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Il a osé !

Sans dyslalie et avec la conviction d’un lauréat des « Oscar », Charles Michel a vanté les mérites d’un ordre multilatéral jeudi à la tribune des Nations unies à New York. Son discours ontique, bien dans la manière de parler des gens sans les nommer, a pris à rebours la politique de Donald Trump. Quand je pense qu’une partie de mes contributions paient son salaire pour me représenter, j’ai l’impression d’être son patron dans une fausse ochlocratie imaginée par lui pour me rouler.
Il a réussi à se faire passer pour R3.com en disant le contraire de ce que je pense. Ah ! pour l’esbroufe, il est fort !
De Hadès à Jupiter, il a oublié son échec dans le rapport des Régions de son pays pour s’étaler sur "La confiance et la coopération entre les nations souveraines supposant le respect de la parole donnée et l'exécution des engagements pris. » en latitudinaire surtout qualifié pour sauver l’homme partout, sauf en Belgique.
J’ignore qui lui a fabriqué son discours, mais on dirait un pensum de dernière année d’un étudiant de l’Athénée des Clarisses à Liège atteint de balanite aigüe.
Le style est eunuque à l’image du MR, aporétique de fond, adepte de cette école pyrrhonienne de l’indécision à se résoudre, une assuétude du drame belge.
Et sentencieux avec ça, comme dix secrétaires des Nations Unies « L'Histoire a montré que la loi du plus fort, dans la durée, ne protège aucun peuple. »… hein ! ce culot dopé par la fonction et l’argent, lui qui applique avec Kris Peeters cette loi du plus fort pour faire sentir aux chômeurs et aux vieux, qui a les clés de contact de la pelleteuse du chantier Belgique !
Le préposé à l’admiration du journal Le Soir a passé une bonne soirée. Il n’a eu qu’à ajouter quelques points d’exclamation au discours de Michel devant les délégués des pays à la 73ème Assemblée générale de l'ONU, enfin à ceux qui n’étaient pas à la buvette.
« …les règles. C'est cela qui doit former le moteur du multilatéralisme" (souligné par le préposé du Soir). On s’y serait cru tant les points d’exclamation et les ajouts donnaient l’illusion de l’empyreume sortant du gosier de notre géant politique.
Qui a suivi la prestation sur une chaîne télé a cru un moment Charles saisi d’eidétique dans la contemplation de la salle. Ce n’était pas le trac, mais une sorte d’ataraxie épicurienne de son surmoi, phénomène fréquent chez les intellectuels médiocres qui se voient consacrés par leurs pairs prestigieux.
Tout y a défilé : l'accord nucléaire avec l'Iran, des accords commerciaux taxés par qui vous savez, l'accord de Paris sur le climat rompus par une partie signataire", tout… sauf trouver enfin des solutions raisonnables à la pauvreté en Belgique.
Charles était le seul dans toute la salle qui aurait dû s’intéresser à notre pays et en parler, ce qu’il n’a pas fait, évidemment l’eudémonisme en Belgique n’intéresse personne, lui compris.
Il est resté en altitude parlant du multilatéralisme « qui est le seul chemin pour éradiquer la pauvreté ».
L’isomorphisme de Charles avec la pauvreté, c’est quelque chose ! On voit la tête du demandeur d’emploi qui se voit refuser une allocation au FOREM pour absence de multilatéralisme !
Fallait-il qu’il soit ithyphallique et regrattier du sexe jeudi dernier à la tribune, pour oser une téléologie de la fin en soi sur « les actes unilatéraux, brutaux et imprévisibles, qui rendent le monde plus dangereux. Ils provoquent déséquilibres et frustrations. Ce sont toujours les germes des conflits ».
La diplomatie belge en a pris un coup, d’autant que Didier Reynders faisait partie de la délégation portant à dix-sept les membres de l’ONU à présenter comme lui les chemises à col horizontal.

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Mais c’est quand même le multilatéralisme qui travaillait l’auteur du texte et le récitant premier ministre. Quand on est à deux pour écrire quelque chose cela pèse évidemment plus lourd. « Bien sûr il peut y avoir des échecs et parfois des reculs. Mais le multilatéralisme est le seul chemin pour éradiquer la pauvreté, pour mettre les terroristes hors d'état de nuire, ou encore pour préserver les ressources naturelles de notre planète ». (Le Soir)
Le multilatéralisme peut tout, à ce que je vois, même à repeindre les façades, mais pour la pauvreté en Belgique, il faudra repasser.
R3.com propose à Charles Michel de suivre l’exemple de Manuel Valls qui de premier ministre en France souhaiterait devenir maire de Barcelone... que Charles postule l’emploi de grand chef à Ouagadougou ! On ne doute pas qu’il sera plus à l’aise au Burkina Faso pour y appliquer son multilatéralisme et y éradiquer la pauvreté !

Commentaires

Bonsoir mon cher Duc,
Etant un autodidacte et n'ayant pas votre érudition , j'ai besoin d'un dictionnaire pour "déchiffrer" votre chronique, sans doute, beaucoup d'autres ne seront pas de mon avis et c'est tant mieux pour eux et pour vous..Bonne fin de soirée..

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