre économie mondialisée, théorie et pratique, va à l’encontre de ce qui précède. Qui pourrait nous affranchir de la loi des marchés, de l’argent qui va à l’argent, de cette foi imbécile de la croissance sans fin, moteur du PNB ? Qui, surtout, serait assez convainquant pour contraindre ceux qui ont trop, de céder une partie de l’accumulation des biens à ceux qui n’ont rien ? Réponse : personne. Aucun État ou groupe d’États n’est assez puissant pour cela.
Partout en Europe, la droite progresse. Que dit-elle ? Elle dit en gros que les Nations riches d’Europe doivent défendre ce qu’elles ont des convoitises d’une Afrique pauvre et l’Amérique du Nord des convoitises de celle du Sud.
Mais on oublie le reste du monde.
Quand la Chine s'éveillera… le monde tremblera prophétisait Alain Peyrefitte, dans un essai paru en 1973 (Fayard). Quarante-cinq années plus tard, c’est fait. Et on n’a pas fini d’entendre parler d’elle. Et en plus, elle a raison, parce qu’elle se trouve, à part quelques grands centres qui n’ont rien à envier aux nec plus ultras occidentaux, dans la zone de pauvreté et que ses dirigeants veulent qu’elle s’en sorte. Sa grande voisine l’Inde, dont on prophétise qu’au milieu du siècle, elle aura battu la chine démographiquement, le monde ne doit qu’à la structure de ses castes, le demi-sommeil dans lequel elle est plongée depuis la fin de l’occupation britannique.
Comment faire tenir debout le système actuel de l’économie qui ne s’épanouit que dans les inégalités, moteur de la croissance, unique mécanique et forme raffinée de l’homme-citadelle, luttant pour conserver ses pouvoirs contre tous les autres !
C’est impossible !
Dans ces conditions, seule la menace d’une révolution majeure des plus pauvres pourrait faire réfléchir, mais toujours sans aucun moyen de faire changer du tout au tout l’économie actuelle. Peut-on encore stopper le changement climatique ? Probablement pas, selon l’étude de ce 6 août, dans la revue Proceedings of the National Academy of Sciences (PNAS).
16 scientifiques spécialistes du climat, décrivent un scénario dans lequel la température moyenne de la planète augmenterait de 4 à 5 °C par rapport à la période préindustrielle et le niveau de la mer serait de 10 à 60 mètres plus haut qu’aujourd’hui. Certains endroits pourraient même devenir inhabitables pour l’homme.

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Comment ne pas croire à l’éventualité de ce désastre possible quand la nation la plus consommatrice et la plus dangereuse, les États-Unis d’Amérique se sont retirés des timides accords de Paris, parce qu’estimés trop contraignant par Donald Trump ?
On a tout lieu de penser en suivant les données scientifiques de l’étude que, même si les objectifs visant à limiter le réchauffement planétaire à 2 °C – par l’accord de Paris – étaient atteints, “la Terre atteindrait un point où le changement climatique deviendrait dévastateur et incontrôlable”.
Les médias français expliquent la chute dans les sondages de Nicolas Hulot, par une sorte de résignation dans la conviction que le scénario le plus pessimiste est à craindre. Nicolas Hulot deviendrait le symbole de l’impuissance plaintive, une sorte d’épouvantail au milieu d’un champ de ruine. En cause, un “effet domino”, la fonte des glaces en Antarctique, en déclencherait d’autres, comme la modification des courants marins. L’accumulation de ces effets provoquerait un état d’étuve dans lequel pourrait se retrouver notre planète.
La jactance imbécile de notre premier ministre rejoint celle des responsables de l’Europe et, pour couronner le tout, le joker de Gotham-Trump City a tué Batman et se met à exploiter les gaz de schiste, accélérant ainsi le processus fatal.
De ce seul point de vue une transformation quasiment magique de la réorientation fondamentale des valeurs, de la philosophie, du comportement, des institutions, des économies et de la technologie est aussi indémontrable que l'assertion mathématique de Goldbach.
Quel est le bon scénario ? De toute manière, bon ou mauvais, que la planète d’un coup nous raie de sa surface et devienne un désert glacé comme Mars en un rien de temps, on ne sait pas !
Ce que l’on sait, du point de vue pratique, le système économique n’est pas fait pour que l’humanité vive en harmonie. C’est un fait qui conditionne mon sentiment que la droite a une conduite criminelle et que son chef de file qui va présenter ses créatures aux élections communales d’octobre, est un salaud.
N’est-ce pas ainsi que vous traiteriez un type qui viendrait saccager vos cultures, assécher l’étang auprès duquel vous passiez l’après-midi à contempler le ciel et l’eau, ces merveilles naturelles qui selon Jean-Jacques Rousseau sont à tout le monde et que le système a privatisé pour les mieux détruire ?
L’UE ne serait que le notaire du système capitaliste et Charles Michel, un de ses clercs !

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